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Algérie... direction l'Est !

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  • Algérie... direction l'Est !

    02 mars 2022

    Le président Abdelmadjid Tebboune a bien fait en orientant sa politique étrangère vers l'orient et en rendant aux relations de l'Algérie avec le monde arabe l'attention qu'elles méritent. En effet, il y a la profondeur culturelle, politique et sécuritaire de l'Algérie, son extension géographique et naturelle, et ses intersections communes, politiquement et économiquement, tout autant qu'il faut s'intéresser à la profondeur de l'Afrique par rapport aux pays du sahel et à la dimension méditerranéenne avec l'Europe.

    Que le prochain sommet arabe en Algérie, fin octobre prochain, soit une raison pour justifier les cinq visites de Tebboune à l'étranger, depuis qu'il a pris le pouvoir, dans des capitales exclusivement arabes, Riyad, Tunis, le Caire, Doha et Koweït, toutefois, la bonne approche cette fois était aussi économique. Dans le passé, le facteur important de l'économie était absent, du fait que la bureaucratie locale et les lobbies qui étaient contre les relations de l'Algérie avec l'Est etaient contre ce facteur, en outre, les pressions des puissances extérieures pesaient de tout leur poids pour avoir le contrôle sur les aspects économiques afin influencer les politiques algériennes.

    Ce n'était pas un secret, dans ce contexte, qu'il y avait une partie qui tendait à séparait l'Algérie de ses engagements arabes, parfois sous l'accusation d'exporter le terrorisme et parfois pour des raisons politiques. Voilà pourquoi, les investissements arabes en Algérie en particulier étaient souvent confrontés à de graves difficultés bureaucratiques.

    La raison en est que Paris en particulier n'était jamais favorable à l'entrée des capitaux arabes pour investir en Algérie. Par conséquent, les lobbies politiques et financiers influents en Algérie, qui avaient des intérêts et des intersections différents avec la France, faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour gêner ces investissements arabes, ainsi que ceux venant de l'Est en général.

    Aujourd'hui, l'orientation vers l'Est dans les calculs du pouvoir politique en Algérie est également lié à la mise en œuvre des promesses électorales et politiques de Tebboune, notamment en ce qui concerne les grands chantiers vitaux auxquels il s'est engagé et pour lesquels, du fait des contraintes de la crise économique mondiale, il ne trouvait pas les financements nécessaires, relativement de longs termes en dehors des banques d'hégémonie, sauf auprès des États du Golf, avec des avantages meilleurs que ceux mis en avant par la Route de la soie chinoise.

    Si le projet du train transsaharien se concrétise, avec le soutien qatari et les assistances koweïtiennes dans d'autres domaines comme l'agriculture, l'ecart entre le nord et le sud de l'Algérie en matière de développement diminuera progressivement. Cela ouvre de grandes perspectives pour l'Algérie et lui permettra d'atteindre des objectifs politiques et sécuritaires, à travers la reconstruction économique et urbaine au Sahara (les pays du Golf ont une expérience réussie ds ce domaine), et transformer celui ci en un espace central pour batir des relations avec l'Afrique.

    Il est important pour l'Algérie de réorganiser ses priorités en rapport avec sa politique étrangère, dans deux voies principales, à savoir: le redeploiement de ses relations avec les pays environnants, afin de préserver la sécurité nationale, et avec les pays de l'Est ayant des expériences réussies en matiere de développement malgré la légitimité de se poser la question si l'autorité algérienne, est prête à mettre en œuvre ce niveau d'orientations et d'options.

    Les problèmes les plus importants de l'Algérie n'étaient pas liés à l'argent ou aux finances, car elle avait précédemment a sa disposition 200 milliards de dollars en tant que réserve de changes, mais plutôt dans l'absence de projet et de volonté politique, loin des nombreuses réserves qui sont soulevées à l'intérieur de l'Algérie par rapport à la politique du pouvoir actuel en matière de libertés et de démocratie, questions qui restent au centre du débat politique en Algérie.


    Traduit de l'arabe
    Alaraby.
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