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Slim Benalia , 7 Mars 2021
L’Algérie, pays gros producteur de dattes de qualité premium, demeure néanmoins un nain à l’export pour ce fruit.
L’Algérie a, en effet, produit lors de la dernière saison 1.2 millions de tonnes de dattes, ce qui équivaut à 14 % de la production mondiale ; un taux qui permet à l’Algérie d’occuper la quatrième place mondiale dans la production de dattes, après l’Egypte (1.7 millions de tonnes) l’Iran (1.6 millions de tonnes) et l’Arabie Saoudite (1.5 millions de tonnes) selon les chiffre du Conseil international des dattes.
Ainsi, et en dépit de son statut de gros producteur de dattes, l’Algérie est encore incapable de commercialiser ses dattes à l’étranger. Elle n’en exporte que pour 40 millions de dollars annuellement.
A contrario, la Tunisie se classe premier pays mondial dans l’exportation de la datte ; la Tunisie qui ne produit pourtant que 360 000 tonnes de dattes annuellement, parvient à exporter 120 000 tonnes de dattes pour une valeur de 350 millions de dollars !
Ce score en faveur de la Tunisie s’explique par le quota de la date à exporter, puisque dans ce pays voisin il s’élève à 30% alors qu’en Algérie il est ridiculement bas et ne dépasse guère les 3%. L’on indique que si l’Algérie arrive à hisser son quota destiné à l’export à seulement 10%, elle pourra aisément s’adjuger le titre de premier exportateur mondial de la datte.
L’Arabie Saoudite et l’Egypte exportent respectivement pour une valeur de 200 millions de dollars et 40 millions de dollars.
Comble de l’ironie, le nombre des exportateurs algériens de la datte est de loin supérieur à celui des exportateurs tunisiens. En fait, le volume d’export tunisien fait toute la différence, puisqu’un seul opérateur tunisien est capable d’exporter 10 000 tonnes de dattes qu’il peut fournir à un client étranger en seulement quatre jours, au moment où une expédition algérienne de dattes met 45 jours pour parvenir à son destinataire à l’international.
Rappelons que plusieurs facteurs faussent les paramètres d’évaluation de l’export de la datte algérienne, notamment le troc aux frontières ou les quantités de dattes englouties par l’informel…Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, est d’ailleurs revenu récemment sur les difficultés de l’Algérie à exporter ses dattes.
Selon Rezig, les dattes algériennes sont exportées en vrac et commercialisées sous le nom d’autres pays. C’est dire l’ampleur des dégâts ! « Nous avons Deglet Nour, l’une des meilleures dattes, mais nous ne pouvons pas l’exporter, car, nous ne savons pas l’emballer. Il la prennent en Tunisie où elle est emballée puis réexportée au nom de ce pays », avait relevé Kamel Rezig, en faisant savoir qu’ « il y a un pays européen classé cinquième exportateur au monde de Deglet Nour sans posséder un seul palmier ».
Maghreb Émergent
L’Algérie, pays gros producteur de dattes de qualité premium, demeure néanmoins un nain à l’export pour ce fruit.
L’Algérie a, en effet, produit lors de la dernière saison 1.2 millions de tonnes de dattes, ce qui équivaut à 14 % de la production mondiale ; un taux qui permet à l’Algérie d’occuper la quatrième place mondiale dans la production de dattes, après l’Egypte (1.7 millions de tonnes) l’Iran (1.6 millions de tonnes) et l’Arabie Saoudite (1.5 millions de tonnes) selon les chiffre du Conseil international des dattes.
Ainsi, et en dépit de son statut de gros producteur de dattes, l’Algérie est encore incapable de commercialiser ses dattes à l’étranger. Elle n’en exporte que pour 40 millions de dollars annuellement.
A contrario, la Tunisie se classe premier pays mondial dans l’exportation de la datte ; la Tunisie qui ne produit pourtant que 360 000 tonnes de dattes annuellement, parvient à exporter 120 000 tonnes de dattes pour une valeur de 350 millions de dollars !
Ce score en faveur de la Tunisie s’explique par le quota de la date à exporter, puisque dans ce pays voisin il s’élève à 30% alors qu’en Algérie il est ridiculement bas et ne dépasse guère les 3%. L’on indique que si l’Algérie arrive à hisser son quota destiné à l’export à seulement 10%, elle pourra aisément s’adjuger le titre de premier exportateur mondial de la datte.
L’Arabie Saoudite et l’Egypte exportent respectivement pour une valeur de 200 millions de dollars et 40 millions de dollars.
Comble de l’ironie, le nombre des exportateurs algériens de la datte est de loin supérieur à celui des exportateurs tunisiens. En fait, le volume d’export tunisien fait toute la différence, puisqu’un seul opérateur tunisien est capable d’exporter 10 000 tonnes de dattes qu’il peut fournir à un client étranger en seulement quatre jours, au moment où une expédition algérienne de dattes met 45 jours pour parvenir à son destinataire à l’international.
Rappelons que plusieurs facteurs faussent les paramètres d’évaluation de l’export de la datte algérienne, notamment le troc aux frontières ou les quantités de dattes englouties par l’informel…Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, est d’ailleurs revenu récemment sur les difficultés de l’Algérie à exporter ses dattes.
Selon Rezig, les dattes algériennes sont exportées en vrac et commercialisées sous le nom d’autres pays. C’est dire l’ampleur des dégâts ! « Nous avons Deglet Nour, l’une des meilleures dattes, mais nous ne pouvons pas l’exporter, car, nous ne savons pas l’emballer. Il la prennent en Tunisie où elle est emballée puis réexportée au nom de ce pays », avait relevé Kamel Rezig, en faisant savoir qu’ « il y a un pays européen classé cinquième exportateur au monde de Deglet Nour sans posséder un seul palmier ».
Maghreb Émergent
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