Le dollar accélère sa chute et entraîne les Bourses d'Asie dans son sillage.
TOKYO.
Le dollar a accéléré lundi sa chute face à l'euro et au yen à cause de l'aggravation de la crise aux Etats-Unis, marquée par la vente pour un prix dérisoire de la banque Bear Stearns, entraînant simultanément une nouvelle baisse généralisée des Bourses en Asie.
L'euro a atteint un nouveau pic historique de 1,5905 dollar, faisant sauter successivement et en quelques heures les barres des 1,57, des 1,58 et des 1,59 dollar. Le précédent record (1,5668 dollar) datait de seulement vendredi soir.
Le billet vert s'est enfoncé par ailleurs largement sous la barre des 100 yens qu'il avait franchie à la baisse la semaine dernière pour la première fois en douze ans. Le dollar a atteint un creux de 95,75 yens vers 02H25 GMT. A 06H00 GMT, le dollar marquait une pause aux environs de 96,95 yens, tandis que l'euro valait 1,5852 dollar.
La devise américaine subit de plein fouet depuis plusieurs jours la détérioration de la situation économique aux Etats-Unis. Le sentiment de crise s'est renforcé sur les marchés avec l'achat au rabais, par la banque américaine JPMorgan, de son homologue Bear Stearns promise à la faillite.
"Le malaise et le sentiment d'insécurité du marché au sujet de l'économie américaine est ce qui fait battre de l'aile au dollar", a expliqué Masaki Fukui, économiste des changes chez Mizuho Corporate Bank. "L'abaissement du taux d'escompte par la Fed n'a servi qu'à souligner que la crise est très sérieuse", a-t-il ajouté.
La banque centrale américaine (Fed) a décidé dimanche soir de baisser d'un quart de point son taux d'intérêt primaire -- le taux de ses prêts aux grandes institutions financières -- à 3,25% contre 3,50%, et a créé une nouvelle facilité de crédit pour aider les grandes banques à garantir leurs emprunts. Les observateurs s'attendent désormais à ce que la Fed abaisse drastiquement son principal taux directeur lors de sa réunion de mardi, voire avant.
La rapide dépréciation du billet vert constitue un sérieux problème pour les pays qui exportent beaucoup vers les Etats-Unis, Japon en tête. "Nous sommes préoccupés, car les mouvements sont excessifs", s'est plaint le ministre des Finances Fukushiro Nukaga, tout en ajoutant qu'il n'avait "pas d'idée concrète" sur les actions à prendre pour corriger la situation, ce qui semble exclure à priori une intervention du Japon sur le marché des changes.
La chute libre du dollar, alliée aux craintes de récession aux Etats-Unis et au nouveau record de 111,42 dollars atteint lundi par le baril de pétrole, a entraîné par répercussion un recul généralisé des Bourses en Asie. La dégringolade tendait toutefois à s'atténuer légèrement au fil de la journée.
L'indice Nikkei 225 de la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 3,71%, passant sous le seuil psychologique des 11.000 points pour la première fois depuis août 2005, après avoir plongé de jusqu'à 4,50% en début d'après-midi.
A Hong Kong, l'indice Hang Seng dévissait de 4,01% à la mi-séance tandis que Jakarta baissait de 3,90% et Kuala Lumpur de 1,18%.
En clôture, l'indice S&P/ASX200 de la Bourse de Sydney a cédé 2,30%, Séoul 1,61%, la Bourse de Nouvelle-Zélande 2,08%, Taipeh 1,91% et Manille 3,25%.
A 06H05 GMT, l'indice composite de Shanghai perdait 0,89%, le Straits Times de Singapour 1,61% et le Sensex de Bombay 3,86%.
Selon Kazuhiro Takashi, un responsable du service de courtage de Daiwa Securities SMBC, la vente au rabais de Bear Stearns a effrayé les investisseurs. Et ce même si l'opération, menée tambour battant durant le weekend sous l'égide de la Fed et du gouvernement américain, visait justement à éviter un crash à l'ouverture des marchés lundi.
"Le prix de vente, deux dollars, est si bas que l'on en vient à réfléchir à quel serait le prix des autres institutions financières", a commenté M. Takashi.
"La grande question, maintenant, est de savoir si le sauvetage (de Bear Stearns) les autres mesures de la Réserve fédérale vont ou non aider à rétablir la confiance des investisseurs", a estimé Krishna Dwi Setiawan, analyste chez Valbury Asia Securities à Jakarta.
Sources : AFP.
TOKYO.
Le dollar a accéléré lundi sa chute face à l'euro et au yen à cause de l'aggravation de la crise aux Etats-Unis, marquée par la vente pour un prix dérisoire de la banque Bear Stearns, entraînant simultanément une nouvelle baisse généralisée des Bourses en Asie.
L'euro a atteint un nouveau pic historique de 1,5905 dollar, faisant sauter successivement et en quelques heures les barres des 1,57, des 1,58 et des 1,59 dollar. Le précédent record (1,5668 dollar) datait de seulement vendredi soir.
Le billet vert s'est enfoncé par ailleurs largement sous la barre des 100 yens qu'il avait franchie à la baisse la semaine dernière pour la première fois en douze ans. Le dollar a atteint un creux de 95,75 yens vers 02H25 GMT. A 06H00 GMT, le dollar marquait une pause aux environs de 96,95 yens, tandis que l'euro valait 1,5852 dollar.
La devise américaine subit de plein fouet depuis plusieurs jours la détérioration de la situation économique aux Etats-Unis. Le sentiment de crise s'est renforcé sur les marchés avec l'achat au rabais, par la banque américaine JPMorgan, de son homologue Bear Stearns promise à la faillite.
"Le malaise et le sentiment d'insécurité du marché au sujet de l'économie américaine est ce qui fait battre de l'aile au dollar", a expliqué Masaki Fukui, économiste des changes chez Mizuho Corporate Bank. "L'abaissement du taux d'escompte par la Fed n'a servi qu'à souligner que la crise est très sérieuse", a-t-il ajouté.
La banque centrale américaine (Fed) a décidé dimanche soir de baisser d'un quart de point son taux d'intérêt primaire -- le taux de ses prêts aux grandes institutions financières -- à 3,25% contre 3,50%, et a créé une nouvelle facilité de crédit pour aider les grandes banques à garantir leurs emprunts. Les observateurs s'attendent désormais à ce que la Fed abaisse drastiquement son principal taux directeur lors de sa réunion de mardi, voire avant.
La rapide dépréciation du billet vert constitue un sérieux problème pour les pays qui exportent beaucoup vers les Etats-Unis, Japon en tête. "Nous sommes préoccupés, car les mouvements sont excessifs", s'est plaint le ministre des Finances Fukushiro Nukaga, tout en ajoutant qu'il n'avait "pas d'idée concrète" sur les actions à prendre pour corriger la situation, ce qui semble exclure à priori une intervention du Japon sur le marché des changes.
La chute libre du dollar, alliée aux craintes de récession aux Etats-Unis et au nouveau record de 111,42 dollars atteint lundi par le baril de pétrole, a entraîné par répercussion un recul généralisé des Bourses en Asie. La dégringolade tendait toutefois à s'atténuer légèrement au fil de la journée.
L'indice Nikkei 225 de la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 3,71%, passant sous le seuil psychologique des 11.000 points pour la première fois depuis août 2005, après avoir plongé de jusqu'à 4,50% en début d'après-midi.
A Hong Kong, l'indice Hang Seng dévissait de 4,01% à la mi-séance tandis que Jakarta baissait de 3,90% et Kuala Lumpur de 1,18%.
En clôture, l'indice S&P/ASX200 de la Bourse de Sydney a cédé 2,30%, Séoul 1,61%, la Bourse de Nouvelle-Zélande 2,08%, Taipeh 1,91% et Manille 3,25%.
A 06H05 GMT, l'indice composite de Shanghai perdait 0,89%, le Straits Times de Singapour 1,61% et le Sensex de Bombay 3,86%.
Selon Kazuhiro Takashi, un responsable du service de courtage de Daiwa Securities SMBC, la vente au rabais de Bear Stearns a effrayé les investisseurs. Et ce même si l'opération, menée tambour battant durant le weekend sous l'égide de la Fed et du gouvernement américain, visait justement à éviter un crash à l'ouverture des marchés lundi.
"Le prix de vente, deux dollars, est si bas que l'on en vient à réfléchir à quel serait le prix des autres institutions financières", a commenté M. Takashi.
"La grande question, maintenant, est de savoir si le sauvetage (de Bear Stearns) les autres mesures de la Réserve fédérale vont ou non aider à rétablir la confiance des investisseurs", a estimé Krishna Dwi Setiawan, analyste chez Valbury Asia Securities à Jakarta.
Sources : AFP.
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