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Algérie : Le terrorisme, l’économie et le risque «jeune»

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  • Algérie : Le terrorisme, l’économie et le risque «jeune»

    Une bonne economie rèduit les risques.
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    Le terrorisme qui frappe aujourd’hui l’Algérie n’a plus grand-chose à voir avec celui des années 90. Celui-ci semble plutôt s’inscrire dans l’après 11 septembre.

    Deux attentats en trois jours d’intervalle, 52 morts et des dizaines de blessés. Le 6 septembre, à Batna, dans l’Est du pays, la bombe a explosé au milieu de la foule, une vingtaine de minutes avant l’arrivée prévue du Président de la République. Le 8 septembre, à l’heure de la levée des couleurs, c’est, à Dellys sur le littoral est de l’Algérois, une caserne des gardes-côtes qui a été ciblée par un attentat-suicide. Un remake de l’attentat, le 11 juillet dernier, contre une caserne de l’armée à Lakhdaria, 90 km au sud est d’Alger.

    Nouveau phénomène

    Le GSPC (Groupe Salafiste pour la prédication et le combat), labélisé « Al-Qaeda du Maghreb » signe et assume deux attentats spectaculaires à l’approche du sixième anniversaire du 11 septembre. « L’irakisation » du GPSC, qui a suscité des défections dans ses rangs, est de plus en plus confirmée. Une tendance qui rend un peu décalée la réaction immédiate de Bouteflika après l’attentat de Batna qui a défendu sa politique de « réconciliation nationale » tout en dénonçant des criminels à la solde de « capitales étrangères ». Le décalage tient au fait qu’on n’est plus face au même phénomène. La politique de réconciliation a fait le plein en dégarnissant les maquis (plus de 7000 éléments) de ceux qui se reconnaissaient globalement dans l’ancien Front Islamique et dont l’action s’articulait sur des jeux politiques nationaux. Les chefs du FIS encore dans l’opposition, dont Abassi Madani, ont dénoncé avec vigueur le ralliement du GSPC à la nébuleuse d’Al-Qaeda.

    L’auteur de l’attentat de Batna est « un Algérien qui avait 10 ans à l'époque de la gloire du FIS. »

    Le radicalisme s’alimente aujourd’hui essentiellement des désordres liés à l’occupation américaine de l’Irak et à la situation en Palestine.


    Les attentats minent le moral des Algeriens.

    Aux abois

    Dans le Quotidien d’Oran, Kamel Daoud souligne que l’auteur de l’attentat de Batna est « un Algérien qui avait 10 ans à l'époque de la gloire du FIS et un peu plus à l'époque des massacres du GIA » et qu’il est « plus un enfant du couple Bush-Ben Laden que de celui Abassi-Benhadj » et son acte « plus proche de l'anniversaire du 11 septembre que de janvier 92 », date l’interruption du processus électoral qui allait donner la victoire au FIS. Le Ministre de l’intérieur a estimé que les terroristes étaient aux abois et qu’il réagissait de cette manière en raison de l’étau qui leur est imposé par les services de sécurité. Cela ne manque pas de vérité, même si cela ne suffit pas à remonter le moral des Algériens. Il reste pour les services de sécurité, trouver la parade aux attentats kamikaze qui sont devenus la marque de GSPC-Al-Qaeda.

    Le profil des kamikazes n’est pas sensiblement différent de ceux qui tentent de fuir en Europe dans des bateaux de fortunes.

    « Risque jeune »

    Les acteurs économiques restent cependant sereins. Dans les dures années 90, les investissements étrangers dans le secteur des hydrocarbures, vitaux pour l’économie algérienne, se sont poursuivis, l’Etat ayant sécurisé avec succès les sites pétroliers. Les acteurs économiques ont appris à intégrer cette donne sécuritaire et ils savent que les risques sont aujourd’hui plus faibles que durant les années 90. Il existe cependant un vrai « risque jeune » en Algérie qui rend plus urgent que jamais une dynamisation plus grande de l’économie. Le profil des kamikazes, en général très jeunes et sans perspectives sociales, n’est pas sensiblement différent de ceux qui tentent de fuir en Europe dans des bateaux de fortunes. L’économie n’explique pas tout, mais elle n’est pas absente des tourments algériens


    Par Saïd Djaafer, Alger
    Les Afriques
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    terror..

    Et oui..tous repose sur rien...

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