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La dépendance de l'Algérie au pétrole

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  • La dépendance de l'Algérie au pétrole

    Pour remplacer le pétrole…

    «Aujourd’hui, nous assistons à un véritable changement par rapport aux hydrocarbures », a fait remarquer, la semaine dernière, Alexei Miller, le dirigeant de Gazprom, le géant pétrolier et gazier russe. « Le prix du pétrole est déjà très élevé, et nous estimons qu’il atteindra 250 $ le baril ». Une légion tout entière de journalistes spécialisés dans la finance sont pris de terribles convulsions en apprenant que l’«Armageddon économique» est imminent. Alors croyez-vous que nous assisterons sous peu à une tentative de se défaire de notre dépendance au pétrole ?

    Alexei Miller est le seul P-dg d’une grande compagnie pétrolière qui prévoit un baril de pétrole à 250 $ d’ici dix-huit mois. Les autres se souviennent de la situation dans les années 70, lorsque le pétrole avait atteint des sommets comme aujourd’hui. Les grands pays utilisateurs de brut avaient réagi en réduisant si radicalement leur consommation de pétrole que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (l’Opep) avait perdu le contrôle des prix. Ce dernier s’était alors calé en deçà de 20 $ le baril à la fin des années 80 et au cours des années 90.

    Déjà, à plus de 135 $, on commence à délaisser ces monstres de véhicules, qui étaient devenus si populaires aux États-Unis pendant les années où le pétrole était bon marché. Mais cette fois, ce ne sont pas des économies d’énergies comme celles des années 70 qui pourront faire baisser le prix de l’or noir. Chaque fois qu’un Américain ou un Allemand achète une voiture qui consomme moins de carburant, il y a un Chinois ou un Indien qui acquiert pour une automobile la première fois pour prendre la relève et maintenir la demande à un haut niveau.

    Un écologisme visant à réduire la demande ne sera pas suffisant pour offrir à tous les automobilistes de la terre un carburant moins cher. Il faut un carburant alternatif, or les biocarburants qui existent actuellement – fabriqués à partir de maïs, de canne à sucre, de betterave à sucre, de palmiers à huile ou de graine de soja – ne peuvent pas supplanter le pétrole ! Les terres dont nous disposons sont tout simplement insuffisantes pour produire du biocarburant et faire de l’agriculture en même temps.

    Il faudrait exploiter la moitié du territoire des États-Unis continentaux pour cultiver assez de céréales et produire suffisamment de carburant pour les véhicules de l’Amérique. Les carburants de « seconde génération », qui dépendent de plantes comme le panic raide (switchgrass en anglais) ou les saules, sont plus efficaces dans la mesure où ils ne font pas concurrence à la production agricole : ces plantes poussent facilement sur les terrains vagues.

    Cependant, elles ne peuvent pas fournir le volume de carburant nécessaire. Si nous voulons continuer à conduire nos voitures, mais que nous ne pouvons plus nous permettre de les faire rouler au carburant conventionnel (à base de pétrole) ni de rejeter autant de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, que pouvons-nous faire ?
    C’est là que les choses deviennent intéressantes.

    Il existe deux types de carburants alternatifs que l’on pourrait produire dans les quantités nécessaires et qui n’augmenteraient pas le taux de dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère. Il y a d’abord les algues, que l’on cultive dans des étangs ouverts sur des surfaces à faible rendement. On peut aussi les faire pousser dans des champs d’épandage riches en nutriments, ou encore dans l’obscurité, dans des environnements entièrement contrôlés.

    D’autres plantes contiennent également du pétrole, mais la grande vertu de l’algue (la mousse comme on dirait dans le langage populaire) est que, dans des circonstances optimales, elle peut doubler de masse toutes les deux heures. La récolte peut donc s’effectuer quotidiennement.

    Le ministère américain de l’Énergie estime qu’il faudrait utiliser une surface de 40 000 mètres carrés pour remplacer tout le carburant à base de pétrole du pays par du carburant à base d’algues cultivées sur le territoire américain. Cela représente moins d’un septième de la surface dédiée à la culture du maïs aux États-Unis.

    Le pétrole produit peut être utilisé comme du biodiesel ou un carburant raffiné davantage jusqu’à ce qu’il devienne équivalent au carburant qui fait fonctionner nos véhicules aujourd’hui. Il n’a pas besoin de réseau de distribution spécial, il fonctionne dans des moteurs non modifiés et est de fait neutre en carbone. Par ailleurs, on peut se servir de la biomasse qui est issue de l’extraction du pétrole pour nourrir le bétail ou la faire fermenter et l’utiliser dans la production d’éthanol.

    Le pétrole produit à partir des algues n’est pas encore prêt à être commercialisé à l’échelle industrielle. Mais aujourd’hui, de nombreuses start-up explorent des nouvelles façons de cultiver et de traiter ces algues. Les géants de l’industrie, comme Shell et Chevron, s’y mettent aussi. La principale question concerne le coût que ce nouveau procédé peut engendrer. Toutefois, tant que le pétrole restera au-dessus de 100 $ le baril, certaines de ces méthodes ont des chances d’être véritablement compétitives.

    L’autre proposition, plus radicale, consiste à transformer le dioxyde de carbone, qui constitue le problème, en une partie de la solution. Il s’agit de l’associer avec de l’hydrogène afin de fabriquer un carburant en octane synthétique pouvant être utilisé dans les véhicules. On obtient le CO2 à partir des gaz d’échappement des centrales électriques à gaz et à charbon où on peut l’extraire directement de l’atmosphère (les premiers prototypes de machines destinées à remplir cette fonction sont actuellement à l’essai) et on obtient l’hydrogène sous la forme voulue. Pour obtenir de l’hydrogène, il faut de l’énergie. Par ailleurs, l’hydrogène est neutre en carbone uniquement si l’électricité qui est utilisée pour le séparer le l’eau provient d’une source de combustible non fossile (solaire, éolienne ou nucléaire). Néanmoins, la combinaison d’hydrogène et de CO2 permet d’éviter les immenses contraintes de stockage, de réfrigération et des hautes pressions liées à l’utilisation d’hydrogène pur en tant que carburant. Tandis que l’octane synthétique peut être manipulé et brûlé exactement comme du carburant conventionnel. Si le prix du pétrole reste élevé, au moins un de ces procédés concurrencera le pétrole conventionnel sur le marché d’ici cinq à dix ans.

    La sécurité de l’offre et le coût sont les principaux facteurs de préoccupations qui régissent ce processus à présent. Le carburant pour véhicules qui ne contribue pas au réchauffement de la planète : voilà la trouvaille qu’on attend. Le pétrole conventionnel ne pourra jamais offrir cet avantage. À long terme, il devra donc disparaître.

    - La nouvelle Republique

  • #2
    Bonjour.

    ....Cependant, elles ne peuvent pas fournir le volume de carburant nécessaire. Si nous voulons continuer à conduire nos voitures, mais que nous ne pouvons plus nous permettre de les faire rouler au carburant conventionnel (à base de pétrole) ni de rejeter autant de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, que pouvons-nous faire ?
    C’est là que les choses deviennent intéressantes.


    En effet,il va falloir repenser à une nouvelle ère moderne.
    Une tout manière d'etre de vivre sans "individualisme",réfléchir en commun vivre en commun et circuler uniquement dans des transports en communs carburant à "l'huile de table utilisée".
    Mais ça c'est une autre histoire...

    En attendant les Majors (Exxon, Shell) ecraseront toutes initiatives jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucune goutte d'hydrocarbures en réserves sur terre...
    C'est à dire au 22° siècle,minimum...

    A+.




    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

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