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Maroc Energie : Vers une exploitation du schiste bitumineux de Timahdit?

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  • Maroc Energie : Vers une exploitation du schiste bitumineux de Timahdit?

    Energie : Vers une exploitation du schiste bitumineux de Timahdit?
    Publié le 18.06.2007 | 18h23


    L’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) a conclu un accord avec la société brésilienne Petrobras portant sur une étude relative au schiste bitumineux de la région de Timahdit, à environ 35 km d’Azrou.

    Cette étude, qui s’étalera sur un maximum de 24 mois, touchera aux aspects environnemental, économique, technique, commercial et légal de la possible exploitation du schiste bitumineux dont regorge la région.
    L’équipe technique de Petrobras a travaillé sur les termes de ce partenariat avec les représentants de l’ONHYM depuis 2006. Le but serait d’évaluer le déploiement d’une unité de production au Maroc pour exploiter le schiste bitumineux.

    Le Maroc dispose de 95 milliards de tonnes de pétrole non conventionnel sous cette forme, ce qui le place en sixième position mondiale. Le schiste bitumineux est en effet une roche sédimentaire à forte teneur en matière organique, mais qui n’a pas évolué en pétrole.
    La transformation se fait alors par pyrolyse, à 500°C. Cependant, le rendement est mauvais : le bilan énergétique est très faible, voire négatif, dans le sens où l’énergie utilisée pour obtenir le pétrole est souvent supérieure à celle obtenue en brûlant le combustible. De plus, d’énormes quantités de vapeur d’eau sont consommées : il faut un à quatre barils d’eau pour un baril de pétrole.
    En revanche, la combustion directe du schiste bitumineux pour la production d’électricité peut être intéressante, mais son impact sur l’environnement reste très mauvais, d’autant plus que certaines questions comme le stockage des cendres restent en suspens.

    Cependant les stocks de schiste bitumineux au Maroc auront leur valeur dans les prochaines décennies, leur exploitation serait même incontournable avec la pénurie de pétrole liquide, malgré tous les déséquilibres environnementaux que cette exploitation engendre.

    Salma Daki

  • #2
    c'est un secret, je ne faut pas le divulguer maintenant.
    إِن تَنصُرُوا الله ينصُركُم الله، الوطن، الملك

    Commentaire


    • #3
      Oujdi, pas vraiment :P

      Il y a d'enormes quantites de shiste bitumineux au Maroc, le probleme est que le cout pour extraire le petrole est plus grand que le cout de vente. Cependant, dans les annees 60, les etudes avaient montre qu'il etait rentable pour le Maroc de se lancer dans le shiste bitumineux si le prix du baril franchissait les 50$, ce qui est le cas aujourd'hui... Je me demande ce qui bloque vu qu'on est a 70$ le baril...

      Commentaire


      • #4
        ayoub parce que simplement 50$ des annees 60 n'est pas 50$ de 2007

        on parle de 100$ actuels pour que le schiste soit rentable

        Commentaire


        • #5
          · Les gisements de schistes

          Actuellement, le développement des ressources énergétiques locales s’appuie sur l’exploration pétrolière et les énergies renouvelables. Or le Maroc dispose d’énormes réserves de schistes bitumineux dont la mise en exploitation a été étudiée dans les années 70/80 après les chocs pétroliers; il s’agit du gisement de Timahdit situé à 35 km d’Azrou et qui referme des réserves certaines et très probables de 20 milliards de tonnes de schistes bitumineux avec une teneur en huile de 7,3% c’est-à-dire 73 litres par tonne d’huile, soit un potentiel de 1,5 milliard de tonne d’huile en place récupérable*.

          Le deuxième gisement est celui de Tarfaya dont les réserves prouvées sont de 73 milliards de tonnes avec une teneur moyenne de 5,7%, soit 4,5 milliards de tonnes d’huile en place. Il faut préciser que les recherches ont été arrêtées en 1977 car les réserves déjà mises en évidence sont suffisamment importantes pour justifier l’intérêt porté à cette ressource nationale. Par ailleurs, les études géologiques ont démontré que les phosphates et les schistes allaient géologiquement ensemble, les schistes venant en dessous des phosphates; ceci donne encore une idée sur les potentialités colossales du Maroc classé en 4e position en ce qui concerne les réserves de schistes dans le monde.

          Si on rapporte les chiffres des réserves prouvées, soit 5,5 milliards de tonnes d’huile, à celui du volume des importations du pétrole brut de l’ordre de 6 millions de tonnes en 2004, nous pouvons mesurer l’importance de telles réserves nationales; celles-ci justifient d’envisager, de nouveau, l’étude de l’exploitation et de l’extraction d’huile brute à partir des schistes bitumineux et/ou la combustion directe dans des centrales thermiques qui nécessitent la maîtrise des problèmes aussi bien techniques qu’écologiques.
          Les procédés sont classés, à grands traits, en deux catégories: l’exploitation en surface et les voies “in situ” qui permettent de valoriser les schistes sur place.

          L’exploitation à ciel ouvert, qui nécessite une extraction préalable de la roche, pose d’énormes problèmes: évacuation des schistes, drainage et pompage de grandes quantités d’eau mais surtout cette technique présente des risques écologiques: l’eau utilisée reste polluée par des produits dangereux et toxiques.

          Les procédés “in situ” minimisent les problèmes et les coûts d’extraction minière, qui sont présents dans les procédés de surface, ainsi que la manutention de grandes quantités de schistes puisque le principe consiste à pyrolyser (extraire par le feu) les schistes sous-terre pour en extraire de l’huile. Ce procédé a fait l’objet de plusieurs études réalisées par le BRPM en collaboration avec des compagnies étrangères. Les résultats globaux des études ont montré que les schistes marocains sont aptes à la pyrolyse et ont conduit le Maroc à entamer sa propre expérience; c’est ainsi qu’a été développé un procédé national de pyrolyse dit T3 par référence aux trois gisements dont les noms commencent par la lettre T: Tanger, Timahdit et Tarfaya.

          Quant à la combustion directe des schistes bitumineux pour la production d’électricité, les résultats en laboratoire ont été jugés concluants malgré les questions qui restaient posées concernant l’approvisionnement en eau et le stockage des cendres. La construction d’une centrale à Timahdit avait donc été envisagée.

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          Perspectives alléchantes



          Mais à quel prix le Maroc peut-il payer son indépendance énergétique?
          D’une façon générale, les résultats économiques des études menées par les groupes étrangers dans les années 80 restaient imprécis; le coût d’exploitation du baril équivalent pétrole extrait des schistes bitumineux avait fait l’objet de plusieurs estimations mais l’ordre de grandeur avait été jugé compétitif et avait justifié la signature en 1981 de deux accords entre le Maroc et le groupe constitué par la firme américaine (TOSCO) et la Banque de Paris et des Pays-Bas pour la valorisation des schistes de Timahdit. Il est clair que les calculs économiques sont à refaire à la lumière des progrès technologiques mais aussi des exigences en matière d’environnement, la prise en compte des coûts sociaux et environnementaux devenant incontournable. A la question de la compétitivité du coût d’exploitation du baril, s’ajoute celle du volume des investissements nécessaires pour produire l’équivalent de notre consommation nationale: combien coûterait une usine d’exploitation des schistes? La réponse à cette question passe par la mise en œuvre du schéma directeur de développement des schistes qui comporte quatre phases essentielles: travaux de laboratoire et essais, construction d’une usine-pilote, réalisation de semi-travaux et construction de l’unité commerciale. Une estimation valable des coûts/bénéfices ne peut être effectuée qu’au niveau d’une usine-pilote. Les pronostics d’évolution des prix du pétrole autorisent le lancement d’un tel projet; l’enjeu est considérable, le pari audacieux mais les perspectives alléchantes.



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          L’expérience estonienne



          Au niveau international, l’expérience la plus connue est celle de la République d’Estonie où 90% de la production d’électricité provient de centrales thermiques fonctionnant aux schistes bitumineux; d’ailleurs, la production de ces schistes représente plus de 80% de la production mondiale. Cependant, les problèmes environnementaux créés par ces centrales sont sévères; un plan de restructuration a été lancé pour mettre les unités de production aux normes communautaires en matière d’environnement.

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          • #6
            Y a mieux que les chistes au Maroc

            bcp mieux


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            C'est L'ECONOMIE et l'utilisation avec parcimonie et efficiences
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            ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
            Napoléon III

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