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Gazprom veut réduire ses livraisons à l'Ukraine

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  • Gazprom veut réduire ses livraisons à l'Ukraine

    La guerre du gaz se profile de nouveau entre l'Ukraine et la Russie. La société russe Gazprom a confirmé hier soir, après son annonce de jeudi dernier, qu'elle diminuerait d'un quart ses livraisons de gaz à l'Ukraine faute d'accord sur la dette contractée par Kiev. La partie russe a cependant repoussé d'une journée son ultimatum.

    Huit heures de négociations supplémentaires qui tombent juste au moment de la visite à Moscou, prévue aujourd'hui, du président ukrainien, Viktor Iouchtchenko. Autre hasard de calendrier, ce nouveau différend éclate tandis que Gazprom célèbre son quinzième anniversaire. Dmitri Medvedev, le président du conseil d'administration du géant gazier, par ailleurs premier vice-premier ministre et candidat du Kremlin à l'élection présidentielle du 2 mars, devait écouter hier soir pour l'occasion un concert de rock de Deep Purple, au Kremlin, en compagnie de Vladimir Poutine (LIRE sur le blog du figaro Échos de russie).

    Gazprom réclame 1,5 milliard de dollars d'arriérés de paiement à son client ukrainien. Kiev dépend à 80 % de ses importations de gaz, dont plus de la moitié provient du Turkmenistan mais est acheminée par les tuyaux russes. Par ailleurs, 80 % du gaz russe vendu à l'Europe transitent par le territoire ukrainien. Sur cette dette de 1,5 milliard, le gouvernement ukrainien, dirigé depuis décembre par Ioulia Timochenko, conteste 500 millions de dollars. Depuis le 1er janvier, Gazprom a fourni du gaz russe pour pallier une baisse de livraison des pays d'Asie centrale, confrontés à un hiver rigoureux. Un «dépannage» que Gazprom a facturé à un tarif contesté par Timochenko : 314,7 dollars les 1 000 m3 contre 179 dollars pour le gaz turkmène ou ouzbek. En outre, l'addition est présentée par un intermédiaire, la société RosUkrEnergo, dont Ioulia Timochenko veut se débarrasser. «Cette dette ne sera pas remboursée d'un coup», a averti hier Timochenko en qualifiant de «chantage» l'attitude de RosUkrEnergo.

    Complexe labyrinthe


    RosUkrEnergo, société de droit suisse, détenue à 50 % par Gazprom, et pour le reste, sur le papier, par deux hommes d'affaires ukrainiens, est au cœur du contentieux qui oppose, depuis son premier passage aux affaires en 2005, l'intransigeante Ioulia à son partenaire et rival de la «révolution orange», Iouchtchenko. Interrogé jeudi dernier par la télévision ukrainienne, Viktor Iouchtchenko a attribué la crise gazière au «populisme politique» de son premier ministre. L'un des actionnaires ukrainiens de RosUkrEnergo est réputé lié, indirectement, au président Iouchtchenko. De son côté, Ioulia Timochenko, qui a fait fortune dans les années 1990 dans le gaz, fut liée à Itera, une entreprise écartée de juteux contrats au début des années 2000.

    La position de l'opaque RosUkrEnergo semblait fragilisée depuis qu'en octobre Dmitri Medvedev avait annoncé qu'il était prêt à «se passer des entreprises intermédiaires ». Autre signe interprété comme une volonté du futur président russe de faire le ménage, l'arrestation récente, à Moscou, de Semion Moguilevitch, soupçonné d'être un parrain mafieux et souvent cité comme lié à RosUkrEnergo. Difficile de décrypter les desseins de Dmitri Medvedev.

    L'un des directeurs exécutifs de RosUkrEnergo, Konstantin Tchouïtchenko, également membre de la direction de Gazprom, fut condisciple de Medvedev à l'université de Leningrad, avant de faire un détour par le KGB, et est considéré comme l'un de ses proches au sein de la nébuleuse Gazprom, elle-même tiraillée entre clans rivaux.

    En aval de ce complexe labyrinthe, les clients européens, refroidis depuis la brève interruption de livraison de janvier 2006, évitent de jeter de l'huile sur le feu. Et veulent croire à un règlement rapide de ce «différend commercial».

    Par Le Figaro

  • #2
    Accord russo-ukrainien sur le gaz

    Vladimir Poutine a annoncé mardi que la Russie et l'Ukraine avaient conclu un accord qui devrait mettre un terme au conflit les opposant sur les livraisons de gaz.

    Hier, le géant gazier russe Gazprom et l'Ukraine avaient entamé d'ultimes négociations pour parvenir à un accord visant à éviter que Gazprom n'interrompe ses livraisons de gaz à son voisin.

    Gazprom réclame le règlement d'une dette gazière estimée à 1,5 milliard de dollars (975 millions d'euros) et menaçait de suspendre son approvisionnement dès mardi si un accord n'est pas trouvé.

    "Nous avons appris que le règlement de la dette commencera bientôt", a déclaré le président russe après une rencontre avec son homologue ukrainien Viktor Iouchtchenko. Il a ajouté que l'Ukraine pourrait commencer à rembourser sa dette dans les jours qui viennent. M. Iouchtchenko a confirmé qu'un accord avait été trouvé.

    Par AFP

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