Sonatrach-GDF : un accord peut en cacher un autre
Sonatrach s’associe à Gaz de France sur le mégaprojet de Gassi-Touil, destiné à alimenter en GNL le marché des États-Unis. Le moment est-il opportun – notre compagnie pétrolière est engagée derechef dans une longue bataille de procédures avec ses ex-partenaires espagnols - pour annoncer cette nouvelle alliance avec GDF ?
Le géant gazier français est-il, selon les thèses en présence, le «meilleur allié» ou le «pire concurrent» de Sonatrach si l’on s’appesantit sur les mystères de sa non-prise de participation de cette dernière dans Gaz de France ?
Les enjeux énergétiques importants expliquent-ils à eux seuls ce jeu trouble du «pousses-toi que je m’y mette» adopté en règle absolue par les grands groupes pétroliers pour truster les grands contrats ?
La conjoncture est certes favorable à Sonatrach pour s’engager résolument sur la voie d’une meilleure reconnaissance de ses forces, mais ne doit-elle pas faire preuve d’une plus grande vigilance face aux objectifs inavoués de ses partenaires qui lorgnent vers les trésors de notre sous-sol ?
Les Espagnols, qui ont organisé la «fuite» médiatique, ne verraient-ils pas ce rapprochement Sonatrach-GDF comme une manifestation hostile à l’égard de leurs intérêts économiques en Algérie ? Cet accord jetterait-il l’opprobre sur le savoir-faire ibérique en matière énergétique ?
Ce partenariat important avec GDF, dès qu’il serait paraphé entre les deux entreprises, est-il un signal clair d’une toute prochaine entrée de Sonatrach dans le circuit de distribution du gaz en France ? Si oui, cela signifierait-il aussi que le réseau domestique espagnol serait définitivement fermé à notre compagnie pétrolière ?
Toutes ces questions, sujettes à débat, montrent que le devenir économique de la planète se concentre, pour des décennies encore et jusqu’à l’épuisement de la richesse pétrolière, sur la compétition débridée à la surcroissance que se livrent les grandes nations. Conséquences immédiates : le pétrole coûte plus cher et les céréales deviendront inaccessibles à terme. Ce qui accroîtrait le dénuement des pays pauvres et rendrait la répartition des richesses définitivement injuste. Mais, c’est là un autre débat…
La nature a nanti l’Algérie de providentielles réserves pétrolières – les sceptiques disent «malédiction» ! – qu’il s’agit de préserver au mieux des intérêts des Algériens. Voir Sonatrach diversifier ses activités – placements boursiers et prises de participation dans de grands groupes étrangers – peut rassurer l’opinion sur l’utilisation des recettes du pétrole et assurer aux générations futures un minimum qui pourrait s’appeler… sécurité alimentaire !
Par said kaced le 14/09/2007 à 10:24
Sonatrach s’associe à Gaz de France sur le mégaprojet de Gassi-Touil, destiné à alimenter en GNL le marché des États-Unis. Le moment est-il opportun – notre compagnie pétrolière est engagée derechef dans une longue bataille de procédures avec ses ex-partenaires espagnols - pour annoncer cette nouvelle alliance avec GDF ?
Le géant gazier français est-il, selon les thèses en présence, le «meilleur allié» ou le «pire concurrent» de Sonatrach si l’on s’appesantit sur les mystères de sa non-prise de participation de cette dernière dans Gaz de France ?
Les enjeux énergétiques importants expliquent-ils à eux seuls ce jeu trouble du «pousses-toi que je m’y mette» adopté en règle absolue par les grands groupes pétroliers pour truster les grands contrats ?
La conjoncture est certes favorable à Sonatrach pour s’engager résolument sur la voie d’une meilleure reconnaissance de ses forces, mais ne doit-elle pas faire preuve d’une plus grande vigilance face aux objectifs inavoués de ses partenaires qui lorgnent vers les trésors de notre sous-sol ?
Les Espagnols, qui ont organisé la «fuite» médiatique, ne verraient-ils pas ce rapprochement Sonatrach-GDF comme une manifestation hostile à l’égard de leurs intérêts économiques en Algérie ? Cet accord jetterait-il l’opprobre sur le savoir-faire ibérique en matière énergétique ?
Ce partenariat important avec GDF, dès qu’il serait paraphé entre les deux entreprises, est-il un signal clair d’une toute prochaine entrée de Sonatrach dans le circuit de distribution du gaz en France ? Si oui, cela signifierait-il aussi que le réseau domestique espagnol serait définitivement fermé à notre compagnie pétrolière ?
Toutes ces questions, sujettes à débat, montrent que le devenir économique de la planète se concentre, pour des décennies encore et jusqu’à l’épuisement de la richesse pétrolière, sur la compétition débridée à la surcroissance que se livrent les grandes nations. Conséquences immédiates : le pétrole coûte plus cher et les céréales deviendront inaccessibles à terme. Ce qui accroîtrait le dénuement des pays pauvres et rendrait la répartition des richesses définitivement injuste. Mais, c’est là un autre débat…
La nature a nanti l’Algérie de providentielles réserves pétrolières – les sceptiques disent «malédiction» ! – qu’il s’agit de préserver au mieux des intérêts des Algériens. Voir Sonatrach diversifier ses activités – placements boursiers et prises de participation dans de grands groupes étrangers – peut rassurer l’opinion sur l’utilisation des recettes du pétrole et assurer aux générations futures un minimum qui pourrait s’appeler… sécurité alimentaire !
Par said kaced le 14/09/2007 à 10:24
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