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La gestion défaillante d'Air Liberté au tribunal

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  • La gestion défaillante d'Air Liberté au tribunal

    Comment on a saboté Air Liberté, société créer par Lofti Belhassine, oui souvenez-vous cette compagnie en liquidation a été géré par un ancien syndicaliste pilote de l'air, c'était du temps des socialistes. La morale de cette histoire, c'est qu'il vaut mieux créer son entreprise ailleurs qu'en France, car ça n'a pas été facile pour Lofti Belhacen, à lire son livre le ciel confisqué.
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    Pus de quatre ans après la liquidation d'Air Lib, le 17 février 2003, les principaux acteurs de la déconfiture du deuxième transporteur aérien français d'alors devaient, à nouveau, se trouver devant le tribunal. Ils devront répondre de malversations présumées qui ont abouti à la faillite de la compagnie et au licenciement de ses 3 200 salariés.

    A partir du lundi 4juin et jusqu'au 20 juin, Jean-Charles Corbet, ancien patron d'Air Lib, Yves Léonzi, avocat de la compagnie aérienne, Christian Paris, ex-président du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), Erik de Vlieger, homme d'affaires néerlandais, dernier prétendant à la reprise de la défunte compagnie, la CIBC (Canadian Imperial Bank of Commerce) en qualité de personne morale, l'ancien vice-président de la banque canadienne, David Mongeau, et Pierre-Yves Moreau, consultant, vont comparaître devant la 12e chambre correctionnelle du tribunal de Paris présidée par Dominique Pauthe.

    Cette comparution fait suite à l'ordonnance de renvoi rendue le 21 mars 2005 par le juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke dans cette affaire qui avait mobilisé à l'époque autant les syndicats que les pouvoirs publics.

    "ABUS DE BIENS SOCIAUX"

    C'est au mois de juillet 2001 que le tribunal de commerce de Créteil a confié le sort de la compagnie qui s'appelait alors AOM-AirLiberté à M. Corbet, pilote de ligne et ancien patron du SNPL. Un an et demi plus tard, au mois de février 2003, la compagnie était liquidée et plus de 3 200 salariés étaient licenciés.

    Sans attendre, le parquet de Paris ouvrait une enquête préliminaire. Le 11 juin 2003, la commission d'enquête parlementaire sur Air Lib rendait un rapport mettant en avant la "gestion opaque" de l'entreprise et s'interrogeait "sur les motivations personnelles d'un homme qui a conduit un projet au nom d'une noble intention de défense de l'emploi, qui a de toute évidence échoué, mais qui est aujourd'hui incontestablement plus riche qu'il y a deux ans".

    Dans son ordonnance de renvoi, le juge Van Ruymbeke a estimé que M.Corbet a détourné 5 millions d'euros sur les 150 millions versés par Swissair lors de la reprise du groupe en les versant à la holding créée pour la reprise d'Air Lib, Holco. Il lui reproche également d'avoir viré 14 millions d'euros sur un compte au Luxembourg utilisé en partie à des fins personnelles. Il lui est aussi contesté le fait de s'être accordé une prime de bienvenue d'un montant de 780 000 euros et d'avoir acheté à sa femme un bijou d'une valeur de 153 000 euros.

    Au cours de l'enquête, le juge Van Ruymbeke a obtenu le rapatriement de fonds à hauteur de 11,6 millions d'euros et la restitution du bijou. M. Corbet est poursuivi pour "abus de confiance et abus de bien sociaux".

    Le conseil d'Air Lib, Me Yves Léonzi, est renvoyé devant le tribunal pour plusieurs infractions, dont "complicité d'abus de confiance, d'abus de biens sociaux, faux et usage de faux".

    L'ex-responsable du SNPL, Christian Paris, est poursuivi pour "recel d'abus de biens sociaux". Le juge soupçonne M. Paris d'avoir reçu de M. Corbet la somme de 755 000 euros. La CIBC, conseil de M.Corbet dans la reprise d'Air Lib a reçu pour sa part plus de 8 millions d'euros d'honoraires.

    Quant à M. de Vlieger, la justice a retenu à son encontre la "complicité et recel d'abus de biens sociaux". M.Corbet s'est pour sa part constitué partie civile dans le dossier contre M.de Vlieger lui reprochant de ne pas avoir tenu ses engagements.

    François Bostnavaron
    Le Monde.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Le ciel confisqué. Les relations incestueuses d'Air France et de l'Etat - Lotfi Belha

    "Tu veux ou tu veux pas ? Si tu veux, tant mieux, si tu veux pas tant pis." Les relations qu'entretiennent la société Air France et l'État français s'apparentent quelque peu à cette valse hésitation comique. Un coup on nationalise, un coup on privatise. A y regarder de plus près, il n'y a pourtant pas de quoi rire. Lofti Belhassine, ancien directeur d'Air Liberté, a l'impression d'avoir payé fort cher ce monopole d'Etat sur le domaine aérien. D'autant que sa société Air Liberté a été la victime expiatoire de cette valse à mille temps. Contrainte de déposer le bilan, Air Liberté est pourtant rachetée par un des actionnaires qui l'avait coulée. Charmant jeu de massacre, non ? Il est évident pour Lofti Belhassine que le ciel est confisqué, c'est-à-dire qu'il n'est plus voué au progrès et au profit de l'intérêt général, mais à la chasse gardée d'une nomenklatura toute étatique. Puissance de l'Etat confiscatoire ou libéralisation économique du domaine aérien, la bataille fait rage dans ce duel en haute altitude.

    Denis Gombert
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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