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La face cachée de l’économie de marché

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  • La face cachée de l’économie de marché

    Qui ne rêverait pas d’acheter un écran plasma, un puissant véhicule toutes options ou un salon en cuir ? Les offres dans les magasins ne manquent pas et la possibilité de s’offrir du luxe, même avec un maigre salaire, est dorénavant possible grâce au crédit bancaire. Le citoyen attiré par ce miroir aux alouettes est souvent bien loin de se douter des risques qu’il encourt.

    La mutation vers l’économie de marché affiche depuis peu une nouvelle donne, à savoir l’accessibilité aux biens de luxe, par le biais de crédits à la consommation. Depuis que l’économie nationale connaît une embellie financière, due notamment à la hausse du prix du baril de pétrole, l’offre en matière de crédits à la consommation s’est accrue. Ainsi il devient du domaine du possible, pour le modeste salarié, d’accéder à des produits de consommation onéreux, tels que remeubler sa maison, renouveler ses appareils électroménagers, ou encore se payer une auto. Il est même possible d’obtenir les deux ou les trois en même temps.


    Ce fut le cas d’Amina et de Kamel, un couple ayant deux enfants en bas âge, et qui habite à Aïn Benian. Ils sont tous deux salariés dans une entreprise pharmaceutique de la banlieue de Zéralda. Amina, qui est commerciale, touche mensuellement 25 000 dinars. Son mari, cadre au sein de la même entreprise, perçoit un salaire de 30 000 dinars.


    Faisant face au problème de transport, le couple n’avait d’autre choix que de contracter un prêt véhicule. «Une fois que mon benjamin a eu 6 mois, j’ai repris le travail. C’est alors que l’achat d’un véhicule s’est vraiment imposé à nous», nous explique Amina. Le couple a opté pour une voiture allemande toutes options. Autrement dit, l’une des autos les plus chères sur le marché. «C’est la voiture de mes rêves ; j’en ai eu envie depuis toujours. Avec le prêt, ce fut enfin possible», commente Kamel. Un prêt dont ils paient les mensualités à hauteur de 30 000 dinars pendant quatre ans. Afin d’honorer son engagement auprès de la banque, le couple doit ainsi consacrer un salaire entier, celui du mari, en l’occurrence. Reste le salaire d’Amina qui, selon elle, n’est pas suffisant.


    «Nous avions beau être prudents dans les dépenses, la vie est tellement chère, il est quasi impossible de finir le mois sans manquer d’argent. En plus, je suis commerciale et mon salaire est tributaire du chiffre d’affaires des
    médicaments que je vends. Il arrive parfois que je perçoive moins de 25 000 dinars. Dans ce cas, nous sommes obligés de nous faire prêter de l’argent à droite et à gauche, mais pas pour longtemps…», nous explique Amina, puisque le jeune couple, ayant prit goût au crédit, s’est lancé sans réfléchir sur un autre emprunt d’argent, cette fois pour pouvoir consommer au quotidien aisément. Cela comprend bien évidemment une dette supplémentaire, à savoir payer mensuellement 10 000 dinars. «Cela nous fait donc 40 000 dinars de dettes par mois. Pour le taux d’intérêt, cela ne doit pas représenter grand-chose. L’essentiel pour nous est d’avoir de l’argent»,conclut le père de famille.


    Ce couple n’est qu’un échantillon des nombreux ménages qui surfent sur la vague des crédits à la consommation, sans être conscients des pertes matérielles que ces emprunts entraînent et des risques qu’ils encourent, notamment dans le cas d’arrêt de travail, d’incapacité de travailler, ou encore d’imprévus qui nécessiteraient des dépenses supplémentaires. Selon Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers, les crédits à la consommation connaissent de plus en plus d’adeptes.


    Une opportunité que les banques privées, récemment installées sur la place bancaire nationale, n’ont pas manqué de saisir. Alors que la Banque d’Algérie annonce un taux de crédit à la consommation s’élevant à 40 % de l’ensemble des crédits octroyés par les banques, aucune autre institution financière ne contrôle, en revanche, ni ne régule l’activité des banques privées en matière de pratique des taux d’intérêt. Pis encore, le paramètre de taux d’intérêt n’est souvent pas pris en considération par les consommateurs. Souvent obnubilé par le besoin d’argent, ils ne considèrent pas le rapport entre la durée du remboursement et l’intérêt prélevé par la banque.


    Selon le délégué général de l’ABEF, les taux d’intérêt ne sont pas réglementés. Autrement dit, la concurrence entre les banques en matière d’intérêt est totalement libre. Le cadre réglementaire des banques algériennes a, selon M. Benkhalfa, évolué durant ces huit dernières années, donnant lieu à un processus de décloisonnement des institutions financières. Se mettant à niveau avec la pratique universelle, les banques activant en Algérie sont libres de pratiquer les taux qu’elles désirent. Cela signifie pour le consommateur une offre d’échelonnement plus intéressante, et, parallèlement, un gain plus important pour la banque. Ainsi, ces dernières pratiquent des taux d’intérêt allant de 8 à 13%.


    Pour le délégué général de l’ABEF, si le marché financier est libre, les banques, quant à elles, doivent obéir à une règle déontologique qui leur imposerait un seuil fictif à ne pas dépasser. Ce seuil se définirait par rapport à l’ensemble des taux d’intérêt pratiqués par les institutions financières présentes sur la place bancaire.


    Un autre paramètre qui fait défaut à l’ouverture du marché financier est celui de l’inexistence d’associations de consommateurs à même de conseiller d’orienter et de défendre leurs adhérents en la matière. Ce besoin est d’autant crucial que les consommateurs de crédits se surendettent, n’arrivant plus à honorer leurs engagements auprès des banques. Selon M. Benkhalfa, c’est le sort de milliers de personnes qui ne peuvent plus faire face aux dettes contractées, finissant par être livrées pieds et points liés par les banques aux tribunaux.

    Le Jeune Indépendant
    Le 23 Mars 2008.


    Par A.B
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

  • #2
    les crédits à la consommation et les frais du téléphone mobile

    sont les ennemis des budgets des ménages
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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    • #3
      Oui c'est vrai, une face que j'ai oublié sur mon thème "l'économie de marché: les conditions juridiques".

      Mais je suis toujours à la recherche des décrets et articles dans la constitition algérienne. quelqu'un peut-il m'aider?
      Dernière modification par Nayla, 23 mars 2008, 11h06.

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      • #4
        Mais je suis toujours à la recherche des décrets et articles dans la constitition algérienne. quelqu'un peut-il m'aider?
        Si tu es à la recherche de decrets, c'est du côté du journal officiel qu'il va falloir investiguer. La constitution, du moins ses articles, énoncent les principes fondateurs et généraux de la nation.

        voici le site du J.O http://www.joradp.dz/HFR/Index.htm , tu pourras rechercher par année/par thème/secteur/ministère ....
        Dernière modification par jawzia, 23 mars 2008, 12h11.

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        • #5
          Merci jawzia, j'ai déjà consulté le journal officiel mais les décrets sont pas claire en se qui concerne les conditions juridiques (entre nous je ne sais pas exactement de quoi il s'agit) c'est du droit et moi je fais l'économie.

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          • #6
            l'economie de marché pour nos pays est une chimere , on nous forgue le marché mais pas l'economie ..
            pas d'exemple à la marocaine et a la tunisienne , il faut construire une vraie economie basée sur le marché interieur, il faut etre intransigeant sur le strategique , pas de braderie , par contre ouverture sur les grandes ecoles, les univeristé , le savoir .. brader son marché et esperer que les autres veuillent bien s'installer chez nous avec des affaires de pacotille est un marché de dupes .
            en verité ...en verité... je vous le dis .. si un grain de blé tombe en terre et ne meurt pas ,il restera seul , mais s'il meurt ,il donnera beaucoup de fruits . evangile

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