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Boeing pense remplacer le 737 d'ici sept à huit ans

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  • Boeing pense remplacer le 737 d'ici sept à huit ans

    Boeing annonce qu'il faudra sept à huit ans pour remplacer le B737, un délai jugé indispensable par le constructeur aéronautique américain pour intégrer les évolutions technologiques nécessaires et être en mesure de proposer un appareil moyen courrier plus respectueux de l'environnement.

    Au premier jour du 47e salon aéronautique du Bourget, Scott Carson, le P-DG de la division aviation commerciale de Boeing, a déclaré que ses équipes évaluaient les besoins du marché.

    "Nous nous concentrons sur les exigences des clients et discutons avec les motoristes. Le 737 est un avion qui marche très bien, tout dépendra vraiment des technologies disponibles et de la demande manifestée par les compagnies", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse.

    Le dirigeant a brossé le tableau d'un secteur aérien en pleine expansion avant d'annoncer une commande de 1,42 milliard de dollars portant sur la livraison de six B777 Cargo au loueur Gecas, filiale du groupe General Electric.

    "Le cycle que nous observons actuellement est extraordinaire. La croissance mondiale continue d'être particulièrement vigoureuse et les coefficients d'occupation des compagnies atteignent des niveaux records, particulièrement aux Etats-Unis", a déclaré Scott Carson.

    "La compétition induit cependant de plus en plus de pression. Si nous devions surtout compter avec Airbus auparavant, nous surveillons aujourd'hui l'évolution du secteur en Russie, au Japon, au Canada, au Brésil et en Chine", a-t-il ajouté.

    A l'égard de la Chine, où Airbus doit construire une usine dédiée à la construction de monocouloirs de la famille A320, Scott Carson a jugé que Boeing n'avait pas pris de retard.

    "Nous développons nous aussi des partenariats industriels à l'international et renforçons nos centres de R&D en Russie", a-t-il noté.

    Boeing avait annoncé le 9 juin dernier au cours du Forum économique de Saint-Pétersbourg son intention de collaborer sur le développement d'un avion moyen-courrier avec le russe Sukhoi.

    Scott Carson a répété lundi que les constructeurs aéronautiques devaient s'atteler à produire des avions moins polluants mais que l'effort devait venir de tous les acteurs industriels du secteur: "Les motoristes comme les compagnies, les régulateurs comme les fournisseurs, doivent s'engager. Ce dont nous devons nous assurer, c'est que cette démarche ne prenne pas trop de temps."

    Boeing a précisé qu'une division "environnement" avait été constituée pour mieux appréhender cette thématique dans les processus de développement futurs.

    PAS D'INQUIÉTUDES SUR LE 787

    Scott Carson a refusé de donner la date du premier vol du 787, le futur "Dreamliner", mais a assuré que l'exemplaire numéro un de la série sortirait des usines le 8 juillet prochain pour une première livraison en mai 2008.
    Interrogé au sujets de photos parues la semaine dernière et mettant en évidences certains dysfonctionnements sur la ligne d'assemblage du 787, le patron de Boeing s'est voulu confiant.

    "Le Dreamliner volera quand il sera prêt et nous confirmons une sortie d'usine le 8 juillet. Cet avion intègre autant de bouleversements technologiques que le 747 lorsqu'il était arrivé sur les tarmacs en 1970 alors nous avons dû adapter plusieurs 'process' de construction", a-t-il dit.
    Selon les analystes de JP Morgan, Boeing a accumulé jusqu'à quatre mois de retard sur le programme du 787.

    Pour Scott Carson, le développement de l'Airbus A350, devrait conduire ses équipes à modifier la construction du 777, l'avion de la gamme Boeing le plus récent, pour y intégrer davantage de matériaux composites.

    Si le P-DG a estimé que de nombreux risques exogènes, par nature difficiles à prévoir, pouvaient affecter la croissance du secteur aérien, l'évolution des prix du pétrole constitue, à ses yeux, le facteur le plus important à surveiller.

    "Les indicateurs économiques traditionnels ne nous guident plus comme il y a vingt ans. Nous ne pouvons pas dire quand le cycle de croissance s'arrêtera."

    - Le Point
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