Challenges
Par Alain-Gabriel Verdevoye le 20.03.2023
Stellantis annonce 200 millions d'euros d'investissement pour assembler des Fiat en Algérie. Un énorme défi, tant les pouvoirs publics algériens font preuve d'inconstance dans leurs velléités de créer une industrie auto nationale. Renault s'y est cassé les dents.
Produire des voitures en Algérie? Une très rude gageure! Fiat s’attaque à son tour à cette quadrature du cercle. La marque italienne du groupe Stellantis annonçait ainsi dimanche une implantation industrielle en Algérie. Malgré les entraves économiques et bureaucratiques qui accablent les investisseurs sur place. Le constructeur prévoit un investissement de plus de 200 millions d’euros, avec les fournisseurs, pour produire quatre modèles. A commencer par la Fiat 500 en décembre 2023. Une usine sera construite à Tafraoui, près d’Oran. À l’horizon 2026, près de 2.000 nouveaux emplois auront été créés selon le projet, avec une capacité annuelle de 90.000 véhicules. Vu le faible niveau industriel du pays, le taux de localisation (valeur ajoutée locale) ne dépassera pas toutefois 30%. C’est le taux minimum exigé par les autorités algériennes.
Stellantis préfère mettre en avant Fiat. Il évite ainsi les ressentiments permanents des pouvoirs publics algériens vis-à-vis de la France et de ses entreprises ainsi que les bouderies qui s’ensuivent. "L’accompagnement du projet de Fiat dans la construction automobile revêt une symbolique historique qui reflète les bonnes relations qui ont si longtemps accompagné les deux pays", a d’ailleurs salué Ali Aoun, ministre de l’Industrie algérien. Avec l’Italie, les relations sont plus simples. Mais il n'y a pas que les griefs récurrents, utilisés politiquement par les pouvoirs successifs à Alger. Les gouvernants se montrent aussi jaloux des constructeurs implantés industriellement au Maroc, conséquence des relations tendues entre ces deux frères ennemis voisins. Or, des véhicules de marques Peugeot et Citroën sont assemblés sur le site marocain de Kenitra! Raison de plus pour que Stellantis pousse la firme turinoise en Algérie. Un projet de Peugeot avait été naguère envisagé dans le pays, mais sans voir le jour.
Par Alain-Gabriel Verdevoye le 20.03.2023
Stellantis annonce 200 millions d'euros d'investissement pour assembler des Fiat en Algérie. Un énorme défi, tant les pouvoirs publics algériens font preuve d'inconstance dans leurs velléités de créer une industrie auto nationale. Renault s'y est cassé les dents.
Produire des voitures en Algérie? Une très rude gageure! Fiat s’attaque à son tour à cette quadrature du cercle. La marque italienne du groupe Stellantis annonçait ainsi dimanche une implantation industrielle en Algérie. Malgré les entraves économiques et bureaucratiques qui accablent les investisseurs sur place. Le constructeur prévoit un investissement de plus de 200 millions d’euros, avec les fournisseurs, pour produire quatre modèles. A commencer par la Fiat 500 en décembre 2023. Une usine sera construite à Tafraoui, près d’Oran. À l’horizon 2026, près de 2.000 nouveaux emplois auront été créés selon le projet, avec une capacité annuelle de 90.000 véhicules. Vu le faible niveau industriel du pays, le taux de localisation (valeur ajoutée locale) ne dépassera pas toutefois 30%. C’est le taux minimum exigé par les autorités algériennes.
Stellantis préfère mettre en avant Fiat. Il évite ainsi les ressentiments permanents des pouvoirs publics algériens vis-à-vis de la France et de ses entreprises ainsi que les bouderies qui s’ensuivent. "L’accompagnement du projet de Fiat dans la construction automobile revêt une symbolique historique qui reflète les bonnes relations qui ont si longtemps accompagné les deux pays", a d’ailleurs salué Ali Aoun, ministre de l’Industrie algérien. Avec l’Italie, les relations sont plus simples. Mais il n'y a pas que les griefs récurrents, utilisés politiquement par les pouvoirs successifs à Alger. Les gouvernants se montrent aussi jaloux des constructeurs implantés industriellement au Maroc, conséquence des relations tendues entre ces deux frères ennemis voisins. Or, des véhicules de marques Peugeot et Citroën sont assemblés sur le site marocain de Kenitra! Raison de plus pour que Stellantis pousse la firme turinoise en Algérie. Un projet de Peugeot avait été naguère envisagé dans le pays, mais sans voir le jour.
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