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La visite du président Emmanuel Macron dans les pays du Golfe a permis à de nombreux industriels français de décrocher d'importants contrats. En Arabie saoudite, Safran, Airbus et Veolia apparaissent comme les principaux gagnants.
D'une valeur de 16 milliards d'euros, le contrat signé par les Emirats arabes unis avec Dassault Aviation concernant la livraison de 80 avions de combat Rafale était sur toutes les lèvres vendredi 3 décembre. Certes historique, cette commande n'est pas la seule à avoir été officialisée à l'occasion de la visite du président Emmanuel Macron dans les pays du Golfe. En Arabie saoudite, d'autres industriels français ont réussi à trouver de nouveaux clients.
Un doublé pour Airbus
Via sa coentreprise CFM International, détenue avec l'américain GE, le motoriste aéronautique Safran a décroché un premier contrat estimé à 8,5 milliards de dollars (7,5 milliards d'euros) auprès de la compagnie aérienne Saudi Arabian. Celui-ci prévoit la fourniture de 149 moteurs Leap, destinés notamment à équiper 65 avions appartenant à la compagnie (35 A321 et 30 A320) et dont la vente avait été conclue avec Airbus lors du salon aéronautique du Bourget en juin 2019. Avec le second contrat, d'un prix catalogue de 4 milliards de dollars (3,6 milliards d'euros), CFM va assurer des services de maintenance pour 160 Leap équipant 80 A320 de la compagnie saoudienne low cost Flynas.
Toujours dans l'aéronautique, Airbus a vendu 26 hélicoptères (20 H145 et 6 H160) à The Helicopter Company (THC), une entreprise créée en 2019 par le fonds d'investissement public saoudien (PIF) alors que le pays cherchait à diversifier son économie. Il s'agit ainsi d'un doublé pour le constructeur français, puisqu'il a également vendu 12 hélicoptères Caracal aux Emirats arabes unis. Par ailleurs, Airbus a signé un accord avec Saudi Arabian Military Industries (Sami), un consortium d'Etat des industries militaires d'Arabie saoudite, pour la création d'une coentreprise spécialisée dans la maintenance de l'aéronautique militaire.
Alliances avec Saudi Aramco
De son côté, le numéro un mondial de l'eau et des déchets Veolia a annoncé avoir obtenu le contrat de gestion des services d'eau potable et d'assainissement de la capitale Riyad et de 22 municipalités périphériques. Prévu pour durer sept ans, celui-ci représente un chiffre d'affaires de 82,6 millions d'euros. Par ailleurs, le groupe français fournira des conseils au royaume concernant le transport de l'eau de mer dessalée vers les grandes villes, et va créer une coentreprise avec la compagnie pétrolière Saudi Aramco afin de devenir son « partenaire exclusif » dans le traitement de ses déchets toxiques. Une aubaine pour Veolia, qui prévoit justement de générer 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires au Moyen-Orient d'ici à 2025, contre environ 800 millions aujourd'hui.
Saudi Aramco a également annoncé une alliance avec le constructeur de camions français Gaussin, dans le but de bâtir une usine moderne de fabrication de véhicules à hydrogène en Arabie saoudite. Dans un premier temps, les deux groupes « étudieront la faisabilité d'une usine de fabrication et d'une entreprise de distribution d'hydrogène pour desservir la région du Moyen-Orient », indiquent-ils dans un communiqué. Aramco parrainera aussi le premier camion de course à hydrogène au monde, le Gaussin H2 Racing Truck.
Enfin, selon les informations des Echos, Air Liquide va aider l'Arabie saoudite à produire de l'hydrogène vert grâce à un électrolyseur de 20 mégawatts qui sera intégré à un parc solaire. Un investissement qui s'élèverait à 100 millions d'euros et serait cofinancé par le ministère de l'investissement (MISA). RATP Dev devrait pour sa part être chargé de définir l'ensemble du plan de déplacement et de mobilité douce d'Al-Ula, un site archéologique bientôt transformé en énorme complexe touristique.
Valentin Hamon Beugin
L'USINENOUVELLE
D'une valeur de 16 milliards d'euros, le contrat signé par les Emirats arabes unis avec Dassault Aviation concernant la livraison de 80 avions de combat Rafale était sur toutes les lèvres vendredi 3 décembre. Certes historique, cette commande n'est pas la seule à avoir été officialisée à l'occasion de la visite du président Emmanuel Macron dans les pays du Golfe. En Arabie saoudite, d'autres industriels français ont réussi à trouver de nouveaux clients.
Un doublé pour Airbus
Via sa coentreprise CFM International, détenue avec l'américain GE, le motoriste aéronautique Safran a décroché un premier contrat estimé à 8,5 milliards de dollars (7,5 milliards d'euros) auprès de la compagnie aérienne Saudi Arabian. Celui-ci prévoit la fourniture de 149 moteurs Leap, destinés notamment à équiper 65 avions appartenant à la compagnie (35 A321 et 30 A320) et dont la vente avait été conclue avec Airbus lors du salon aéronautique du Bourget en juin 2019. Avec le second contrat, d'un prix catalogue de 4 milliards de dollars (3,6 milliards d'euros), CFM va assurer des services de maintenance pour 160 Leap équipant 80 A320 de la compagnie saoudienne low cost Flynas.
Toujours dans l'aéronautique, Airbus a vendu 26 hélicoptères (20 H145 et 6 H160) à The Helicopter Company (THC), une entreprise créée en 2019 par le fonds d'investissement public saoudien (PIF) alors que le pays cherchait à diversifier son économie. Il s'agit ainsi d'un doublé pour le constructeur français, puisqu'il a également vendu 12 hélicoptères Caracal aux Emirats arabes unis. Par ailleurs, Airbus a signé un accord avec Saudi Arabian Military Industries (Sami), un consortium d'Etat des industries militaires d'Arabie saoudite, pour la création d'une coentreprise spécialisée dans la maintenance de l'aéronautique militaire.
Alliances avec Saudi Aramco
De son côté, le numéro un mondial de l'eau et des déchets Veolia a annoncé avoir obtenu le contrat de gestion des services d'eau potable et d'assainissement de la capitale Riyad et de 22 municipalités périphériques. Prévu pour durer sept ans, celui-ci représente un chiffre d'affaires de 82,6 millions d'euros. Par ailleurs, le groupe français fournira des conseils au royaume concernant le transport de l'eau de mer dessalée vers les grandes villes, et va créer une coentreprise avec la compagnie pétrolière Saudi Aramco afin de devenir son « partenaire exclusif » dans le traitement de ses déchets toxiques. Une aubaine pour Veolia, qui prévoit justement de générer 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires au Moyen-Orient d'ici à 2025, contre environ 800 millions aujourd'hui.
Saudi Aramco a également annoncé une alliance avec le constructeur de camions français Gaussin, dans le but de bâtir une usine moderne de fabrication de véhicules à hydrogène en Arabie saoudite. Dans un premier temps, les deux groupes « étudieront la faisabilité d'une usine de fabrication et d'une entreprise de distribution d'hydrogène pour desservir la région du Moyen-Orient », indiquent-ils dans un communiqué. Aramco parrainera aussi le premier camion de course à hydrogène au monde, le Gaussin H2 Racing Truck.
Enfin, selon les informations des Echos, Air Liquide va aider l'Arabie saoudite à produire de l'hydrogène vert grâce à un électrolyseur de 20 mégawatts qui sera intégré à un parc solaire. Un investissement qui s'élèverait à 100 millions d'euros et serait cofinancé par le ministère de l'investissement (MISA). RATP Dev devrait pour sa part être chargé de définir l'ensemble du plan de déplacement et de mobilité douce d'Al-Ula, un site archéologique bientôt transformé en énorme complexe touristique.
Valentin Hamon Beugin
L'USINENOUVELLE
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