L’homme, ou plutôt le jeune homme, n’a qu’«une trentaine d’années» - 31 ans exactement - et s'appelle Jérôme Kerviel, selon plusieurs sources. Il est diplômé de l'Université de Lyon II, où il a décroché en 2000 un master en finance de marché. «C’est un opérateur de base dans une salle de marché. Il gérait des petites positions», précise Jean-Pierre Mustier, qui dirige la banque de financement et d’investissement de la Société générale. Un opérateur comme il en existe des dizaines dans les banques.
Détail étonnant, mais d’importance : il ne s’est pas enrichi sur cette fraude. «Il ne semble pas qu’il en ait bénéficié directement. Il faudra savoir s’il a pu en bénéficier indirectement,» souligne Jean-Pierre Mustier.
Salaire de ce trader : «100 000 euros par an avec les bonus». Ça semble beaucoup, mais au regard des échelles de salaires en vigueur dans le milieu, rien d’exceptionnel. Ce trader de base a néanmoins réussi à monter «une gigantesque entreprise de dissimulation» au sein de la banque, comme l’explique Daniel Bouton, qui reconnaît son «intelligence».
Il connaît tous les rouages de la banque
Passé d’abord, lors de son entrée à la banque en 2000, par «le middle et le back office», qui rassemble notamment les services de contrôle de la banque comme le «risque», il rejoint le «front» et la salle des marché en 2005. Il connaissait ainsi tous les rouages du système. Pour mieux le tromper.
Le truc ? S’organiser une «couverture fictive» qu’il «déplace à chacune de ses étapes». «Les positions qu’il a prises en 2007 étaient gagnantes.» Mais pour ne pas se faire repérer, «ces positions étaient annulées par des positions perdantes qui étaient fictives», détaille le PDG. «Il a ainsi trompé successivement toutes les formes de contrôle de la banque». Seule une erreur récemment faite dans ses opérations fictives l’a trahi. C’est vendredi soir que la banque a compris.
«C’est une histoire de fou»
Si, au final, la fraude se termine par 4,9 milliards d’euros de perte, les opérations menées auraient permis de gagner potentiellement «beaucoup, beaucoup» d’argent à un moment, a affirmé en marge de la conférence de presse Philippe Collas, DG adjoint en charge des gestions d'actifs et des services aux investisseurs.
Les dirigeant de la Société générale ne comprennent tout simplement pas les motivations de ce trader, qui a travaillé seul, affirment-ils. «C’est un acte inexplicable, de malveillance, affirme Jean-Pierre Mustier. Cet individu n’avait pas conscience de ce qu’il faisait». Une sorte de jeu virtuel derrière son ordinateur, «un Second life de la finance» lancera un journaliste.
«C’est l’exemple même du type qui a pété les plombs. Il a eu des problèmes familiaux très importants à un moment, affirme Philippe Collas. Cette histoire, pour un banquier, c’est incompréhensible. C’est du délire, une histoire de fou.»
source : Libération
Détail étonnant, mais d’importance : il ne s’est pas enrichi sur cette fraude. «Il ne semble pas qu’il en ait bénéficié directement. Il faudra savoir s’il a pu en bénéficier indirectement,» souligne Jean-Pierre Mustier.
Salaire de ce trader : «100 000 euros par an avec les bonus». Ça semble beaucoup, mais au regard des échelles de salaires en vigueur dans le milieu, rien d’exceptionnel. Ce trader de base a néanmoins réussi à monter «une gigantesque entreprise de dissimulation» au sein de la banque, comme l’explique Daniel Bouton, qui reconnaît son «intelligence».
Il connaît tous les rouages de la banque
Passé d’abord, lors de son entrée à la banque en 2000, par «le middle et le back office», qui rassemble notamment les services de contrôle de la banque comme le «risque», il rejoint le «front» et la salle des marché en 2005. Il connaissait ainsi tous les rouages du système. Pour mieux le tromper.
Le truc ? S’organiser une «couverture fictive» qu’il «déplace à chacune de ses étapes». «Les positions qu’il a prises en 2007 étaient gagnantes.» Mais pour ne pas se faire repérer, «ces positions étaient annulées par des positions perdantes qui étaient fictives», détaille le PDG. «Il a ainsi trompé successivement toutes les formes de contrôle de la banque». Seule une erreur récemment faite dans ses opérations fictives l’a trahi. C’est vendredi soir que la banque a compris.
«C’est une histoire de fou»
Si, au final, la fraude se termine par 4,9 milliards d’euros de perte, les opérations menées auraient permis de gagner potentiellement «beaucoup, beaucoup» d’argent à un moment, a affirmé en marge de la conférence de presse Philippe Collas, DG adjoint en charge des gestions d'actifs et des services aux investisseurs.
Les dirigeant de la Société générale ne comprennent tout simplement pas les motivations de ce trader, qui a travaillé seul, affirment-ils. «C’est un acte inexplicable, de malveillance, affirme Jean-Pierre Mustier. Cet individu n’avait pas conscience de ce qu’il faisait». Une sorte de jeu virtuel derrière son ordinateur, «un Second life de la finance» lancera un journaliste.
«C’est l’exemple même du type qui a pété les plombs. Il a eu des problèmes familiaux très importants à un moment, affirme Philippe Collas. Cette histoire, pour un banquier, c’est incompréhensible. C’est du délire, une histoire de fou.»
source : Libération
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