“Le secteur de la distribution en Algérie se caractérise encore par la prolifération des petits commerces de détail, surtout alimentaires, et un nombre insignifiant de magasins occupant de grandes surfaces”. C’est ce qui ressort d’une fiche de synthèse consacrée au secteur de la distribution en Algérie publiée, le mois dernier, par la mission économique de l’ambassade de France à Alger. Le document donne un panorama des investissements nationaux et étrangers en Algérie dans ce domaine. S’appuyant sur des statistiques du CNRC, sur les commerces multiples des principales agglomérations du nord du pays (Alger, Annaba, Constantine, Oran), la fiche de synthèse relève 459 supérettes, 77 supermarchés et 22 hypermarchés. Cependant, “il n’est pas sûr que tous ces commerces multiples inscrits au registre du commerce verront leur inscription se concrétiser”, avertit la mission économique. La mission économique rappelle le rachat, notamment par le groupe privé Blanky, de certains magasins des Galeries algériennes. “Celui-ci, après deux années difficiles (problèmes notamment de logistique)”, souligne la note de synthèse, “dispose actuellement de 6 supermarchés (El-Melian, Promy, Promy Plus) et d’une centrale d’achats fournie par des centrales étrangères thématiques”. Son P-DG a un plan de développement visant un total de 30 Promy Plus dans le Grand-Alger. Par ailleurs, au cours des dernières années, des supérettes (Galaxy, Opéra, Mini Prix Kheyar, Maxi Market ne relevant pas de réseau) ont ouvert leurs portes (moins de 750 m2) sans répondre toutefois aux besoins des classes moyennes. Ces structures, en l’absence de concurrence de supermarchés ou d’hypermarchés, affichent des prix souvent prohibitifs, mais attirent une clientèle aisée grâce aux produits importés, en partie via les circuits clandestins. Le supermarché sous enseigne Carrefour a été la première implantation étrangère dans la distribution en Algérie, relève le document, fruit d’un investissement de la société privée algérienne Ardis appartenant à Abdelouahab Rahim. “La participation financière de Carrefour est limitée”, précise la mission économique de l’ambassade de France. La réalisation d’un hypermarché de la même enseigne de 8 500 m2 est programmée dans le quartier des Pins-Maritimes à Alger. Il s’intégrera au projet Alger Medina. D’un seul niveau, cet hypermarché emploiera 450 salariés. 200 produits seront référencés France. Un parking de 6 400 places est actuellement en cours de construction. La société Ardis, filiale du Groupe Arcofina de M. Rahim, et Carrefour envisagent, d’ores et déjà, d’ouvrir 18 hypermarchés d’ici 2012, notamment à Alger, Oran, Sétif et Constantine. La fiche de synthèse de la mission économique de l’ambassade de France évoque les investissements de la filiale du groupe Cevital. Filiale créée en 2006 par le second groupe privé Cevital dans le secteur de la grande distribution, Numidis est opérationnelle depuis avril 2007 par le biais de 2 magasins-pilote de détail, de proximité urbaine (500 m2), auxquels s’ajouteront d’ici à la fin de l’année, 2 autres supermarchés de plus de 2 000 m2. “En 2008, dans la capitale, Numidis ouvrira des hypermarchés, “en fonction du foncier disponible”. L’enseigne, 100% algérienne, sera “Uno” et “Uno City” pour marquer la volonté de Numidis de devenir le leader de la grande distribution en Algérie”, souligne le document. La mission évoque la réalisation d’un centre commercial de La Praille à Bab-Ezzouar. Il ouvrira à l’automne 2008 et créera 1 000 emplois.
Le projet, estimé à 587 millions de dollars, est géré par Société des centres commerciaux d’Algérie créée en mars 2007. Une des entraves signalées dans la fiche de synthèse porte sur la faiblesse de la production locale, étant donné que les hypermarchés susceptibles de s’implanter en Algérie sont destinés à s’approvisionner au moins à 60% sur le marché local. En matière de réglementation, la mission économique de l’ambassade de France relève que les lois et décrets sur la distribution, l’urbanisme commercial et la franchise en Algérie sont en gestation. Le document parle d’un projet de décret exécutif, non rétroactif, interdisant l’implantation de grandes surfaces de plus de 1 000 m2 dans le centre des agglomérations, et donc d’Alger. Les structures précitées devront être réalisées en dehors des zones urbaines.
M. R
Le projet, estimé à 587 millions de dollars, est géré par Société des centres commerciaux d’Algérie créée en mars 2007. Une des entraves signalées dans la fiche de synthèse porte sur la faiblesse de la production locale, étant donné que les hypermarchés susceptibles de s’implanter en Algérie sont destinés à s’approvisionner au moins à 60% sur le marché local. En matière de réglementation, la mission économique de l’ambassade de France relève que les lois et décrets sur la distribution, l’urbanisme commercial et la franchise en Algérie sont en gestation. Le document parle d’un projet de décret exécutif, non rétroactif, interdisant l’implantation de grandes surfaces de plus de 1 000 m2 dans le centre des agglomérations, et donc d’Alger. Les structures précitées devront être réalisées en dehors des zones urbaines.
M. R
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