Sonelgaz, opérateur historique algérien de l'électricité, est une holding avec 35 filières. Son parc de production totalise une puissance de 8.422 MW et plus de 3.220 MW en cours. Pour son PDG, Nourredine Boutarfa, les pays du Maghreb disposent d'une grande synergie et d'un potentiel capable de développer une base industrielle locale pour les énergies renouvelables.
- L'Economiste: Comment arriver à l'équation que vous proposez: oui pour le développement des énergies renouvelables, mais sans importer les technologies?
- Nourredine Boutarfa : Oui les renouvelables sont incontournables, mais je ne souhaiterais pas que les pays du Sud financent la recherche dans les pays développés. Pourquoi ne pas investir dans la recherche nationale et dans la fabrication de technologies par des industriels locaux publics ou privés, d'autant plus que ces technologies démarrent à peine et que les écarts entre Nord et Sud ne sont finalement pas si grands. Il faudra toutefois mobiliser un effort public. Ne nous y trompons pas: il est illusoire de vouloir investir dans le renouvelable sans le concours et le soutien des fonds publics.
- A la différence près que le Maroc est dépourvu d'énergie et que l'Algérie dispose de grandes ressources?
- Oui l'Algérie dispose de ressources énergiques capables d'absorber sa demande. Mais, si le prix du pétrole est en hausse, celui des équipements et des produits alimentaires l'est aussi. N'oubliez pas que l'Algérie est un grand importateur. Ses importations pour les produits alimentaires uniquement sont de l'ordre de 5 milliards de dollars... Nous sommes dans une spirale. La seule façon de travail est une coopération Sud/Sud. Et justement, dans les énergies renouvelables, il y a de grandes synergies entre les pays du Sud et notamment du Maghreb.
- Lesquelles?
- Les pays du Maghreb disposent d'un potentiel capable de développer une base industrielle locale pour les énergies renouvelables.
Le Maroc dispose d'une capacité éolienne qu'il envisage de développer. En Algérie, on réfléchit de la même manière pour le solaire et aussi la création d'un technopole.
- Justement quels sont les échanges électriques que vous entretenez avec le Maroc ?
- Nous négocions avec l'ONE pour pouvoir utiliser son réseau comme transit pour atteindre l'Espagne. Nous travaillons aussi avec l'Office pour la création d'une société de trading pour tirer profit des opportunités du marché espagnol. Ce sont de petits projets qui seront réalisables avant la fin 2008.
Mardi 24 Juin 2008
M. B.
- L'Economiste: Comment arriver à l'équation que vous proposez: oui pour le développement des énergies renouvelables, mais sans importer les technologies?
- Nourredine Boutarfa : Oui les renouvelables sont incontournables, mais je ne souhaiterais pas que les pays du Sud financent la recherche dans les pays développés. Pourquoi ne pas investir dans la recherche nationale et dans la fabrication de technologies par des industriels locaux publics ou privés, d'autant plus que ces technologies démarrent à peine et que les écarts entre Nord et Sud ne sont finalement pas si grands. Il faudra toutefois mobiliser un effort public. Ne nous y trompons pas: il est illusoire de vouloir investir dans le renouvelable sans le concours et le soutien des fonds publics.
- A la différence près que le Maroc est dépourvu d'énergie et que l'Algérie dispose de grandes ressources?
- Oui l'Algérie dispose de ressources énergiques capables d'absorber sa demande. Mais, si le prix du pétrole est en hausse, celui des équipements et des produits alimentaires l'est aussi. N'oubliez pas que l'Algérie est un grand importateur. Ses importations pour les produits alimentaires uniquement sont de l'ordre de 5 milliards de dollars... Nous sommes dans une spirale. La seule façon de travail est une coopération Sud/Sud. Et justement, dans les énergies renouvelables, il y a de grandes synergies entre les pays du Sud et notamment du Maghreb.
- Lesquelles?
- Les pays du Maghreb disposent d'un potentiel capable de développer une base industrielle locale pour les énergies renouvelables.
Le Maroc dispose d'une capacité éolienne qu'il envisage de développer. En Algérie, on réfléchit de la même manière pour le solaire et aussi la création d'un technopole.
- Justement quels sont les échanges électriques que vous entretenez avec le Maroc ?
- Nous négocions avec l'ONE pour pouvoir utiliser son réseau comme transit pour atteindre l'Espagne. Nous travaillons aussi avec l'Office pour la création d'une société de trading pour tirer profit des opportunités du marché espagnol. Ce sont de petits projets qui seront réalisables avant la fin 2008.
Mardi 24 Juin 2008
M. B.