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SONATRACH SUR LE POINT DE RACHETER Cepsa
Selon des informations publiées hier par le quotidien espagnol El Economista, Sonatrach a décidé d’acquérir pour 5,7 milliards d'euros, soit 30% du capital du pétrolier Cepsa (Compania Espanola de Petroleos SA) la filiale espagnole de Total SA (TOT).
Les ambitions de Sonatrach à l’international sont restées intactes. En effet, face à la volonté clairement affichée de l’Union européenne de lui interdire l’accès au marché du transport et de la distribution de son gaz sur le marché européen, la compagnie nationale compte plutôt faire montre d’une grande détermination à engager cette autre bataille. Et déjà Sonatrach annonce la couleur en décidant, selon des informations publiées hier par le quotidien espagnol El Economista, d’acquérir, pour 5,7 milliards d'euros, soit 30% du capital du pétrolier Cepsa (Compania Espanola de Petroleos SA), la filiale espagnole de Total SA (TOT).
Selon le même quotidien, l’offre de Sonatrach valorise le pétrolier espagnol à près de 20 milliards d’euros. Une offre qui serait largement supérieure à toutes les autres offres reçues par Banco Santander SA (STD) propriétaire de cette participation puisque la compagnie nationale a proposé de la lui racheter au prix de 70 euros par action.
Le journal espagnol estime que cette opération est hautement stratégique pour le groupe algérien : l’acquisition de 30% du capital de Cepsa, qui contrôle 20% du Medgaz, donnerait à Sonatrach le contrôle total du futur gazoduc algéro-espagnol.
Sachant que la société nationale des hydrocarbures possède déjà 36% du projet. Cette nouvelle initiative de Sonatrach, les analystes ne manquent pas de la lier à la récente annulation par la société algérienne du contrat gassi touil avec Repsol et Gas Natural et n’écartent donc pas une réaction négative de Madrid qui viserait à bloquer les ambitions de Sonatrach sur le marché espagnol et empêcher l’opération de rachat de Cepsa de se concrétiser. D’autant plus qu’une telle opération, à se fier au quotidien El Economista nécessite l’aval du gouvernement espagnol. Reste à savoir si le gouvernement espagnol va s’inscrire dans le cadre des mesures actuellement en débat à la Commission européenne, celles visant à empêcher Sonatrach de conquérir sa part du marché européen de l’énergie. Sonatrach, actionnaire des gazoducs qui transportent le gaz naturel algérien en Italie et en Espagne ne dérangeait pas outre mesure les européens.
Mais ce n’est plus le cas depuis que la compagnie nationale s’est attelée à monter des sociétés de commercialisation de gaz naturel en Espagne et en Italie. Et il ne faudrait pas croire que la décision de rachat de Cepsa relève de quelque position de défi. Il ne faut pas oublier que l’acquisition d’entreprises énergétiques en Europe par la compagnie nationale reste conforme aux nouvelles dispositions. Ces dernières ne pourraient entraver cette démarche que dans le cas où les activités de production et de transport d’énergie sont cumulées. Et encore ! Comme l’affirme le ministre de l’énergie Chakib Khelil : “Le but de la commission européenne est d'autoriser beaucoup de concurrents et d'introduire la réciprocité. Cela ne concerne pas l'Algérie. Nous permettons aux sociétés européennes d'opérer en Algérie et il n'y a pas de raison pour qu'on ne permette pas aux sociétés algériennes d'opérer en Europe.” Et à écouter encore Chakib Khelil, la partie est loin d’être gagnée par la commission européenne. “La décision de l'Union européenne concernant ce qu'ils appellent la séparation du transport de la distribution est une proposition de la Commission européenne pour introduire plus de concurrence sur le marché européen. Il y a des oppositions à cette proposition de la part de la France et de la part de l'Allemagne pour qu'elles laissent le monopole à des sociétés telles que Gaz de France”, déclarait le ministre. En effet, plusieurs États membres de l'Union, la France et l'Allemagne en tête, sont opposées à ce projet de directive qui risque d'affaiblir leurs entreprises nationales phares, les français EDF et Gaz de France et les Allemands E.ON et RWE dont les intérêts seront sensiblement lésés par cette “réforme de marché”. Selon les représentants de ces pays, les directives de la Commission européenne seront très difficiles à réaliser.
La ministre française de l'Économie déclarait vouloir rassembler des soutiens contre ce projet de directive et d’ajouter : “nous allons faire tout ce que nous pourrons pour nous opposer.”
Selon des informations publiées hier par le quotidien espagnol El Economista, Sonatrach a décidé d’acquérir pour 5,7 milliards d'euros, soit 30% du capital du pétrolier Cepsa (Compania Espanola de Petroleos SA) la filiale espagnole de Total SA (TOT).
Les ambitions de Sonatrach à l’international sont restées intactes. En effet, face à la volonté clairement affichée de l’Union européenne de lui interdire l’accès au marché du transport et de la distribution de son gaz sur le marché européen, la compagnie nationale compte plutôt faire montre d’une grande détermination à engager cette autre bataille. Et déjà Sonatrach annonce la couleur en décidant, selon des informations publiées hier par le quotidien espagnol El Economista, d’acquérir, pour 5,7 milliards d'euros, soit 30% du capital du pétrolier Cepsa (Compania Espanola de Petroleos SA), la filiale espagnole de Total SA (TOT).
Selon le même quotidien, l’offre de Sonatrach valorise le pétrolier espagnol à près de 20 milliards d’euros. Une offre qui serait largement supérieure à toutes les autres offres reçues par Banco Santander SA (STD) propriétaire de cette participation puisque la compagnie nationale a proposé de la lui racheter au prix de 70 euros par action.
Le journal espagnol estime que cette opération est hautement stratégique pour le groupe algérien : l’acquisition de 30% du capital de Cepsa, qui contrôle 20% du Medgaz, donnerait à Sonatrach le contrôle total du futur gazoduc algéro-espagnol.
Sachant que la société nationale des hydrocarbures possède déjà 36% du projet. Cette nouvelle initiative de Sonatrach, les analystes ne manquent pas de la lier à la récente annulation par la société algérienne du contrat gassi touil avec Repsol et Gas Natural et n’écartent donc pas une réaction négative de Madrid qui viserait à bloquer les ambitions de Sonatrach sur le marché espagnol et empêcher l’opération de rachat de Cepsa de se concrétiser. D’autant plus qu’une telle opération, à se fier au quotidien El Economista nécessite l’aval du gouvernement espagnol. Reste à savoir si le gouvernement espagnol va s’inscrire dans le cadre des mesures actuellement en débat à la Commission européenne, celles visant à empêcher Sonatrach de conquérir sa part du marché européen de l’énergie. Sonatrach, actionnaire des gazoducs qui transportent le gaz naturel algérien en Italie et en Espagne ne dérangeait pas outre mesure les européens.
Mais ce n’est plus le cas depuis que la compagnie nationale s’est attelée à monter des sociétés de commercialisation de gaz naturel en Espagne et en Italie. Et il ne faudrait pas croire que la décision de rachat de Cepsa relève de quelque position de défi. Il ne faut pas oublier que l’acquisition d’entreprises énergétiques en Europe par la compagnie nationale reste conforme aux nouvelles dispositions. Ces dernières ne pourraient entraver cette démarche que dans le cas où les activités de production et de transport d’énergie sont cumulées. Et encore ! Comme l’affirme le ministre de l’énergie Chakib Khelil : “Le but de la commission européenne est d'autoriser beaucoup de concurrents et d'introduire la réciprocité. Cela ne concerne pas l'Algérie. Nous permettons aux sociétés européennes d'opérer en Algérie et il n'y a pas de raison pour qu'on ne permette pas aux sociétés algériennes d'opérer en Europe.” Et à écouter encore Chakib Khelil, la partie est loin d’être gagnée par la commission européenne. “La décision de l'Union européenne concernant ce qu'ils appellent la séparation du transport de la distribution est une proposition de la Commission européenne pour introduire plus de concurrence sur le marché européen. Il y a des oppositions à cette proposition de la part de la France et de la part de l'Allemagne pour qu'elles laissent le monopole à des sociétés telles que Gaz de France”, déclarait le ministre. En effet, plusieurs États membres de l'Union, la France et l'Allemagne en tête, sont opposées à ce projet de directive qui risque d'affaiblir leurs entreprises nationales phares, les français EDF et Gaz de France et les Allemands E.ON et RWE dont les intérêts seront sensiblement lésés par cette “réforme de marché”. Selon les représentants de ces pays, les directives de la Commission européenne seront très difficiles à réaliser.
La ministre française de l'Économie déclarait vouloir rassembler des soutiens contre ce projet de directive et d’ajouter : “nous allons faire tout ce que nous pourrons pour nous opposer.”
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