Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La vente à tempérament de véhicules en plein essor

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La vente à tempérament de véhicules en plein essor

    La vente à tempérament de véhicules neufs connaît un essor spectaculaire depuis son lancement en 2001, en raison notamment des conditions, de plus en plus incitatives, proposées aujourd'hui par les banques. Le phénomène se confirme à travers l'affluence du public au niveau des banques publiques, privées ou étrangères présentes à l'actuel salon de l'automobile d'Alger.

    La majorité des citoyens, à défaut de pouvoir payer cash une voiture neuve, se rabattent de plus en plus sur la formule «facilité de paiement». Les banques rivalisent pour attirer les clients et les formules alléchantes foisonnent, concurrence oblige, au grand bonheur des consommateurs lesquels, après la pénurie, ne savent plus maintenant où donner de la tête: dépôt initial de 20 % du prix d'achat, parfois même de 10%, paiements étalés sur 60 échéances, des remises exceptionnelles à l'occasion des fins d'année, durant le salon de l'automobile ou de la sortie de nouveaux modèles.

    Un constructeur automobile français est même sur le point de lancer une nouvelle formule de financement, en créant carrément sa propre structure de financement en partenariat avec une banque étrangère. Le constructeur se propose de vendre un véhicule à tel ou tel client et s’engage par la même à financer cet achat. Tout cela se fait en attendant la formule «reprise de l'ancien véhicule contre tout achat de véhicule neuf», comme cela se pratique ailleurs.

    Gare au surendettement!

    La brèche est ouverte, il suffit que le premier concessionnaire s'y engage, estiment les spécialistes. En 2007, près de 200.000 véhicules neufs ont été mis en circulation, selon l'ONS, dont une bonne partie par le biais de la formule crédit automobile. Beaucoup ne manquent pas de relever, sans doute à juste titre, que la plupart des voitures neuves en circulation ne sont pas encore totalement payées.

    La formule d'achat à crédit aurait pu connaître un développement plus important n'était-ce «l'influence de la religion qu'il ne faut pas sous estimer», selon des banquiers qui rappellent que le crédit suivi d’intérêts est qualifié d’»usure», une pratique interdite par l’Islam. Beaucoup croient en effet que l'achat par facilités avec paiement des intérêts n'est pas toléré par l'Islam, étant du «riba».

    Par contre, affirment-ils, acheter auprès d'une banque par facilité de paiement, des voitures (ou d'autres produits) qu'elle aura préalablement acquises en toute propriété est admis. Une banque peut parfaitement, dans ce cas, acheter et revendre des produits en réalisant des bénéfices. C'est ce qu'on appelle la «Mourabaha». Les crédits bancaires automobiles ont été introduits pour la première fois dans le paysage bancaire national par la Cnep-banque en 2001.

    Ils connurent dès leur lancement, un essor fulgurant favorisant ainsi le développement et le renouvellement rapide du parc automobile national. Plus de 56.000 crédits véhicules ont été octroyés par la Cnep-banque en l'espace de trois ans et demi, entre juillet 2001 et décembre 2004, selon les statistiques de cette banque. Les crédits bancaires ont gagné d'autres créneaux comme l'immobilier et l'équipement domestique, changeant profondément les habitudes des ménages qui découvrent cette formule, encore inconnue il y a quelques années. Mais gare au surendettement, avertissent les spécialistes.

    Le Financier
Chargement...
X