Campagne agricole 2007-2008 Une production très moyenne
C’EST ce jeudi que le ministre de l’Agriculture doit faire une communication au
Conseil de gouvernement sur l’issue de la campagne agricole. Et tout porte à croire que l’accent sera mis plus particulièrement sur le volet céréalier. Tant le niveau de la récolte est de nature à édifier le gouvernement sur l’importance du budget qui reste à débourser pour garantir l’approvisionnement du marché en blés. Plus particulièrement en blé tendre destiné à la fabrication de la farine. L’enjeu étant de maintenir le prix du pain de base à 1,20 DH. D’où l’octroi d’un soutien forfaitaire de 40 DH/q pour les livraisons à la minoterie.
Le département de tutelle a annoncé aussi et en temps opportun, d’après les professionnels, le prix référentiel pour la collecte du blé tendre issu de la nouvelle campagne. Seulement, le niveau de 300 DH/q, jugé en amélioration de 20% par le ministère de l’Agriculture, est fort contesté par les coopératives agricoles qui concentrent l’essentiel de la collecte. A telle enseigne qu’elles refusent jusque-là de procéder aux achats. Car ce prix référentiel englobe aussi des frais relatifs à la manutention, la marge de l’organisme collecteur et le prix de transport entre le centre de stockage et la minoterie.
D’aucuns estiment le différentiel à déduire des 300 DH entre 20 et 40 DH selon la distance. Le seul point positif qui fait l’unanimité des professionnels au sujet de la campagne de commercialisation du blé a trait à l’absence, cette année, de la fixation des quantités. Normal. Pour les plus avertis parmi eux.
Dans la mesure où la collecte ne porterait tout au plus que sur 5 millions de quintaux. Et encore, si les résultats préliminaires sont confirmés. Autrement dit, si la récolte de blé tendre atteint réellement les 27 millions de quintaux comme annoncé (www.leconomiste.com). Hypothèse que ne semblent plus créditer les agriculteurs, tout comme les minotiers ou encore les organismes de collecte. De sources concordantes, on s’achemine vers une campagne très moyenne se situant, dans le meilleur des cas, aux alentours de 40 à 45 millions de quintaux, toutes céréales confondues. On est donc très loin des prévisions de la loi de Finances qui tablait sur une production de l’ordre de 60 millions de quintaux.
Plus encore, le recours aux importations se fera plus tôt que prévu. Certes les superficies emblavées en blé tendre s’avèrent relativement importantes en comparaison avec les autres céréales, mais l’essentiel a été mené en bour. D’où une moyenne des rendements assez faible.
Globalement, la superficie emblavée en céréales d’automne a atteint 5 millions d’ha dont 4,6 en zones bour et 0,4 dans le périmètre irrigué. Aussi l’essentiel de la production attendue sera-t-il fourni par ces zones. Selon le type du bour (favorable, défavorable ou intermédiaire), les rendements renferment de fortes fluctuations. Ils atteignent 12q/ha dans le bour favorable et cumulent à 1,5q/ha dans les zones du sud.
· Le bour prédomine
Au demeurant, ce sont les zones situées au sud de l’Oum E’rbie qui «ont été affectées par le déficit hydrique». Le constat figurait déjà dans la note de présentation des résultats préliminaires. Aujourd’hui, le département de tutelle reconnaît que des cas de sinistre ont été enregistrés. Ces cas relèvent bien entendu des zones couvertes par l’assurance agricole où le risque demeure relativement maîtrisé. N’empêche que les estimations du ministère «tablent sur un montant global des indemnisations de l’ordre de 160 millions de DH. Et le tableau s’annonce encore moins reluisant, dès lors qu’on s’intéresse aux régions. A titre d’illustration, la situation est plus que préoccupante dans les Doukkala, zone réputée autrefois comme le grenier du Maroc.
- Le recours à l’importation se fera plus tôt que prévu
- Des sinistres estimés à 160 millions de DH
- 5 millions de quintaux de blé tendre à collecter
C’EST ce jeudi que le ministre de l’Agriculture doit faire une communication au
Conseil de gouvernement sur l’issue de la campagne agricole. Et tout porte à croire que l’accent sera mis plus particulièrement sur le volet céréalier. Tant le niveau de la récolte est de nature à édifier le gouvernement sur l’importance du budget qui reste à débourser pour garantir l’approvisionnement du marché en blés. Plus particulièrement en blé tendre destiné à la fabrication de la farine. L’enjeu étant de maintenir le prix du pain de base à 1,20 DH. D’où l’octroi d’un soutien forfaitaire de 40 DH/q pour les livraisons à la minoterie.
Le département de tutelle a annoncé aussi et en temps opportun, d’après les professionnels, le prix référentiel pour la collecte du blé tendre issu de la nouvelle campagne. Seulement, le niveau de 300 DH/q, jugé en amélioration de 20% par le ministère de l’Agriculture, est fort contesté par les coopératives agricoles qui concentrent l’essentiel de la collecte. A telle enseigne qu’elles refusent jusque-là de procéder aux achats. Car ce prix référentiel englobe aussi des frais relatifs à la manutention, la marge de l’organisme collecteur et le prix de transport entre le centre de stockage et la minoterie.
D’aucuns estiment le différentiel à déduire des 300 DH entre 20 et 40 DH selon la distance. Le seul point positif qui fait l’unanimité des professionnels au sujet de la campagne de commercialisation du blé a trait à l’absence, cette année, de la fixation des quantités. Normal. Pour les plus avertis parmi eux.
Dans la mesure où la collecte ne porterait tout au plus que sur 5 millions de quintaux. Et encore, si les résultats préliminaires sont confirmés. Autrement dit, si la récolte de blé tendre atteint réellement les 27 millions de quintaux comme annoncé (www.leconomiste.com). Hypothèse que ne semblent plus créditer les agriculteurs, tout comme les minotiers ou encore les organismes de collecte. De sources concordantes, on s’achemine vers une campagne très moyenne se situant, dans le meilleur des cas, aux alentours de 40 à 45 millions de quintaux, toutes céréales confondues. On est donc très loin des prévisions de la loi de Finances qui tablait sur une production de l’ordre de 60 millions de quintaux.
Plus encore, le recours aux importations se fera plus tôt que prévu. Certes les superficies emblavées en blé tendre s’avèrent relativement importantes en comparaison avec les autres céréales, mais l’essentiel a été mené en bour. D’où une moyenne des rendements assez faible.
Globalement, la superficie emblavée en céréales d’automne a atteint 5 millions d’ha dont 4,6 en zones bour et 0,4 dans le périmètre irrigué. Aussi l’essentiel de la production attendue sera-t-il fourni par ces zones. Selon le type du bour (favorable, défavorable ou intermédiaire), les rendements renferment de fortes fluctuations. Ils atteignent 12q/ha dans le bour favorable et cumulent à 1,5q/ha dans les zones du sud.
· Le bour prédomine
Au demeurant, ce sont les zones situées au sud de l’Oum E’rbie qui «ont été affectées par le déficit hydrique». Le constat figurait déjà dans la note de présentation des résultats préliminaires. Aujourd’hui, le département de tutelle reconnaît que des cas de sinistre ont été enregistrés. Ces cas relèvent bien entendu des zones couvertes par l’assurance agricole où le risque demeure relativement maîtrisé. N’empêche que les estimations du ministère «tablent sur un montant global des indemnisations de l’ordre de 160 millions de DH. Et le tableau s’annonce encore moins reluisant, dès lors qu’on s’intéresse aux régions. A titre d’illustration, la situation est plus que préoccupante dans les Doukkala, zone réputée autrefois comme le grenier du Maroc.
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