Avec plus de 850.000 hectares déjà équipés en systèmes d’irrigation localisée, le Maroc entend optimiser la gestion de ses ressources hydriques tout en boostant la compétitivité économique de son secteur agricole.
Pour valoriser ses ressources en eau, le Maroc investit massivement dans la modernisation de ses systèmes hydriques. Au cœur de cette stratégie, l’irrigation localisée occupe une place centrale. Et les résultats sont encourageants: plus de 250.500 hectares (ha) ont été équipés entre 2020 et 2024, portant la superficie totale à 850.000 ha. Par ailleurs, la modernisation des systèmes collectifs se poursuit sur une superficie d’environ 42.000 ha, qui s’ajoutent aux 48.000 ha déjà optimisés, selon la note de présentation du projet de la loi de finances 2025.
Selon Nizar Loubane, agronome, l’irrigation localisée, qu’il s’agisse de goutte-à-goutte, de micro-aspersion ou d’irrigation enterrée, présente de nombreux avantages par rapport aux systèmes d’irrigation traditionnels, ce qui en fait une solution de plus en plus privilégiée. «En apportant l’eau directement là où elle est nécessaire, cette méthode réduit considérablement les pertes par évaporation et ruissellement. Cela permet d’économiser jusqu’à 50% d’eau par rapport à l’irrigation par aspersion, par exemple», fait-il savoir.
L’irrigation localisée réduit le gaspillage d’eau, mais également les besoins énergétiques liés au pompage excessif. «À long terme, elle contribue à diminuer les coûts pour les agriculteurs tout en assurant une utilisation durable des ressources naturelles. La valorisation du mètre cube d’eau est ainsi doublée, rendant cette technique économiquement viable et compétitive», ajoute notre interlocuteur.
Afin d’assurer la pérennité des acquis et d’optimiser l’utilisation de l’eau, de nombreux projets de modernisation de l’irrigation seront menés en 2025, en complément des grands projets d’aménagement hydro-agricole. Il s’agit notamment du projet d’appui au Programme national d’économie d’eau en irrigation (2ème tranche) dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima qui bénéficie d’une enveloppe globale de 470 millions de dirhams (MDH), avec une prévision de 16,9 MDH pour 2025. Ce programme affiche un taux de réalisation de 93%, avec 439,57 MDH déjà investis à la mi-2024.
Dans l’Oriental, le projet de modernisation des systèmes d’irrigation de la plaine du Garet, financé à hauteur de 870 MDH, inclut un budget de 342,21 MDH pour 2025. Il a déjà atteint un taux de réalisation de 42%. La région de Fès-Meknès se distingue, quant à elle, par deux chantiers majeurs: l’aménagement hydro-agricole de la plaine de Saïss, dont le budget total s’élève à 9 milliards de dirhams (MMDH), dont 1,2 MMDH prévu pour 2025, et qui atteint un taux de réalisation de 81%, et le projet Moyen Sebou Inaouen Aval (2ème tranche), quasiment finalisé avec un taux d’avancement de 99%.
À Rabat-Salé-Kénitra, plusieurs actions structurantes sont en cours, comme l’aménagement hydro-agricole de la plaine du Gharb, financé à hauteur de 7 MMDH, ou le projet Oualjet Essolane, d’un coût total de 342 MDH. La modernisation des réseaux d’irrigation au Gharb, en parallèle, affiche un avancement de 43%, avec 90,85 MDH déjà dépensés.
Les efforts pour améliorer la résilience de l’agriculture se poursuivent également dans d’autres régions. À Béni Mellal-Khénifra, le projet de résilience et durabilité de l’irrigation mobilise un budget total de 750 MDH, dont 254 MDH programmés pour 2025, avec 15% de réalisation. À Marrakech-Safi, la reconversion à l’irrigation localisée dans plusieurs périmètres représente un investissement de 830 MDH, avec un taux de réalisation de 60%.
Dans la région de Drâa-Tafilalet, le projet de développement de l’irrigation et d’adaptation de l’agriculture irriguée aux changements climatiques à l’aval du barrage Kaddoussa (PDIAAI-CC), d’un montant de 1,03 MMDH, est achevé à 96%. À Souss-Massa, le programme de résilience et durabilité de l’irrigation, doté de 739 MDH, progresse, bien que son taux de réalisation actuel ne soit que de 15%.
Au total, ces projets représentent un investissement national de 22,46 MMDH, avec un budget prévu de 2,9 MMDH pour 2025. «Au-delà des aspects techniques, ces projets devraient générer des retombées économiques significatives en termes de création d’emplois et de développement des zones rurales», fait observer Nizar Loubane.
Le 360
Pour valoriser ses ressources en eau, le Maroc investit massivement dans la modernisation de ses systèmes hydriques. Au cœur de cette stratégie, l’irrigation localisée occupe une place centrale. Et les résultats sont encourageants: plus de 250.500 hectares (ha) ont été équipés entre 2020 et 2024, portant la superficie totale à 850.000 ha. Par ailleurs, la modernisation des systèmes collectifs se poursuit sur une superficie d’environ 42.000 ha, qui s’ajoutent aux 48.000 ha déjà optimisés, selon la note de présentation du projet de la loi de finances 2025.
Selon Nizar Loubane, agronome, l’irrigation localisée, qu’il s’agisse de goutte-à-goutte, de micro-aspersion ou d’irrigation enterrée, présente de nombreux avantages par rapport aux systèmes d’irrigation traditionnels, ce qui en fait une solution de plus en plus privilégiée. «En apportant l’eau directement là où elle est nécessaire, cette méthode réduit considérablement les pertes par évaporation et ruissellement. Cela permet d’économiser jusqu’à 50% d’eau par rapport à l’irrigation par aspersion, par exemple», fait-il savoir.
L’irrigation localisée réduit le gaspillage d’eau, mais également les besoins énergétiques liés au pompage excessif. «À long terme, elle contribue à diminuer les coûts pour les agriculteurs tout en assurant une utilisation durable des ressources naturelles. La valorisation du mètre cube d’eau est ainsi doublée, rendant cette technique économiquement viable et compétitive», ajoute notre interlocuteur.
Afin d’assurer la pérennité des acquis et d’optimiser l’utilisation de l’eau, de nombreux projets de modernisation de l’irrigation seront menés en 2025, en complément des grands projets d’aménagement hydro-agricole. Il s’agit notamment du projet d’appui au Programme national d’économie d’eau en irrigation (2ème tranche) dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima qui bénéficie d’une enveloppe globale de 470 millions de dirhams (MDH), avec une prévision de 16,9 MDH pour 2025. Ce programme affiche un taux de réalisation de 93%, avec 439,57 MDH déjà investis à la mi-2024.
Dans l’Oriental, le projet de modernisation des systèmes d’irrigation de la plaine du Garet, financé à hauteur de 870 MDH, inclut un budget de 342,21 MDH pour 2025. Il a déjà atteint un taux de réalisation de 42%. La région de Fès-Meknès se distingue, quant à elle, par deux chantiers majeurs: l’aménagement hydro-agricole de la plaine de Saïss, dont le budget total s’élève à 9 milliards de dirhams (MMDH), dont 1,2 MMDH prévu pour 2025, et qui atteint un taux de réalisation de 81%, et le projet Moyen Sebou Inaouen Aval (2ème tranche), quasiment finalisé avec un taux d’avancement de 99%.
À Rabat-Salé-Kénitra, plusieurs actions structurantes sont en cours, comme l’aménagement hydro-agricole de la plaine du Gharb, financé à hauteur de 7 MMDH, ou le projet Oualjet Essolane, d’un coût total de 342 MDH. La modernisation des réseaux d’irrigation au Gharb, en parallèle, affiche un avancement de 43%, avec 90,85 MDH déjà dépensés.
Les efforts pour améliorer la résilience de l’agriculture se poursuivent également dans d’autres régions. À Béni Mellal-Khénifra, le projet de résilience et durabilité de l’irrigation mobilise un budget total de 750 MDH, dont 254 MDH programmés pour 2025, avec 15% de réalisation. À Marrakech-Safi, la reconversion à l’irrigation localisée dans plusieurs périmètres représente un investissement de 830 MDH, avec un taux de réalisation de 60%.
Dans la région de Drâa-Tafilalet, le projet de développement de l’irrigation et d’adaptation de l’agriculture irriguée aux changements climatiques à l’aval du barrage Kaddoussa (PDIAAI-CC), d’un montant de 1,03 MMDH, est achevé à 96%. À Souss-Massa, le programme de résilience et durabilité de l’irrigation, doté de 739 MDH, progresse, bien que son taux de réalisation actuel ne soit que de 15%.
Au total, ces projets représentent un investissement national de 22,46 MMDH, avec un budget prévu de 2,9 MMDH pour 2025. «Au-delà des aspects techniques, ces projets devraient générer des retombées économiques significatives en termes de création d’emplois et de développement des zones rurales», fait observer Nizar Loubane.
Le 360