La TRibune Grégoire Normand
L''attractivité de la France tend à se confirmer d'année en année. Selon les derniers résultats du baromètre EY, l'Hexagone occupe la première place du podium en Europe devant l'Allemagne et le Royaume-Uni avec plus de 1.200 projets annoncés en 2021. « L'attractivité économique de la France s'exprime à la fois au sein de grandes métropoles régionales, mais aussi dans les agglomérations de taille plus modeste puisque 43 % des investissements en 2021 se localisent dans des agglomérations de moins de 200 000 habitants », selon l'Elysée.
Le pays bénéficie du « prolongement d'un effet Macron » de libéralisation du marché du travail et de baisse de la fiscalité des entreprises, quand le Royaume-Uni reste pénalisé par un « effet Brexit » et l'Allemagne par un « effet plein emploi »qui complique les recrutements, notait EY en mai. En dépit de ces bons résultats en termes d'attractivité, l'appareil productif français est loin d'avoir retrouvé son niveau d'activité d'avant crise. En outre, la France a perdu de nombreuses parts de marché dans une grande variété de secteurs comme le rappelait une étude de l'institut Rexecode en février dernier.Le périlleux défi de la réindustrialisation
Les deux longues années de pandémie et la guerre en Ukraine ont jeté une lumière crue sur l'état de l'industrie tricolore. Entre les pénuries de masques et de médicaments, les difficultés d'approvisionnement pour l'industrie automobile et aéronautique, les déboires s'accumulent pour l'économie française.
Face à cette industrie fragilisée par des années de crise et de délocalisations, le nouveau ministre en charge de l'industrie, Roland Lescure arrivé à Bercy il y a à peine une semaine, aura la lourde tâche de mener à bien la réindustrialisation de l'Hexagone. Cette mission devrait principalement passer par le plan d'investissement France 2030 présentée à l'automne 2021 par le président Macron.
En parallèle, les différents gouvernements depuis une dizaine d'années ont mené des politiques d'offre basées sur la baisse des prélèvements obligatoires (CICE, transformation du CICE en baisse pérenne de cotisation, baisse de l'impôt sur les sociétés, baisse des impôts de production). Toutes ces mesures sont loin d'avoir empêché des délocalisations d'industries tricolores et de creuser le déficit commercial de la France. Les multinationales françaises ont ainsi délocalisé une grande partie de leur production à l'étranger. Reste à savoir si le nouveau gouvernement fraîchement nommé va réussir à renverser la vapeur dans les cinq prochaines années.
L''attractivité de la France tend à se confirmer d'année en année. Selon les derniers résultats du baromètre EY, l'Hexagone occupe la première place du podium en Europe devant l'Allemagne et le Royaume-Uni avec plus de 1.200 projets annoncés en 2021. « L'attractivité économique de la France s'exprime à la fois au sein de grandes métropoles régionales, mais aussi dans les agglomérations de taille plus modeste puisque 43 % des investissements en 2021 se localisent dans des agglomérations de moins de 200 000 habitants », selon l'Elysée.
Le pays bénéficie du « prolongement d'un effet Macron » de libéralisation du marché du travail et de baisse de la fiscalité des entreprises, quand le Royaume-Uni reste pénalisé par un « effet Brexit » et l'Allemagne par un « effet plein emploi »qui complique les recrutements, notait EY en mai. En dépit de ces bons résultats en termes d'attractivité, l'appareil productif français est loin d'avoir retrouvé son niveau d'activité d'avant crise. En outre, la France a perdu de nombreuses parts de marché dans une grande variété de secteurs comme le rappelait une étude de l'institut Rexecode en février dernier.Le périlleux défi de la réindustrialisation
Les deux longues années de pandémie et la guerre en Ukraine ont jeté une lumière crue sur l'état de l'industrie tricolore. Entre les pénuries de masques et de médicaments, les difficultés d'approvisionnement pour l'industrie automobile et aéronautique, les déboires s'accumulent pour l'économie française.
Face à cette industrie fragilisée par des années de crise et de délocalisations, le nouveau ministre en charge de l'industrie, Roland Lescure arrivé à Bercy il y a à peine une semaine, aura la lourde tâche de mener à bien la réindustrialisation de l'Hexagone. Cette mission devrait principalement passer par le plan d'investissement France 2030 présentée à l'automne 2021 par le président Macron.
- Lire aussi : Nouveau gouvernement : des profils très « éco » pour lutter contre le ralentissement économique
En parallèle, les différents gouvernements depuis une dizaine d'années ont mené des politiques d'offre basées sur la baisse des prélèvements obligatoires (CICE, transformation du CICE en baisse pérenne de cotisation, baisse de l'impôt sur les sociétés, baisse des impôts de production). Toutes ces mesures sont loin d'avoir empêché des délocalisations d'industries tricolores et de creuser le déficit commercial de la France. Les multinationales françaises ont ainsi délocalisé une grande partie de leur production à l'étranger. Reste à savoir si le nouveau gouvernement fraîchement nommé va réussir à renverser la vapeur dans les cinq prochaines années.
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