05 décembre 2022
Le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, s’attendait ce lundi, lors de la présentation du Projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2023, au Conseil de la Nation, à ce que l’Algérie enregistre des exportations hors hydrocarbures d’une valeur de 7 milliards de dollars d’ici la fin de l’année en cours.
Le ministre a déclaré que «les tensions géopolitiques ont affecté négativement le monde dans tous les domaines, poursuivant que l’Etat s’est efforcé de préserver le pouvoir d’achat et de poursuivre la relance économique quotidienne et que la relance économique vise à créer de la richesse».
«L’Etat a procédé à la confrontation des effets négatifs de la nouvelle loi de finances et a relevé les défis de la promotion de l’investissement privé pour assurer la croissance, l’appui direct et la révision du point de référence à un taux de 311 milliards de DA, tablant sur une hausse de la croissance du produit intérieur hors hydrocarbures de 4,6%», a-t-il indiqué.
Pour lui, la réduction des taxes et droits douaniers sur l’importation des véhicules de moins de trois (3) ans est soumise à un régime fiscal préférentiel et autoriser l’usage des véhicule électriques fait partie de la démarche adoptée dans le cadre de la transition énergétique.
«La porte à l’investissement est ouverte dans le domaine de la recharge des véhicules électriques et hybrides», a dit le ministre des Finances.
Kassali, qui a mis en exergue les principaux indicateurs financiers attendus pour l’année à venir et les différentes mesures que comprend le texte, a indiqué que «le taux de croissance économique de l’Algérie devrait enregistrer une hausse à l’horizon 2025, portée par les performances de nombreux secteurs».
Il a précisé qu’un taux de croissance de 4,1% est attendu pour l’année prochaine, 4,4% en 2024, puis 4,6% au cours de 2025, «conséquence de la performance de tous les secteurs, à l’exception des hydrocarbures qui seront quasi stables en 2023 et 2025».
Dans ce contexte, souligne le ministre, «le secteur agricole devrait croître de 6,9% en 2023, 5,5% en 2024 et 5,7% en 2025, tandis que l’industrie connaîtra une croissance de 8,5% en 2023, puis de 9,6 et 9,3% en 2025».
Le secteur de la construction et des travaux publics devrait croître de 5,6 et 3,9%, portant le pourcentage à 4,5% en 2025.
Selon le ministre, le texte de la loi consacre un nouveau schéma de gouvernance des finances publiques, basé sur le budget des programmes et des objectifs.
Il a expliqué que «l’année 2023 verra la poursuite des efforts et des mesures prises au cours de l’année en cours, qui visent à préserver et à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens en revoyant le réseau d’inférence salariale et en augmentant l’allocation chômage, en plus du renforcement du programme d’investissement public et privé pour assurer une croissance globale».
«Le projet de loi a été préparé sur la base d’un prix de référence estimé à 60 dollars le baril de pétrole pour la période comprise entre 2023 et 2025. On s’attend à un niveau d’inflation de 5,1% en 2023, puis de 4,5% en 2024 et de 4% en 2025», a-t-il ajouté.
Quant aux recettes totales du budget de l’année prochaine, elles s’élèveront, d’après le représentant du gouvernement, à 7901,9 milliards de DA, tandis que les dépenses atteindront 13 786,8 milliards de DA, réparties sur les dépenses de gestion qui s’élèveront à 9767,6 milliards de DA (+26,9%), avec les dépenses d’équipement s’élevant également à 4019,3 milliards de DA (+2,7%) par rapport à la loi de finances rectificative pour l’année 2022.
Sur cette base, développe Kassali, le déficit budgétaire passera de 4092,3 milliards de DA (-15,9 du PIB) dans la prévision de clôture 2022 à un déficit moyen de 5720 milliards de DA au cours de la période 2023-2025 (-20,6 du PIB). Le déficit total du Trésor passera également de 4950,3 milliards DA (-19,2% du produit intérieur brut) selon les anticipations de clôture pour 2022, à un déficit moyen de 6586,3 milliards de DA durant la période 2023-2025 (-23,7% du produit intérieur brut).
S’agissant de la répartition du budget de gestion, le projet de loi prévoit l’affectation de 3037,41 milliards de DA pour couvrir les dépenses d’augmentation des salaires des employés de l’administration centrale et des services centraux (+23,55% par rapport à 2022).
«Cette augmentation s’explique principalement par l’augmentation de l’impact financier résultant de la prise en charge de la modification du réseau d’inférence salariale et des systèmes de rémunération des employés, qui a été inclus en avril 2022, ainsi que d’assurer l’impact financier de l’intégration des bénéficiaires de l’aide à l’insertion professionnelle et la transformation des contrats d’activités d’inclusion sociale en contrats à durée indéterminée», a déclaré le ministre des Finances.
A cet égard, il a indiqué que «la masse des salaires attendus atteindra 4629 milliards de DA au cours de l’année à venir, ce qui représente 47,39% du budget de gestion, tandis que l’impact financier de l’intervention économique de l’Etat atteindra 1927,20 milliards DA (+ 40,67% par rapport à 2022), qui seront répartis de manière particulière sur la contribution à la Caisse nationale du logement (CNL), l’augmentation de l’allocation chômage, et l’augmentation de la contribution de l’Etat à l’Office national des céréales».
Evoquant le budget d’équipement (4019,28 milliards de DA), Kessali a indiqué qu’en 2023, il portera principalement sur l’achèvement des projets en cours de réalisation et l’inscription des projets stratégiques et nécessaires, soulignant qu’en 2022, «le gel a été levé sur un programme estimé à plus de 110 milliards de DA orienté vers 217 projets d’investissement à valeur ajoutée».
maghreb info.