Ryanair n’a pas pour habitude de mâcher ses mots. Jeudi, lors d’une conférence de presse, la compagnie « low cost » s’en est vivement pris aux voyagistes en ligne, ces sites qui comparent les prix de toutes les compagnies aériennes et bouclent les réservations pour les internautes. « C’est de l’arnaque. Pour la même prestation, le même vol, à la même heure, ces voyagistes facturent des prix qui peuvent atteindre parfois le triple de nos prix alors qu’ils les achètent sur notre site internet », a pesté Matthieu Glasson, directeur des ventes France de Ryanair.
Du côté d’Opodo, on accuse la compagnie de « perdre son sans froid » dès lors que l’on trouve moins cher qu’elle. Le site de voyages dégaine un argument imparable pour prouver qu’elle ne truque pas ses prix. « Les prix des vols affichés sur les sites du groupe Opodo sont ceux fournis par Ryanair », explique Opodo vendredi dans un communiqué de presse, invitant les internautes à vérifier ces informations.
Vérification faite, un Paris-Madrid et un Paris-Stockholm sont plus chers, d’une cinquantaine d’euros, sur Opodo que lorsqu’ils sont réservés directement sur Ryanair. Opodo applique bien huit euros de frais de dossier, mais c’est un peu juste pour expliquer pareille différence. Pour Ryanair, l’explication est évidente. Opodo, détenue à 75% par la centrale de voyages Amadeus et à 25% par les plus grandes compagnies aériennes d'Europe, dont Air France, veut avantager ces dernières en gommant l’écart de prix avec les « low cost ». L’affaire ne concerne toutefois pas seulement Opodo. Durant la conférence de presse, Ryanair s’en est également pris au voyagiste Bravo Fly. Vérification faite, ce dernier affiche le bon tarif sur les deux vols que nous avons testés.
Les écarts de prix ne sont toutefois pas le seul grief de Ryanair, qui dénonce aussi le manque d’information « sur les conditions de vente, comme la limitation du poids des bagages à 15 kg ». « Les passagers s’énervent quand ils sont surtaxés et se retournent contre Ryanair. Cela entache notre réputation », dénonce Matthieu Glasson. De même, les voyagistes ne transmettraient pas les coordonnées des clients, qui ne pourraient pas être prévenus des changements d’horaires.
« En réalité, Ryanair a perdu en novembre 2007 le procès intenté contre Opodo et visant à lui interdire de vendre ses billets d’avion. N’ayant pu obtenir gain de cause sur le terrain judiciaire, Ryanair tente dorénavant de se faire justice elle-même au moyen de communiqués de presse dénigrants », justifie le voyagiste. La compagnie « low cost » ne s’arrêtera peut-être pas là. Elle compte en effet bloquer l’accès de son site aux robots des sites internet, qui ne pourront plus mettre à jour leurs données, par un procédé « captcha », habituellement réservé la la lutte contre le spam.
source : l'Expansion
Du côté d’Opodo, on accuse la compagnie de « perdre son sans froid » dès lors que l’on trouve moins cher qu’elle. Le site de voyages dégaine un argument imparable pour prouver qu’elle ne truque pas ses prix. « Les prix des vols affichés sur les sites du groupe Opodo sont ceux fournis par Ryanair », explique Opodo vendredi dans un communiqué de presse, invitant les internautes à vérifier ces informations.
Vérification faite, un Paris-Madrid et un Paris-Stockholm sont plus chers, d’une cinquantaine d’euros, sur Opodo que lorsqu’ils sont réservés directement sur Ryanair. Opodo applique bien huit euros de frais de dossier, mais c’est un peu juste pour expliquer pareille différence. Pour Ryanair, l’explication est évidente. Opodo, détenue à 75% par la centrale de voyages Amadeus et à 25% par les plus grandes compagnies aériennes d'Europe, dont Air France, veut avantager ces dernières en gommant l’écart de prix avec les « low cost ». L’affaire ne concerne toutefois pas seulement Opodo. Durant la conférence de presse, Ryanair s’en est également pris au voyagiste Bravo Fly. Vérification faite, ce dernier affiche le bon tarif sur les deux vols que nous avons testés.
Les écarts de prix ne sont toutefois pas le seul grief de Ryanair, qui dénonce aussi le manque d’information « sur les conditions de vente, comme la limitation du poids des bagages à 15 kg ». « Les passagers s’énervent quand ils sont surtaxés et se retournent contre Ryanair. Cela entache notre réputation », dénonce Matthieu Glasson. De même, les voyagistes ne transmettraient pas les coordonnées des clients, qui ne pourraient pas être prévenus des changements d’horaires.
« En réalité, Ryanair a perdu en novembre 2007 le procès intenté contre Opodo et visant à lui interdire de vendre ses billets d’avion. N’ayant pu obtenir gain de cause sur le terrain judiciaire, Ryanair tente dorénavant de se faire justice elle-même au moyen de communiqués de presse dénigrants », justifie le voyagiste. La compagnie « low cost » ne s’arrêtera peut-être pas là. Elle compte en effet bloquer l’accès de son site aux robots des sites internet, qui ne pourront plus mettre à jour leurs données, par un procédé « captcha », habituellement réservé la la lutte contre le spam.
source : l'Expansion
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