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le Liberia accède au commerce légal de diamants

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  • le Liberia accède au commerce légal de diamants

    La Communauté européenne, assurant la présidence du processus de Kimberley en 2007, a admis aujourd'hui le Liberia en tant que participant à la suite d'une évaluation effectuée par une mission d'experts qui s'est rendue dans le pays. Cette mission, dirigée par la Commission européenne accompagnée de représentants du Botswana, de l'industrie du diamant et de la société civile, s'est rendue au Liberia en mars 2007; elle est arrivée à la conclusion que le Liberia remplissait les conditions d'une adhésion. Après la décision du Conseil de sécurité des NU du 27 avril de lever son embargo sur les diamants du Liberia et l'adhésion de ce pays au processus de Kimberley intervenue aujourd'hui, le Liberia sera dorénavant en mesure d'exporter légalement ses diamants bruts dans d'autres pays membres du processus de Kimberley. Le processus continuera de soutenir et de contrôler strictement le Liberia après son adhésion. Ainsi, la Côte d'Ivoire est le seul pays encore soumis aux restrictions imposées par les Nations unies sur le commerce des diamants.

    Mme Benita Ferrero-Waldner, la commissaire chargée des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage, a salué par ces mots l'avancée réalisée aujourd'hui "Cette première réalisation concrète du processus de Kimberley en 2007 démontre la volonté de la Commission d'agir afin de garantir que le commerce légal des diamants contribue à favoriser le développement pacifique plutôt qu'à alimenter les conflits. L'adhésion du Liberia au processus de Kimberley témoigne de la confiance de la communauté internationale dans le nouveau choix de ce pays. La communauté du processus de Kimberley a collaboré étroitement avec le gouvernement du Liberia et les Nations unies pour arriver à cette étape importante, et je sais que je parle au nom de la communauté du processus de Kimberley dans son ensemble lorsque je dis que nous sommes décidés à poursuivre notre collaboration étroite avec le Liberia pour que jamais plus ses diamants ne soient la source de conflits."

    Le commissaire chargé du développement et de l'aide humanitaire, M. Louis Michel, a déclaré pour sa part: "C'est là une étape très importante du développement du Liberia, ouvrant la voie à la réintégration du pays dans la communauté internationale des diamants et rendant impossible, à l'avenir, tout financement éventuel de la guerre par les "diamants du sang". C'est aussi une reconnaissance formelle par la communauté internationale que les efforts déployés par le Président Ellen Johnson-Sirleaf dans le domaine de la gouvernance portent leurs fruits et je loue ces efforts."

    Le Liberia a été soumis pendant six ans aux sanctions des NU, à cause de la guerre civile, financée en grande partie par la contrebande des diamants de la guerre en provenance de son territoire et de la Sierra Leone voisine.

    Les experts du processus de Kimberley se sont rendus au Liberia en 2005, 2006 et 2007 pour conseiller les autorités sur la mise en oeuvre de contrôles efficaces de la production et du commerce des diamants afin d'éviter que les diamants ne financent les conflits. La dernière mission, dirigée par la Commission européenne, a constaté que le Liberia a mis en place des contrôles efficaces répondant aux exigences du processus de Kimberley, et a transmis ses conclusions au Conseil de sécurité des NU. Compte tenu des progrès accomplis par le Liberia, le Conseil de sécurité a adopté à l'unanimité, le 27 avril, la résolution 1753 (2007) levant les restrictions relatives à l'importation des diamants provenant de ce pays. La mission d'experts a formulé un certain nombre de recommandations à l'intention des autorités libériennes et des organes du processus de Kimberley afin d'assurer que les diamants de la guerre soient exclus du commerce du Liberia et que le soutien et la formation en faveur du Liberia soient maintenus.

    Les membres et les observateurs du processus de Kimberley, notamment les États-Unis, les Émirats arabes unis, l'Afrique du Sud, le Canada, la Sierra Leone et le Conseil mondial du diamant, ainsi que la mission des NU au Liberia et le programme de développement des NU ont travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement libérien afin de conseiller, de former et d'équiper l'Office national du diamant et ses agents.

    En sa qualité de présidente du processus de Kimberley en 2007, la Commission européenne s'est engagée à soutenir une mise en oeuvre efficace des contrôles par tous les participants et à intensifier encore sa coopération avec les NU en vue de promouvoir la paix et la sécurité en Afrique.

    Contexte


    Le processus de Kimberley est le fruit de discussions engagées au mois de mai 2000 à Kimberley, en Afrique du Sud, entre les gouvernements intéressés, l'industrie internationale du diamant et la société civile et a été conçu comme une initiative unique visant à lutter contre les «diamants de la guerre», des diamants bruts dont la vente a permis de financer des conflits dévastateurs, dans les années 90, dans certains pays d'Afrique producteurs de diamants. Le processus de Kimberley reçoit l'appui des Nations unies. En décembre 2000, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution soutenant la création d'un système international de certification des diamants bruts, renouvelée tout récemment, en décembre 2006.

    En novembre 2002, un accord sur le système de certification de Kimberley a été conclu: ce système innovant devait imposer des exigences très strictes à l'ensemble des participants, dans le but de contrôler la totalité des importations et exportations de diamants bruts et d'instaurer des contrôles internes rigoureux au niveau de la production et de la commercialisation, afin d'interdire aux diamants de la guerre l'accès au commerce légal de diamants. En l'espace de quatre ans, le processus de Kimberley a contribué à réduire le montant de la vente des diamants de la guerre, qui représente aujourd'hui moins de 1 % du commerce mondial de diamants.

    Le système de certification de Kimberley regroupe à présent 46 participants (équivalant à 72 pays au total, la Communauté européenne comptant pour un seul participant), dont la totalité des principaux centres de production, de commerce et de polissage de diamants, et repose sur la participation active de la société civile et des groupes.

    Par Europa, Commission Européenne
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