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Survivre quand 1 Euro vaut 1,50 USD et 1 baril de pétrole vaut 150 USD !!!

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  • Survivre quand 1 Euro vaut 1,50 USD et 1 baril de pétrole vaut 150 USD !!!

    Quand deux des clés de voûte du fonctionnement du système économique global de ses 60 dernières années se désagrègent, à savoir le Dollar comme monnaie référence et le pétrole comme énergie à bon marché, l’heure des remises en cause de la plupart des choix en terme d’investissement et de stratégie privée et collective devient urgente. Dans cette section, LEAP/E2020 développe ses conseils pour ceux que la crise affecte déjà ou va affecter dans les mois à venir. Dans cette édition du GEAB, notre équipe s’est concentrée sur les principales conséquences d’un Euro à 1,50$ et d’un baril de pétrole à 150$. Ces deux niveaux ne sont pas encore atteints, mais l’équipe LEAP/E2020 estime qu’ils ont de fortes probabilités d’être d’actualité quand la crise atteindra la fin de sa période d’accélération, et donc le début de sa période de plein impact. C’est donc pour demain. Autant commencer dès aujourd’hui à préparer des décisions qui sont de toute façon toujours plus longues à mettre en œuvre qu’on ne l’imagine de prime abord.

    A. 1 Euro = 1,50 $ :
    Selon que vous vivez dans la zone Euro, dans la zone Dollar ou à l’extérieur de ces deux zones, les conséquences seront très différentes. Mais dans tous les cas, 1 Euro = 1,50$ bouleversera fondamentalement les certitudes qui dictaient votre conduite ou votre politique. Cela représentera en effet une baisse de près de 30% de la valeur du Dollar par rapport à l’Euro en environ 6 mois.

    1. Si vous êtes dans la zone Euro :
    Les secteurs exportateurs vers la zone Dollar vont très vite et très directement pâtir de cette situation. Par exemple, la voiture allemande exportée aux Etats-Unis voit son prix de vente automatiquement augmenter de 30%, sauf si le constructeur décide de réduire sa marge bénéficiaire. C’est d’ailleurs souvent ainsi que réagissent les exportateurs affectés par une soudaine dévaluation de la monnaie de leur client afin de conserver leur part de marché. Cependant, la marge des industries exportatrices n’est en général, et au mieux, que de 10 à 15%. Il leur sera donc impossible d’absorber l’essentiel de la hausse du prix de leurs produits dans la zone dollar, sauf à vendre à perte et à se retrouver accusés de « dumping ». Donc la voiture allemande (ou le foie gras français) vont voir leur prix fortement augmenter aux Etats-Unis et de ce fait il est probable que les résultats de leurs ventes aux Etats-Unis s’en trouveront fortement affectés à la baisse. Si vous avez des actions de sociétés européennes dont les résultats dépendent fortement de leurs exportations sur le marché américain, soyez donc très prudents, car vous risquez de mauvaises surprises. Si vous êtes un responsable d’une telle société, et si vous en avez encore la possibilité, baissez vos coûts de production au plus vite, ou encore mieux exportez plus dans la zone Euro ou hors de la zone Dollar.
    En revanche, les produits américains vont devenir très bon marché, tout comme investir aux Etats-Unis ou y passer ses vacances. Mais là attention, car comme indiqué dans une section précédente de ce numéro du GEAB, d’autres facteurs internes aux Etats-Unis, conséquences de cette crise systémique globale, risquent de vous faire relativiser l’aubaine.

    2. Si vous êtes dans la zone Dollar :
    Si vous ne consommez que des produits américains ou opérez sur des marchés aux monnaies indexées au Dollar, pas de problème. Vous ne sentirez pas la différence. Enfin pas directement car en fait, vous devez être une exception. En effet, au vu de l’immense déficit commercial des Etats-Unis, la plupart des consommateurs américains consomment des produits importés (le pétrole, pour n’en citer qu’un). Donc si même vous n’êtes pas concernés, votre famille, vos amis, vos collègues, vos employeurs le seront. En in fine vous aussi donc. Et c’est un impact très dur qui va être ressenti. Car, et on peut déjà le constater avec l’Euro qui vaut près de 1,30$, ce n’est pas l’Euro qui monte, mais bien le Dollar qui baisse, aujourd’hui déjà par rapport au Dollar canadien, au Yen japonais et demain par rapport au Yuan chinois. En fait, c’est à un renchérissement de près de 30% du coût de la vie que vous allez devoir faire face car ce sont les monnaies de la quasi-totalité des producteurs de biens étrangers consommés aux Etats-Unis qui vont monter de 30% par rapport au Dollar. Cela va constituer une inflation importée très forte et induire une hausse des taux d’intérêt en proportion (pour essayer de limiter l’inflation et la baisse du Dollar). Cette hausse des taux d’intérêt va parallèlement provoquer un alourdissement considérable du coût des importants crédits que la plupart des consommateurs américains ont pris ces dernières années. Donc, aux Etats-Unis, c’est un terrible processus d’appauvrissement de la société qui va se déclencher : baisse de la monnaie plus inflation et hausse des taux risquent de faire chuter de 50% le pouvoir d’achat des consommateurs américains. Si vous êtes américain, désendettez-vous au plus vite, changez vos Dollars en Euro, Yen ou métaux précieux, et dégagez-vous des investissements étroitement dépendants de la consommation des ménages aux Etats-Unis. Si vous n’êtes pas américain, mais vendez vos produits en Dollars, vous allez devoir choisir entre « rester en Dollar, mais augmenter de 30% au moins vos prix en Dollar » ou bien « commencer à vendre vos produits dans d’autres devises dont très certainement l’Euro ». C’est d’ailleurs ce que se préparent à faire les producteurs pétroliers.

    3. Si vous êtes hors des zones Euro et Dollar :
    Les prix des produits européens ne changeront pas beaucoup pour vous a priori. En revanche, à produits égaux, les équivalents américains vont en général vous paraître soudain extrêmement bon marché. Si votre activité ou vos investissements dépendent directement d’exportations vers les Etats-Unis, essayez au plus vite de vous désengager ou de réorienter votre activité vers les autres zones économiques : les consommateurs américains ne seront plus au rendez-vous pour acheter vos produits, car ils seront appauvris et vos produits relativement beaucoup plus chers.


    B. Le baril de pétrole à 150$

    Là aussi finalement, tout dépend de la zone monétaire dans laquelle vous vivez. Dans la zone Euro, cette hausse sera absorbée en grande partie par la baisse du Dollar. Ainsi sur les trois derniers mois, la hausse de 10$ par baril n’a représenté en fait qu’une hausse de 3 Euros par baril du fait de la baisse du Dollar passé de 1,18 à 1,29 pour 1 Euro. Hors zone Euro et Dollar, si vous appartenez aux zones dont la monnaie va se renchérir par rapport au Dollar, vous limiterez de la même manière l’impact négatif. Si en revanche, vous appartenez à la zone Dollar (ou à une zone indexée au Dollar), vous subirez pleinement l’impact de cette hausse. Si vous êtes américain, elle va avoir des conséquences directes sur votre mode de vie car la société américaine est conçue fondamentalement sur une logique d’énergie (et de pétrole en particulier) bon marché. Et un Dollar perdant 30% face aux autres grandes monnaies associé à un pétrole doublant son prix en six mois, c’est brutalement la fin de cette logique. En absence de systèmes de transports en commun, comme c’est le cas aux Etats-Unis, choisissez (et investissez) dans tout ce qui est lié à l’économie d’énergie.

    source : http://www.leap2020.eu/Survivre-quan...USD_a1102.html
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Merci l'ami Solas!
    Décidemment, j'en apprend beaucoup avec toi!!!
    Mais une fois le constat fait, les Ricains ne devraient-ils pas faire quelque chose pour rééquilibrer leur monnaie!! Parcequ'en l'occurence, il me semble qu'une monnaie affaiblie ouvre grand la porte à l'inflation!...
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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    • #3
      L'inflation importée
      Avec l'augmentation es échanges internationaux, il est apparu au début des années 1970 que les pays ne pouvaient maîtriser à eux seuls les processus inflationnistes.

      En effet, plusieurs facteurs échappent au contrôle des gouvernements.

      Il suffit pour le comprendre de se rappeler de la grande crise pétrolière des années 1970. En 7 ans, le prix du pétrole importé a été multiplié par 5.

      Autre facteur, avec l'instauration du système de change flottant, on a pu constater que les monnaies des pays modérément inflationnistes étaient régulièrement surévaluée tandis que les pays à forte inflation avaient, au contraire, un monnaie sous-évaluée ce qui ne faisait que surenchérir leurs importations.

      Enfin, avec la déréglementation des marchés, on observe de nombreux et importants mouvements de capitaux. Ces mouvements échappent au contrôle des autorités monétaires.

      Supposons qu'un pays pour réduire une poussée inflationniste décide de relever ses taux à court terme.

      Il prend le risque de voir arriver des capitaux attirés par un rendement intéressant.

      Ces capitaux pourront être utilisés par les banques pour distribuer du crédit et contribueront donc au gonflement de la masse monétaire. On voit que le remède est pire que le mal.


      le systeme agonise
      son mal a un nom l avidite
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