Ces chômeurs n'ont pas encore compris que décrocher un entretien ne veut pas dire être sûr d'avoir le job, ils n'ont pas encore compris que la sélection et le nouveau mode de recrutement.
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Les portes du complexe sidérurgique de Mittal Steel ont été fermées, hier, de 9h00 à 16h30. Aucun véhicule n’est entré, ni sorti. Cette fermeture a été décidée par un peu plus d’une centaine de jeunes chômeurs du chef-lieu de la commune de Sidi Amar, dans la wilaya de Annaba. Les raisons sont, entre autres, les sélections de recrutement qui n’ont pas satisfait les postulants aux quelques emplois proposés: «nous sommes témoins de recrutements qui sortent du cadre normal. Nous connaissons des gens dont les pères ou proches parents travaillent à l’usine, et qui ont été recrutés sans difficultés. Certains membres d’associations appelés à défendre nos intérêts ont été les premiers à être recrutés, en nous abandonnant à notre sort», nous a lancé Abdelkrim, un universitaire chômeur depuis 3 années. La porte d’entrée principale du complexe était bloquée par des pneus, des troncs d’arbres et une masse humaine qui se tenait sur les lieux en cette journée caniculaire où la température atteignait les 39°C. Il n’y avait pas d’ombre où s’abriter.
Le bureau de main-d’oeuvre est mis à l’index par les jeunes en colère qui se comprenaient pas le fait de convoquer 300 personnes pour une possibilité de recrutement de seulement une dizaine. «Quand j’ai reçu ma convocation j’étais certain d’être recruté. A mon arrivée sur les lieux j’ai constaté que ma chance ne tenait plus car plusieurs dizaines de personnes étaient déjà sur place», nous a fait savoir M. H. Abderrazak, universitaire également. L’attente des jeunes qui ont été aussitôt encadrés par des éléments de la brigade de gendarmerie de Sidi Amar, était vaine, car aucun responsable ni algérien, ni indien, n’a répondu à leur appel. Les services de sécurité, quant à eux, les ont assisté en leur distribuant de l’eau potable. Une grande colère et un désespoir se dégageant de la bouche de chacun des prétendants à l’emploi qui n’arrive toujours pas.
Rappelons les événements, d’il y a quelques années, qui ont ébranlé la commune de Sidi Amar et qui se sont terminés par la mort d’un jeune enfant et l’arrestation de plusieurs citoyens qui ont été condamnés à 18 mois de prison ferme. Les citoyens en colère se sont dispersés dans la calme en promettant de tenir, de nouveau, leur sit-in, aujourd’hui mercredi.
Hocine Kedadria
16 août 2006. Le Quotidien d'Oran
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Les portes du complexe sidérurgique de Mittal Steel ont été fermées, hier, de 9h00 à 16h30. Aucun véhicule n’est entré, ni sorti. Cette fermeture a été décidée par un peu plus d’une centaine de jeunes chômeurs du chef-lieu de la commune de Sidi Amar, dans la wilaya de Annaba. Les raisons sont, entre autres, les sélections de recrutement qui n’ont pas satisfait les postulants aux quelques emplois proposés: «nous sommes témoins de recrutements qui sortent du cadre normal. Nous connaissons des gens dont les pères ou proches parents travaillent à l’usine, et qui ont été recrutés sans difficultés. Certains membres d’associations appelés à défendre nos intérêts ont été les premiers à être recrutés, en nous abandonnant à notre sort», nous a lancé Abdelkrim, un universitaire chômeur depuis 3 années. La porte d’entrée principale du complexe était bloquée par des pneus, des troncs d’arbres et une masse humaine qui se tenait sur les lieux en cette journée caniculaire où la température atteignait les 39°C. Il n’y avait pas d’ombre où s’abriter.
Le bureau de main-d’oeuvre est mis à l’index par les jeunes en colère qui se comprenaient pas le fait de convoquer 300 personnes pour une possibilité de recrutement de seulement une dizaine. «Quand j’ai reçu ma convocation j’étais certain d’être recruté. A mon arrivée sur les lieux j’ai constaté que ma chance ne tenait plus car plusieurs dizaines de personnes étaient déjà sur place», nous a fait savoir M. H. Abderrazak, universitaire également. L’attente des jeunes qui ont été aussitôt encadrés par des éléments de la brigade de gendarmerie de Sidi Amar, était vaine, car aucun responsable ni algérien, ni indien, n’a répondu à leur appel. Les services de sécurité, quant à eux, les ont assisté en leur distribuant de l’eau potable. Une grande colère et un désespoir se dégageant de la bouche de chacun des prétendants à l’emploi qui n’arrive toujours pas.
Rappelons les événements, d’il y a quelques années, qui ont ébranlé la commune de Sidi Amar et qui se sont terminés par la mort d’un jeune enfant et l’arrestation de plusieurs citoyens qui ont été condamnés à 18 mois de prison ferme. Les citoyens en colère se sont dispersés dans la calme en promettant de tenir, de nouveau, leur sit-in, aujourd’hui mercredi.
Hocine Kedadria
16 août 2006. Le Quotidien d'Oran


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