Les champs de blé dans le désert d'Adrar

[Invité]

Une expérience à généraliser partout dans le grand Sahara Algérien

[hakimcasa]

Une expérience à généraliser partout dans le grand Sahara Algérien

Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

Il faut aussi voir le revers de la médaille de cette agriculture désertique.


Tout d'abord, c'est une agriculture dont tous les intrants sont subventionnée de A à Z par l'état. Autrement dit c'est une agriculture qui revient en réalité très chère.

Ensuite, se pose la question de la durabilité de cette agriculture en milieu désertique. La nappe phréatique ne se renouvelle pas au même rythme que son exploitation à grand échelle. Selon des études récentes, cette nappe ne se renouvelle qu'à 40% de son prélèvement actuel.

Il y a aussi un autre problème. Cette eau prélevée de la nappe contient 2 à 8 grammes de sel par litre. Ce sel s’accumule à chaque campagne d’irrigation. Après 5 ans, la concentration de ce sel au niveau du sol fera que ce sol ne pourra plus être cultivable.

D'autres problèmes sont également à signaler comme la grande consommation de l'énergie pour l'irrigation, l'utilisation a fortes doses des engrais (qui ne sont pas retenus par le sable) et qu'il faut ramener de très loin...

En conclusion, c'est une agriculture qui coûte très très chère en subventions.


Source: AgriAlgérie (2022)

[Invité]

hakimcasa

Tout d'abord, c'est une agriculture dont tous les intrants sont subventionnée de A à Z par l'état. Autrement dit c'est une agriculture qui revient en réalité très chère.

Pas du tout, l'état assure juste le réseau électrique dans la région et c'est son rôle
C'est l'agriculteur qui creuse les puits et son coup n'est pas cher, la preuve le produit final est proposé à un moindre prix que l’agriculture au nord

Ensuite, se pose la question de la durabilité de cette agriculture en milieu désertique. La nappe phréatique ne se renouvelle pas au même rythme que son exploitation à grand échelle. Selon des études récentes, cette nappe ne se renouvelle qu'à 40% de son prélèvement actuel.

L'utilisation de l'eau de la nappe phréatique ne fera pas qu'elle tarisse, certains agriculteurs ont des expériences de plus de 10 ans et la terre n'est pas devenu non cultivable

[haddou]

l'Arabie saoudite avait déjà cultivé du blé dans son désert mais elle a abandonné pour cause de cherté

[Invité]

En Algérie c'est le privé qui se lance dans cette expérience et il ne va pas l'abandonner inchallah
ça rapporte plus qu'au nord et pas que le blé, même la pomme de terre, les oignons...

[icosium]

La nappe phréatique ne se renouvelle pas au même rythme que son exploitation à grand échelle. Selon des études récentes, cette nappe ne se renouvelle qu'à 40% de son prélèvement actuel.

La nappe de l'Albien est la plus grande nappe d'eau souterraine au monde. Elle est à cheval sur trois pays, l'Algérie (70%), la Libye (20%) et la Tunisie (10%). Ces réserves en eau, même si elles ne sont pas renouvelables, sont en mesure d’assurer l’alimentation en eau des régions du Sud pendant plusieurs siècles. Des études ont démontré que les réserves en eau potable de la nappe albienne en Algérie sont estimées à 40.000 milliards de m3

En Algérie, il existe dans le Sahara deux sortes de gisements d’eau: un «albien terminal» et un «albien intercalaire». L’albien terminal qui se trouve entièrement dans les régions de Tidikelt, El-Menéa, Adrar et Ghardaïa, contient des eaux pures qui se trouvent à de petites profondeurs de la surface, l’exploitation de l’eau de ce gisement n’est pas onéreuse

[hakimcasa]

A propos de cette nappe albienne, voici un article récent de l'Expressiondz du 13-11-2022:

En ces temps de sécheresse, cette nappe peut-elle étancher la soif des Algériens? Surnommée la source de l'humanité, cette réserve aquifère peut en effet subvenir à la consommation algérienne pour des milliers d'années. Mais elle a ses mystères qu'il va falloir résoudre.

Toutes proportions gardées, la nappe phréatique est comme l'immense gisement de fer à Ghar Djebilet qui lui aussi refuse de se livrer en entier puisqu'il garde son mystère. Il a été fait appel à des études scientifiques poussées pour l'alléger d'un taux de phosphore relativement élevé. À cela s'ajoute le coût de son exploitation dans le transport qui nécessite la réalisation d'une voie à plusieurs milliards de dollars et de l'eau et des infrastructures.

De même que les eaux de la nappe malgré le fait qu'elles soient relativement peu minéralisées par rapport aux eaux des autres nappes, elles posent, néanmoins, d'énormes soucis. Elle se trouve à des profondeurs allant parfois jusqu'à 2000 mètres, ce qui est très coûteux en termes de forage.

Une fois en surface, l'eau jaillit à des températures avoisinant les 60 degrés, ce qui nécessite un équipement bien spécifique pour refroidir cette eau avant son utilisation.

Malgré les différents remèdes mis en place pour abaisser cette température, tours de refroidissement, plans d'eau à l'air libre, etc. les eaux restent relativement chaudes. Elles sont néfastes aux plantes irriguées et dégradent les réseaux de distribution. À présent, de nombreux spécialistes recommandent de réduire les forages à l'Albien à l'intérieur des principales agglomérations sahariennes.

À cela s'ajoute un problème chimique: cette eau est souvent chargée d'un acide, H2S, accélérant la corrosion du tubage. Une situation qui exige un double tubage et une double cimentation pour préserver les canalisations.

C'est dire que la nappe albienne n'est pas facilement exploitable et elle ne verdira pas notre Sud d'un simple jet d'eau. Et ce n'est pas demain qu 'elle nous assurera une sécurité alimentaire définitive.

Notre agriculture, comme de nombreux autres secteurs d'ailleurs, sont malades du fait des ravages de la bureaucratie, de la manipulation des chiffres et des projections hasardeuses.

Il serait naïf de croire que nous avons trouvé la panacée dans l'agriculture saharienne irriguée à l'Albien. Avec les mêmes pratiques, les mêmes réflexes et les mêmes hommes, on ne pourra que reproduire la débâcle agricole accusée au nord du pays. On ne fera donc qu'une translation de nos erreurs vers le sud du pays et de la sorte, on n'arrivera jamais à éradiquer les importations des produits agricoles, notamment les céréales.

[icosium]

C'est dire que la nappe albienne n'est pas facilement exploitable et elle ne verdira pas notre Sud d'un simple jet d'eau

Apprend à lire avant de poster n’importe quoi. L'article parle de albien intercalaire

Les nappes de l'albien terminal, qui se trouvent dans les régions agricoles d'El-Menéa et Adrar, sont facilement exploitables

"En Algérie, il existe dans le Sahara deux sortes de gisements d’eau: un «albien terminal» et un «albien intercalaire». L’albien terminal qui se trouve entièrement dans les régions de Tidikelt, El-Menéa, Adrar et Ghardaïa, contient des eaux pures qui se trouvent à de petites profondeurs de la surface, l’exploitation de l’eau de ce gisement n’est pas onéreuse"

[Hand]

La nappe albienne est trop cher a exploiter trop chaude

[Issabrahimi]

La nappe albienne est trop cher a exploiter trop chaude

Elle est déja facilement exploitée en Algérie.

[Invité]

Hand

La nappe albienne est trop cher a exploiter trop chaude

Cependant l’albien terminal qui se trouve entièrement dans les régions de Tidikelt, El-Menéa, Adrar et Ghardaïa, contient des eaux pures qui se trouvent à de petites profondeurs de la surface, l’exploitation de l’eau de ce gisement n’est pas onéreuse et est déjà facilement exploitée en Algérie.

[Mohamed_Rédha]

Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

Ce n’est pas une question de bonne ou mauvaise idée.. c’est une question stratégique.
Ecoute bien ce que dit le monsieur dans la vidéo.. Les difficultés sont d’ordre logistique.. Beaucoup a été fait, et il reste beaucoup à faire.
Déjà El-Oued couvre à elle seule une large partie nos besoins agricole.. mais le potentiel d’Adrar est tout simplement ennooorme.
Le grand défi c’est surtout le réseau électrique sur les grandes distances.
Actuellement ce qui marche le mieux c’est la région d’El-Meniaa dans la wilaya de Ghardaia. Le réseau électrique est disponible et les concessions agricoles sont abondantes.
Bien sur l’eau est disponible partout.. l’Algérie s’était engagé à exploiter cette richesse à hauteur de 5Mds de m3 par an. C’est pour ça que les forages agricoles sont très surveillés et règlementés.

[katiaret]

Je préfère auto-sufissance des produits agricoles destiné à l'industrie agro-alimentaire

[democracy]

Nappe albienne

[Mohamed_Rédha]

@democracy
Le monsieur de ta vidéo parle comme si c’est impossible d’exploiter la nappe albienne.. mais dans la réalité, elle est exploitée.. à raison de 2 Mdrs de M3 par an.. Il y a certes des problèmes de salinité, de saturation en Fer.. de température.. mais sur le terrain, les exploitants cherchent les bons gisements, entre 1gr et 3gr de salinité.. et pour ce qui est de la température.. quand il faut, ils utilisent des grands bassins en géomembranes pour le refroidissement.
Dans la vidéo du monsieur de Timimoune, il ne parle pas de qualité de l’eau.. la production tourne autour de 60qx/h. Les problèmes au sud sont principalement liés à la logistique dues aux grandes distances.

Le monsieur de la vidéo, croit qu’on va transférer les eaux albiennes vers le nord.. C’est faux. Il y a des projets actuellement pour développer les stations de dessalement dans le sud pour les besoins grandissants des villes du sud. Les STEP (stations de traitement des eaux usées) est déjà une réalité.. Après la grande épidémie de fièvre typhoïde à El-Oued en 2000, les villes du sud sont systématiquement dotées de réseaux d’assainissement.

C’est malheureux de voir que nos frères marocains croient que l’Algérie n’a ni passé, ni présent. En matière d’infrastructures de base, je pense qu’on est très en avance par rapport à nos voisins.