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L’Égypte passe sous la coupe du FMI

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  • L’Égypte passe sous la coupe du FMI

    Le Caire a décidé le 6 mars de laisser flotter sa monnaie, la livre. C’était une exigence du Fonds monétaire international, rendue possible par un investissement émirati massif. Mais la population, elle, pourrait continuer à payer cher les choix économiques du pouvoir égyptien.

    Romaric Godin

    L’Égypte a cédé. Le 6 mars, la Banque centrale égyptienne (CBE) a annoncé qu’elle laissait flotter sa monnaie, la livre, tout en relevant son taux directeur de 6 points à 28,75 %. Immédiatement, son taux de change face au dollar s’est ajusté sur les niveaux du marché noir, perdant près de 38 % de sa valeur et se stabilisant aux alentours de 50 livres pour un dollar

    Cette mesure était une demande inlassable du Fonds monétaire international (FMI) depuis des années. En octobre dernier, Le Caire en avait accepté le principe, mais avait repoussé sa mise en place. Avec l’annonce de la CBE, le FMI a donc immédiatement récompensé le pays en débloquant une nouvelle ligne de crédit de 5 milliards de dollars pour porter l’ensemble des crédits disponibles à 8 milliards de dollars.

    Dans la foulée, les gestionnaires d’actifs internationaux ne cachaient pas leur satisfaction. Avec des taux d’intérêt parmi les plus élevés du monde et une monnaie bon marché, l’Égypte devient une destination attractive pour les détenteurs de « hot money » (« argent chaud »), expression utilisée pour désigner ces flux monétaires très fluides qui se dirigent vers les taux les plus attractifs.

    « Notre prochaine affaire sera sans doute l’Égypte », annonçait en se frottant les mains le chef de l’investissement obligataire émergent chez le gérant britannique Vanguard Asset Services, Nick Eisinger, auprès de Bloomberg. Dans le Financial Times, Charlie Robertson, chef de la stratégie macroéconomique du fonds FIM Partners, une société de gestion basée à Dubaï et spécialisée dans les pays émergents, pouvait ainsi déclarer que la « crise est finie » en Égypte.

    Agrandir l’image : Illustration 1Des billets de livres égyptiennes en mars 2024 au Caire. © Photo Khaled Desouki / AFP

    C’est sans doute vrai de son point de vue, mais pour une grande partie des 105 millions d’Égyptiens, elle ne fait sans doute que commencer. Déjà frappée par l’austérité imposée par le FMI et par une inflation qui était en janvier de 29,8 % sur un an, la population va devoir subir les effets de cette dévaluation massive sur les prix et des répercutions de la hausse des taux sur la distribution de crédits.

    Le déclic émirati


    Les événements de ce mercredi sont la conséquence directe d’un autre, qui a surpris tout le Moyen-Orient. Le 23 février dernier, le fonds souverain des Émirats arabes unis (EAU), ADQ, annonce qu’il réalisera le plus gros investissement étranger direct de l’histoire de l’Égypte en injectant 35 milliards de dollars dans un projet de développement de la ville de Ras El-Hekma sur la côte méditerranéenne, à quelque 230 kilomètres à l’ouest d’Alexandrie.

    L’intérêt de cet investissement, c’est d’abord qu’il va fournir de l’argent frais très rapidement aux autorités égyptiennes. Sur les 35 milliards de dollars promis, 11 milliards seront une conversion des dépôts émiratis auprès de la CBE en don et 10 milliards ont déjà été versés au Caire.

    Avant même l’aspect concret de cet investissement, cet argent vient renforcer les réserves en devises du pays au moment même où elles étaient dangereusement basses. En début d’années, la CBE ne pouvait en effet compter que sur 35 milliards de dollars de réserves, soit quasiment le montant même des remboursements de dettes en devises venant à échéance en 2024. Autrement dit, l’Égypte, première économie africaine, était menacée de défaut de paiement.


    Agrandir l’image : Illustration 2Cours du dollar en livres égyptiennes sur cinq ans le 8 mars, à 11 h 32. © Google

    C’était d’ailleurs la raison pour laquelle le pays résistait aux exigences de plus en plus pressantes du FMI pour une libéralisation des changes. Au regard de la situation financière de l’Égypte, les capitaux auraient massivement fui le pays, provoquant une chute incontrôlable de la livre. Le risque était alors une bascule dans une spirale inflationniste et récessive infernale. Et les 3 milliards de dollars du FMI n’auraient rien pu faire pour la stopper.

    Avec l’argent émirati, tout a changé. Le pays n’est plus menacé directement de faillite. Il pouvait donc désormais obéir au FMI, en espérant que la chute de la livre soit limitée à sa valeur traduite par les besoins de devises de l’Égypte. Une fois cette chute encaissée, l’idée était de pouvoir rétablir la confiance des investisseurs internationaux pour entamer le redressement du taux de change grâce à des taux d’intérêt élevés.

    L’accord avec les Émirats a par conséquent été déterminant. Mais la décision de laisser flotter la livre signe aussi une victoire politique majeure pour le FMI. Dans la logique choisie par Le Caire, toute résistance future au Fonds et à ses exigences sera perçue comme un danger pour la confiance des investisseurs étrangers et se traduira par une baisse de la livre.

    Le gouvernement est désormais pieds et poing liés, et cela aura des conséquences sévères pour la population, avec moins de redistribution, des privatisations et une libéralisation de l’économie.

    Les racines de la crise


    Comment l’Égypte, première économie africaine et quatrième du Moyen-Orient avec 477 milliards de dollars en 2022, a-t-elle pu en arriver à de telles extrémités ? Elle fait partie de ces pays émergents dont la spécialisation manufacturière est forte, mais plutôt centrée sur le bas de gamme (textiles bon marché et petite électronique).

    Le résultat est que l’économie est peu productive, mais très dépendante d’importations, non seulement de produits industriels plus haut de gamme comme les automobiles, les produits chimiques ou les médicaments, mais aussi de produits agricoles. Car le « grenier à blé » qu’était l’Égypte ancienne n’est plus capable, en raison de l’urbanisation et de l’industrialisation, de nourrir une population en croissance annuelle de 2 % et qui atteint désormais 105 millions d’habitants.

    L’Égypte a connu une première crise dans les années 2010 lorsque les troubles politiques ont réduit les entrées touristiques, contraignant le pays à faire appel en 2016 une première fois au FMI. Ce dernier avait imposé une austérité sévère et une première dévaluation massive de la livre en la laissant flotter face au dollar. Fin 2016, le billet vert était passé de 9 à 19 livres en trois mois.
    PIB par habitants en dollars constants de 2017 et en parité de pouvoir d'achat de quelques économies du Moyen-Orient. © Banque Mondiale
    Avec la pandémie en 2020, les touristes disparaissent à nouveau et le manque de dollars redevient criant. Il l’est d’autant plus que le président Abdel Fatah al-Sissi a ses propres priorités et que celles-ci engloutissent des montants considérables de devises. L’obsession du chef de l’État, c’est la « modernisation », ce qui, pour lui, signifie principalement des investissements de prestige.

    À part quelques investissements, au reste insuffisants, dans la production d’électricité, le pouvoir a surtout développé des projets urbains déconnectés de la réalité économique du pays. Le projet le plus connu est la création d’une « nouvelle capitale administrative », à l’ouest du Caire.

    Cette ville nouvelle dans le désert sera aussi un centre commercial et de divertissement géant. Mais une ONG a estimé le coût de la seule première phase, encore inachevée, a un niveau proche de 60 milliards de dollars.

    Pendant son mandat, le président Al-Sissi, qui est aussi le garant du pouvoir économique important de l’armée, a donc massivement recours à la dette en devises, augmentant celle-ci de 164 milliards de dollars en dix ans. Mais les remboursements qu’elle implique viennent encore ponctionner les réserves en dollars.

    Le choc ukrainien


    En 2022, la guerre en Ukraine vient frapper directement le pays, grand consommateur de blé ukrainien. Pour nourrir la population, il faut acheter des céréales ailleurs, plus cher et en dollars. L’inflation s’installe en moyenne à 13,9 % sur l’année, selon l’institut Oxford Economics. Et comme les exportations industrielles ne permettent pas de ramener suffisamment de devises, les réserves baissent encore.

    La croissance économique ne permet pas, alors, de régler le problème. En 2022, le PIB augmente de 4,2 %, notamment grâce à la politique monétaire accommodante de la CBE et aux dépenses du gouvernement. Mais cette croissance ne fait qu’accroître les besoins d’importations et donc de devises.

    En 2022, Le Caire doit de nouveau faire appel au FMI, qui insiste immédiatement pour recommencer l’expérience de 2016 : laisser flotter la livre. Le gouvernement égyptien résiste, craignant, comme on l’a vu, un choc incontrôlable. Mais pour apaiser le Fonds, il accepte de dévaluer la monnaie trois fois entre mars 2022 et mars 2023, réduisant encore de 40 % la valeur de la livre face au dollar.


    Agrandir l’image : Illustration 4Inflation des prix à la consommation en Égypte de 2014 à 2024. © Tradingeconomics

    Cette décision ne fait qu’accélérer l’inflation qui, en août 2023, atteint 40 %. Le manque de dollars et le renchérissement des importations conduisent à freiner la croissance qui, en 2023, n’est plus que de 3 %, ce qui est faible pour un pays comme l’Égypte, alors même que la saison touristique a été plutôt bonne.

    La crise s’approfondit encore fin 2023 avec la guerre entre Israël et le Hamas, qui réduit les arrivées de touristes, mais aussi avec la pression des rebelles yéménites en mer Rouge, les droits de passage du canal de Suez étant une source importante de devises.

    La situation financière de l’Égypte devient d’autant plus critique que le FMI est désormais menaçant. En décembre 2023, il refuse de débourser une nouvelle tranche de son aide, en raison du manque de « réformes » du gouvernement égyptien. Ce coup de pression rend, pour beaucoup, le défaut inévitable. Jusqu’au sauvetage par les Émirats, fin février.
    وألعن من لم يماشي الزمان ،و يقنع بالعيش عيش الحجر

  • #2

    Les Saoudiens en embuscade


    En parallèle de l’accord passé avec les Émirats, Le Caire est en négociation avec l’Arabie saoudite pour un projet similaire dans l’est du Sinaï, à Ras Ghamila, au débouché du golfe d’Aqaba. L’accord pourrait, selon plusieurs informations des journaux égyptiens et saoudiens, s’élever à 15 milliards de dollars.

    Les Saoudiens auraient pour ambition de développer un vaste complexe touristique haut de gamme allant de Ras Ghamila à Neom, un projet de ville futuriste saoudienne, en passant par les îles de Tiran et Sanafir, des lieux connus des plongeurs de loisir que l’Égypte a évacués en 2017 en reconnaissant la souveraineté saoudienne.

    Le projet de Ras Ghamila renforcerait donc l’emprise saoudienne sur une région critique : le golfe d’Aqaba est aussi l’accès à la mer Rouge pour Israël à partir du port d’Eilat. Mais, au-delà de l’enjeu géostratégique, la nature du projet permet de dessiner un certain futur de l’économie égyptienne.

    À Ras Ghamila, comme à Ras El-Hekma, le cœur des investissements vise à développer des centres de tourisme de loisirs haut de gamme. Le projet émirati entend ainsi remplacer la modeste station balnéaire actuelle par un ensemble gigantesque comprenant des appartements de luxe, de grands complexes hôteliers, des centres de conférence, un aéroport international et une marina pour les yachts.

    L’objectif est clair : faire de Ras El-Hekma le Dubaï de la Méditerranée, un point d’arrêt pour les croisières et les navigateurs ultrariches. Le projet saoudien tel qu’il est évoqué dans la presse est quasiment le même : des hôtels cinq étoiles de grandes chaînes, des centres commerciaux, des appartements de luxe, des centres de conférence. L’objectif serait d’attirer 30 millions de touristes par an d’ici 2027.



    Agrandir l’image : Illustration 5Des touristes devant les pyramides de Gizeh en juin 2023. © Photo Mohamed el-Shahed / Anadolu via AFP
    Pour l’Égypte, ces projets ressemblent à des contes de fées : le tourisme de masse qui vient visiter les sites antiques en charters et dans des hôtels bon marché serait complété par un tourisme de personnes riches et d’investisseurs. Une montée en gamme qui signifie à la fois de nouvelles entrées de devises, mais aussi des revenus plus solides, car ce tourisme-là est moins cyclique que le tourisme de masse.

    Quel nouveau modèle économique ?


    Tout cela repose sur le miracle économique régional incarné par Dubaï. Mais l’Égypte, avec ses 105 millions d’habitants, n’est pas un émirat du Golfe, elle ne peut se permettre de vivre sur les rentes d’un hub financier et d’un centre commercial de luxe géant. D’autant que ces projets sont développés par des investisseurs étrangers qui le font pour leur propre compte et comptent bien en récupérer les bénéfices.

    Les investissements en Égypte des Saoudiens et des Émiratis ne sont pas des « cadeaux », ils ont pour vocation d’être rentables rapidement. Dans le cas saoudien, il s’agit aussi clairement de faire de Ras Ghamila un marchepied vers son propre projet à Neom.

    Sous pression de sa situation financière, Le Caire vend des territoires à ses voisins du Golfe dont l’objectif principal n’est certainement pas de développer l’Égypte, mais de capter des parts de marché dans le tourisme haut de gamme.

    Certes, on pourrait dire que ces sites vont créer des emplois pour les Égyptiens. Mais, en réalité, le tourisme haut de gamme n’est pas très différent du tourisme de masse pour la population locale, qui est souvent réduite aux travaux les moins bien payés. D’ailleurs, les deux projets sont très éloignés des centres urbains égyptiens et les actuels habitants de Ras El-Hekma, pourtant déjà spécialisés dans le tourisme, seront purement et simplement déplacés, avec un simple dédommagement financier.

    Surtout, si ces projets peuvent améliorer les entrées de devises (mais cela reste à confirmer avec le statut fiscal de ces zones, notamment), ils ne changeront pas, bien au contraire, les problèmes de l’économie égyptienne et de sa spécialisation industrielle.

    C’est d’ailleurs bien le souci majeur de la nouvelle politique économique du pouvoir : les investisseurs internationaux vont se focaliser sur ces projets visibles et rentables, au détriment de la structure productive du pays, alors même que le gouvernement qui, d’ailleurs, n’a rien fait jusqu’ici, ne pourra guère mener de politique industrielle.

    Ce qui risque de se produire, c’est une scission de l’économie, avec un secteur haut de gamme dont les bénéfices seront captés par les investisseurs du Golfe et un secteur bas de gamme toujours peu performant et manquant d’investissements. Autrement dit : une Égypte encore plus inégalitaire.

    Une crise sociale encore violente


    Il est extrêmement difficile d’évaluer le niveau de pauvreté en Égypte. Les derniers chiffres officiels datent de 2019 et ne prennent donc pas en compte les effets de la crise inflationniste. Ces chiffres signalaient alors un taux de pauvreté national de 29,7 %, mais la Banque mondiale indiquait que 60 % de la population était en situation de pauvreté ou menacée par la pauvreté.

    Avec la crise inflationniste actuelle, cette menace est devenue concrète. La hausse des prix de l’alimentation n’a épargné personne, pas même la classe moyenne, qui a longtemps été le symbole et la fierté de l’Égypte moderne. En deux ans, les prix ont bondi de 52 % et les salaires, eux, n’ont guère suivi.

    Début février, le gouvernement a dû réagir en lançant ce qu’il a appelé le « plus grand plan de soutien social de l’histoire de l’Égypte » et en promettant pas moins de 180 milliards de livres (3,6 milliards de dollars après la dévaluation). La décision la plus frappante a été l’augmentation de 50 % du salaire minimum à 6 000 livres et le relèvement de 1 000 livres du salaire des fonctionnaires.

    Mais à présent, les cartes sont rebattues. D’abord, une grande partie de ces hausses de salaire, qui compensaient à peine les pertes de revenu des années précédentes, va être engloutie par la dévaluation et l’accélération de l’inflation qui va suivre. Sans compter que la hausse des taux va peser sur l’activité. Oxford Economics table sur une croissance de 1,9 % en 2024, avec une inflation moyenne de près de 36 %.

    Ensuite, c’est désormais le FMI qui dirige au Caire. L’avenir du plan d’aide social, dont le calendrier n’était pas précisé par les autorités, est dès lors clairement mis en danger. Le déficit public frôlant les 9 % du PIB, principalement en raison du poids des remboursements de la dette, le FMI va sans doute exiger de nouvelles coupes budgétaires et il sera, pour cela, soutenu par les marchés internationaux.

    Malgré les discours du FMI, qui demande toujours des « politiques sociales » pour accompagner ses plans d’ajustement, la réalité est que ces plans sont toujours centrés sur la recherche de la croissance et des investissements étrangers. On chercherait en vain des critères et des indicateurs sociaux dans les documents du FMI sur l’Égypte.

    Les Égyptiens sont désormais à la merci du FMI et de sa propre conception du développement : des « réformes structurelles » permettant d’attirer des investissements qui n’améliorent pas la vie concrète des gens. L’Égypte semble destinée à devenir un pays où une population appauvrie pourra observer, de loin, des centres commerciaux de luxe.
    وألعن من لم يماشي الزمان ،و يقنع بالعيش عيش الحجر

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    • #3
      La Tunisie y a échappé belle. Peut-être qu'elle retombera.
      Le Maroc n'est guère loin.

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      • #4
        le piége de l'endettement ..
        ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
        On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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        • #5
          la dette, c'est comme la drogue, on en devient addict.

          Ce n'est pas non plus la fin du monde de tomber dans les griffes du FMI. On en sort parfois bien meilleur

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          • #6
            Je ne comprends pas bien les motivations de Sissi et ses comparses ? Pourquoi tous ces projets pharaoniques ? a-t-il cru Ayoub7 lorsqu'il nous expliquait que s'endetter pour investir c'était super pour le développement ?

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            • #7
              Le Costa Rica, avec moins de 5 millions d’habitants, exporte plus de produits manufacturés que l’Égypte.
              Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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              • #8
                Le Costa Rica est un pays incroyable, havre de paix dans une zone trés compliqué

                Enormément d'Américains la bas...

                Le Salvador de Nayib Bukkele devrait suivre dans cette voie là

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                • #9
                  ce n'est pas avec l'immobilier qu'on va développer un pays
                  إِن تَنصُرُوا الله ينصُركُم الله، الوطن، الملك

                  Commentaire


                  • #10
                    comment l Égypte va rembourser ces milliards de prêt

                    Commentaire


                    • #11
                      Ils ont une inflation qui frole les 40%...
                      L'Égypte, c'est le vénézuela arabe.

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                      • #12
                        l’Égypte ne tombera pas , la sécurité de d’Israël en dépend,

                        Par contre, ce pays sera toujours maintenu sous perfusion , toute opposition politique , qu'elle soit islamiste , laïque ou nationaliste sera matée dans le sang.

                        Les sionistes ne toléreront jamais une Égypte forte et démocratique.




                        - l'EU vient de bloquer 7,4 milliards d’euros !

                        - les Emirates 35 milliards $

                        - l'Arabie saoudite 7 milliards $


                        Comme par magie, 50 milliards de $ en une semaine, c'est beaucoup pour un pays insolvable.




                        ----------------

                        L’UE offre un aide de 7,4 milliards d’euros à l’Égypte pour l’aider avec les migrants

                        Ce partenariat, qui prévoit 7,4 milliards d'euros, comporte un important volet migratoire pour empêcher les départs vers l'Europe.



                        Correspondante à Bruxelles


                        L'Union européenne a signé dimanche un accord d'ampleur avec l'Égypte. Preuve de l'importance de ce « partenariat global et stratégique », pas moins de cinq dirigeants de l'UE étaient présents au Caire, au côté de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Il y avait sur place l'Italienne Giorgia Meloni, le Grec Kyriakos Mitsotakis, l'Autrichien Karl Nehammer, le chypriote Nikos Christodoulides et le Belge Alexander De Croo, dont le pays exerce actuellement la présidence tournante du Conseil de l'UE. Avec cet accord, « nous élevons la relation entre l'Union européenne et l'Égypte au statut de partenariat stratégique global », s'est félicitée la présidente de la Commission.


                        À la clé, pas moins de 7,4 milliards d'euros de financements européens d'ici à fin 2027 pour l'Égypte, dont 5 milliards de prêts au titre de l'assistance macrofinancière que commencera à toucher rapidement l'Égypte. Un milliard sera versé dès cette année. L'UE va aussi fournir 1,8 milliard d'euros pour aider le pays à financer des projets d'investissements dans la transition verte et numérique mais aussi dans l'énergie, un domaine crucial pour l'UE qui veut se couper du gaz russe. S'ajoutent à cela 600 millions d'euros de dons, dont 200 millions sur la migration.

                        Une crise économique historique

                        L'Égypte, naguère prospère, traverse une crise économique historique, du fait des chocs successifs qu'ont été le Covid et la guerre en Ukraine. Le récent conflit entre le Hamas et Israël a été le coup de grâce, faisant chuter les revenus liés au transit de cargos dans le canal de Suez du fait des attaques houthistes en mer Rouge. L'inflation - galopante - pourrait atteindre 45 % fin 2024. Selon la Banque mondiale, la pauvreté, qui touchait 30 % de la population en 2019, s'étend dangereusement. Face à la gravité de la situation, les Émirats arabes unis et le Fonds monétaire international ont respectivement débloqué ces dernières semaines 35 milliards de dollars et 8 milliards de dollars.

                        S'il n'est pas le mieux doté, le volet migratoire de cet accord est crucial pour l'Europe. Selon l'Organisation internationale pour les migrations, l'Égypte accueille quelque 9 millions de réfugiés et de migrants, dont 4 millions de Soudanais et 1,5 million de Syriens. Alors que la guerre au Soudan se poursuit et qu'Israël agite la menace d'une offensive terrestre sur Rafah - ville palestinienne frontalière du Sinaï égyptien -, la pression migratoire sur l'Égypte est une épée de Damoclès sur l'Europe. « C'est un pays crucial, aujourd'hui et dans les années à venir », car elle a « une position importante dans une région très difficile, avec des frontières avec la Libye, le Soudan et la bande de Gaza », résume un haut responsable européen. À moins de trois mois des élections européennes, les Vingt-Sept veulent voir les autorités égyptiennes continuer à prévenir les départs vers l'Europe, y compris les départs d'Égyptiens qui, pour fuir la pauvreté, sont de plus en plus nombreux à vouloir rejoindre l'Europe via la Libye et la Tunisie.



                        L'accord scellé in extremis avec l'Égypte est de la même veine que ceux qu'a déjà noués l'UE avec la Turquie, le Maroc, la Tunisie ou encore la Mauritanie : davantage de coopération et d'argent européen contre un renforcement des frontières. Cette approche fait beaucoup de remous au sein des ONG. « L'Union européenne est sur le point de récompenser le dirigeant autocratique égyptien Abdel Fattah al-Sissi pour avoir empêché le départ des migrants vers l'Europe », fustige Claudio Francavilla, directeur associé de Human Rights Watch, en pointant « les arrestations arbitraires et les mauvais traitements infligés aux migrants, aux demandeurs d'asile et aux réfugiés par les autorités égyptiennes ».


                        Le Monde . fr
                        Dernière modification par sako, 19 mars 2024, 23h41.

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                        • #13
                          Par contre, ce pays sera toujours maintenu sous perfusion , toute opposition politique , qu'elle soit islamiste , laïque ou nationaliste sera matée dans le sang.
                          Pas qu'en Egypte. D'autres pays arabes, n'admettent aucune opposition de quelque nature que ce soit, alors qu'ils ne sont pas maintenus sous perfusion.

                          Les sionistes ne toléreront jamais une Égypte forte et démocratique.
                          Les sionistes n'y sont pour rien si l'Egypte n'est ni forte ni démocratique.



                          Dans les deux cas, ce ne sont pas les exemples qui manquent.

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                          • #14
                            Tombe et tous les pays du voisinage t'aideront.
                            C'est la recette qui n'a pas fonctionné pour un seul pays: la Tunisie.

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