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2007, l’année des vaches… moins grasses

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  • 2007, l’année des vaches… moins grasses

    Source : L'economiste

    Les grands chantiers ont coûté cher

    L’habitat et l’alimentation accablent les ménages

    Les perspectives pour la fin de l’année sont inquiétantes

    Pour cette fin 2007, attendons-nous au pire. La cherté du coût de la vie est ressentie par toutes les tranches sociales, puisque l’augmentation a frappé des produits de base: l’habitation et l’alimentation.
    Pendant les six derniers mois, l’indice du coût dans le secteur de l’habitat n’a cessé de grimper, atteignant 4,2%; les produits alimentaires, 2,6%; et les produits non alimentaires, notamment les équipements ménagers, près de 1,9%. Ces chiffres proviennent du HCP. Mais il ne faut pas désespérer, les Marocains pourront au moins aller à leur travail pour subvenir à ces charges croissantes. Cela ne leur coûtera pas plus cher, puisque le secteur des transports et communications est le seul à avoir enregistré une baisse de 1,2%.
    Cette hausse du coût de la vie (ICV) ne touche pas les différentes ville de la même manière. A Casablanca et Agadir, l’ICV a augmenté de seulement 1,5%. En revanche, Fès, sa voisine Meknès, et Marrakech arrivent en tête des hausses avec, respectivement, 3,2 ; 3,1 et 3%.
    Les prix à la consommation ont ainsi été touchés par l’augmentation des coûts à la production. Après la tendance baissière enregistrée l’année dernière et qui a atteint les moins 3,3% pour l’industrie manufacturière et près de 12% dans la branche raffinage et pétrole, cette année, tout coûte plus cher: la manufacture, +0,6%; la branche raffinage et pétrole, +2,2%; le textile, + 0,5%; et les industries alimentaire et chimique, 0,2%.
    Cet alourdissement du coût de la vie n’aura toutefois pas «impacté» la consommation intérieure. Le Haut commissariat au Plan (HCP) avait présagé une baisse due aux mauvais résultats de la campagne agricole. Il revient aujourd’hui sur cette estimation, expliquant que l’amélioration du marché du travail et la réforme fiscale ont soutenu le pouvoir d’achat ainsi, maintenant le rythme de la consommation. D’autres éléments entrent également en jeu, notamment le recours à l’emprunt et la hausse des volumes de transfert des MRE (+15,6%).
    Côté finances publiques, le pays dépense plus que ce qu’il ne gagne. Le secteur public n’a hésité devant rien, il a largement augmenté ses budgets de fonctionnement de plus de 20,2% pour mettre à niveau ses services. C’est du moins ce qui se dégage des chiffres sélectionnés par l’Inac (Institut national de l’analyse de conjoncture). La politique des grands chantiers, a pour sa part, dominé les budgets d’investissement de l’Administration. Heureusement que les investissements étrangers ont afflué massivement, enregistrant une hausse de 41,9 % (dont les prêts étrangers).
    Le renforcement des infrastructures est la priorité affichée pendant tout le mandat du gouvernement de Driss Jettou. Le bilan dressé le mois dernier par le Premier ministre a fait état d’une grande réussite de cette politique de grands chantiers. Mais le déficit menace: l’Etat a augmenté ses dépenses de 29,6% et n’a amélioré ses recettes que de 20,4%.

    Le secteur primaire va très mal

    Le bilan économique de cette année ne promet rien de brillant. En tout cas, rien de ce que l’on a vu l’année dernière. L’explication donnée par les analystes du HCP est claire et unique: la mauvaise campagne agricole a tout fait basculer. D’ailleurs, si l’année dernière a été plus prospère, c’est parce que la pluie était bonne.
    Il faut dire que les récoltes de cette campagne sont très faibles. La production végétale a chuté de 28,4% pendant les six mois passés. La production céréalière n’a pas dépassé les 20 millions de quintaux, informe le ministère de tutelle. Donc, presque cinq fois moins que l’année dernière avec ses 90 millions de quintaux. Le blé tendre a été le plus touché par la pénurie, avec seulement 3 millions de quintaux fin juillet, donc 80% de moins qu’à la même période de l’année précédente.
    Notons néanmoins que des observateurs, dont bien sûr les membres du gouvernement, estiment que le pays ne dépend plus autant qu’autrefois du comportement de l’agriculture.
    La situation est quand même stable sur le plan de l’approvisionnement du marché… pour le moment. En effet, le pays dispose de 10 millions de quintaux de céréales, de quoi alimenter les minoteries industrielles pendant seulement deux mois. Les importations battent leur plein. Il est déjà programmé d’importer de 3 millions de quintaux dans les mois prochains, ce qui ne manquera pas de perturber la balance commerciale, qui affiche depuis longtemps son déséquilibre, car ces importations vont avoir lieu au moment où les prix internationaux explosent. A la fin de la campagne agricole, le Maroc devrait récolter tout au plus 15 millions de quintaux de blé, le quart des besoins nationaux. Les importations de céréales ont déjà grimpé de 17,6% au premier semestre; celles du sucre ont plus que doublé. Au total, la facture des achats des produits agricoles s’est alourdie de 74%, dit l’Institut national d’analyse de la conjoncture (Inac).
    L’élevage ne va pas mieux: les aliments de bétail se sont raréfiés, et le couvert végétal a rétréci à cause de la sécheresse. Des pénuries sont à craindre pendant le mois de septembre qui, de surcroît, coïncide avec le mois de Ramadan connu pour une grande consommation de produits laitiers. Les productions des viandes ovines et bovines ne sont pas dans une meilleure posture, et le contexte international (cours élevé des produis laitiers et menace d’épidémie de fièvre aphteuse en Angleterre) ne fait rien pour arranger les choses.

    Le trend baissier se poursuit

    Face à ce sombre tableau, le bon rythme des exportations en fruits et légumes (+ 7,4% d’agrumes), qui ont profité des pluies tardives, ne fait pas le poids. Les productions dans ce segment se sont pourtant améliorées de 5% pour les cultures maraîchères et de 6,9% pour les fruitières.
    En tout cas, le HCP augure pire pour les mois à venir: la valeur ajoutée de l’agriculture a baissé de 18% au premier trimestre. Elle devrait encore décentre pour atteindre 18,2% au 2e trimestre. Le secteur de la pêche se porte un peu mieux, mais il n’est pas arrivé à rattraper ses pertes antérieures et ne comble pas le déficit agricole. Le chiffre aurait pu être plus alarmant, si ce n’est l’augmentation de 8% du chiffre d’affaires du secteur des pêches, surtout grâce aux apports en poulpe et en céphalopodes. Hormis cela, le secteur souffre aussi de plusieurs régressions: moins 6,6% en volume de production nationale de pêche côtière et artisanale pendant le premier semestre 2007 mais 1% de gagné en termes de valeur ajoutée. Un bon point donc pour ce secteur qui a fait un premier pas vers l’amélioration de la qualité du produit au lieu de tout miser sur la quantité.
    Globalement, le secteur primaire aura enregistré une baisse de 17% pendant les 6 mois écoulés.
    Pour sa part, le secteur de l’énergie et des mines est en progression depuis le début de l’année. L’activité minière affiche de bons indicateurs: une progression de 5,3%, une hausse des exportations de 17% et une valeur ajoutée aux alentours de 4,4%. Les phosphates sont les plus performants avec une demande accrue de fertilisant à l’international, et donc des exportations en hausse de 42,5%.

    Suite http://www.leconomiste.com/

  • #2
    merci mille fois augustin pour cette etude c vraiment complet.
    l'economiste reste un bon journal meme si on peut dire qu'il est plutot proche de certain milieu anti-jettou.mais n'importe ca reste une etude qui reflete la realite du maroc cette annee 2007.
    ce que je retient moi de cet article c'est ca :

    Cet alourdissement du coût de la vie n’aura toutefois pas «impacté» la consommation intérieure. Le Haut commissariat au Plan (HCP) avait présagé une baisse due aux mauvais résultats de la campagne agricole. Il revient aujourd’hui sur cette estimation, expliquant que l’amélioration du marché du travail et la réforme fiscale ont soutenu le pouvoir d’achat ainsi, maintenant le rythme de la consommation. D’autres éléments entrent également en jeu, notamment le recours à l’emprunt et la hausse des volumes de transfert des MRE (+15,6%).

    faut avancer sur ce chemin car si on cree des entreprise,si on allege le poid fiscale,les gens auront de l'argent pour acheter,c basic mais sa empeche les aleat climatique et la cherete de la facture energetique de trop toucher le citoyen lambda.et c le plus important.

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    • #3
      Le bilan dressé le mois dernier par le Premier ministre a fait état d’une grande réussite de cette politique de grands chantiers. Mais le déficit menace: l’Etat a augmenté ses dépenses de 29,6% et n’a amélioré ses recettes que de 20,4%.

      c le casse tete de tout gouvernement au maroc,faut penser a augmenter les richesses et les revenue en elargissant le plateaux fiscale,ya des gens riche au maroc qui pays peu d'impot,faut revoir ca

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