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La suspension du chantier géant de Total au Mozambique ne surprend pas les marchés Aujourd'hui à 11:27

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  • La suspension du chantier géant de Total au Mozambique ne surprend pas les marchés Aujourd'hui à 11:27

    BFM Bourse Aujourd'hui à 11:27

    Après avoir interrompu ce projet -déjà mis à l'arrêt en janvier- début avril en raison d'attaques menées par l'Etat islamique dans la région, le géant pétrolier tricolore annonce la suspension de ce chantier à quelque 20 milliards de dollars. Un scénario visiblement déjà intégré par le marché, le titre réagissant très peu à l'annonce.

    En sursis depuis des mois, le gigantesque projet mené par Total au sein d'un consortium dans le nord-est du Mozambique est finalement suspendu, le géant pétrolier français évoquant une situation de "force majeure". Cette notion juridique est invoquée lorsque des conditions exceptionnelles empêchent la poursuite d'un chantier, et l'exécution des contrats qui y sont liés.

    "Compte tenu de l'évolution de la situation sécuritaire dans le nord de la province du Cabo Delgado au Mozambique, Total confirme le retrait de l'ensemble du personnel du projet Mozambique LNG du site d'Afungi. Cette situation conduit Total, en tant qu'opérateur du projet Mozambique LNG, à déclarer la force majeure", est-il indiqué dans le communiqué du groupe.

    Interrompu début avril après une attaque djihadiste, ce chantier à 20 milliards de dollars (avec un intérêt de 26,5% pour Total) doit voir naître un immense complexe de gaz naturel liquéfié (GNL ou LNG en anglais). Quelques jours auparavant, le 24 mars, des groupes armés avaient attaqué la ville portuaire proche de Palma, faisant des dizaines de morts à seulement quelques kilomètres du mégaprojet gazier. Le raid avait été revendiqué par le groupe Etat islamique.

    Le même jour, Total avait néanmoins annoncé le redémarrage du projet après un renforcement des mesures de sécurité réclamé par le groupe pétrolier au gouvernement mozambicain - avec notamment l'instauration d'une zone sécurisée de 25 kilomètres autour des installations.

    Un projet compliqué depuis le début

    Car le chantier avait déjà été mis à l'arrêt en janvier après des attaques djihadistes à proximité du site. Dans la foulée, le PDG de Total Patrick Pouyanné avait rencontré le président mozambicain Filipe Nyusi pour évoquer les conditions de sécurité de la zone d'Afungi. "Ils ont arrêté ensemble les principes d'un plan d'actions pour renforcer la sécurité de la zone afin de permettre une remobilisation progressive des équipes dans les prochains mois", avait précisé Total dans un communiqué. Le "supermajor" pétrolier avait auparavant annoncé une réduction des effectifs intervenant sur le projet, précisant suivre l'évolution de la situation dans le nord du Mozambique "avec la plus grande attention et prendre "toutes les mesures nécessaires" afin d'assurer la sécurité et la sûreté de son personnel.

    Dès le départ, le projet semblait complexe à mettre en œuvre. Après avoir annoncé en juillet 2020 la signature de l'accord de financement externe du projet Mozambique LNG, dont il est l'opérateur, pour un montant de 14,9 milliards de dollars, Total avait prévenu dès le mois d'octobre que le projet "avançait "malgré le risque d'implantation dans le pays d'une enclave du groupe État islamique" selon les termes de Patrick Pouyanné. "La situation est sérieuse, je pense que les puissances occidentales se rendent compte qu'est en train de s'installer une enclave pilotée par Daech au sein du Mozambique. (...) C'est un problème de stabilité de l'Afrique de l'Est", avait alors insisté le PDG de Total.

    En Bourse, le titre Total réagit peu à l'annonce de la suspension du projet ainsi que du retrait de l'ensemble du personnel , comme si le marché avait déjà "pricé" le fait qu'il ne soit pas mené à bien. Peu après 11h, il ne cède en effet que 0,3% à 36,66 euros, ce qui réduit son avance à 4% depuis le 1er janvier. Les investisseurs vont désormais se focaliser sur les résultats trimestriels que publiera le géant pétrolier jeudi avant Bourse (à 8h).

    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    la stabilité est une condition de la réussite des affaires

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