
Par S. Ould Ali
Acquérir davantage de parts de marché dans le commerce extérieur, diversifier les filières hors hydrocarbures, augmenter les volumes de marchandises algériennes exportées et ouvrir de nouvelles lignes. Tels sont, en substance, les principaux objectifs tracés par le gouvernement algérien pour les prochaines années. C’est, en tout cas, ce que Houari Abdellatif, sous-directeur chargé du suivi et de l’appui des exportations au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, a indiqué hier lors de l’émission «L’invité du matin» de la chaîne 1 de la radio algérienne.
Pour le moment, l’Algérie se concentre sur les marchés arabes et africains en raison de la facilité d’accès, de la capacité des produits locaux à concurrencer les produits étrangers et des avantages offerts par la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) : «Quelque 10% du volume des exportations algériennes sont destinés aux pays du continent africain, mais ce pourcentage ne répond pas à l’ambition du pays», a-t-il indiqué, soulignant que des efforts sont déployés par les autorités pour pénétrer d’autres marchés au Moyen-Orient, en Europe, l’Australie, le Canada et les Etats-Unis d’Amérique et, bientôt, la Grande-Bretagne. Concernant le marché européen, le responsable a rappelé que cela dépendra désormais de la révision de l’accord d’association. Ainsi, l’Algérie ambitionne d’exporter ses produits au-delà des 120 pays qu’elle touche actuellement.
Houari Abdellatif a rappelé, à ce titre, la signature, mardi dernier, de plusieurs contrats de coopération et de partenariat par des opérateurs économiques algériens et leurs homologues d’Arabie Saoudite et de Mauritanie pour l’exportation des produits algériens vers ces deux pays. Ce qui augure, selon lui, d’un avenir prometteur pour le commerce extérieur algérien : «Il y a une nouvelle génération d’exportateurs avec des produits de haute qualité, qu’il faut soutenir et à laquelle il faut donner la possibilité de se faire connaître et de les promouvoir leur produits lors des d’événements économiques locaux (…)».
Neuf contrats ont, en effet, été signés ce 18 février entre des opérateurs économiques algériens et mauritaniens, concernant l’exportation de produits agricoles, des matériaux de construction, de l’électroménager, des détergents et des équipements électriques, ainsi que des produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques. Et un autre contrat a été paraphé pour l’exportation de produits agricoles algériens vers le Royaume d’Arabie Saoudite, qui devrait constituer une destination pour d’autres marchandises algériennes après l’ouverture d’une nouvelle ligne aérienne pour l’exportation.
535 millions de dollars d’exportations vers l’Arabie Saoudite
Interrogé sur le volume des exportations, Houari Abdellatif s’est contenté de dire que «les dernières statistiques publiées au début du mois de janvier dernier indiquent que les exportations vers l’Arabie Saoudite ont atteint 535 millions de dollars, tandis que celles destinées à la Mauritanie ont été estimées à 135 millions de dollars». Ces mêmes données révèlent l’existence de 2000 exportateurs algériens (au lieu de 200 il y a quelques années) qui travaillent à «mondialiser» le «made in Algeria» dans un marché où la concurrence rester féroce : «Il existe des filières prometteuses, notamment dans l’industrie alimentaire, les produits agricoles, notamment les dattes et les oignons, l’industrie pharmaceutique et parapharmaceutique et l’industrie électrique», a encore affirmé l’invité de la radio. Le responsable du ministère du Commerce a, par ailleurs, souligné que son département attend la promulgation des décrets d’application pour élaborer une stratégie nationale globale dans le domaine de la promotion des exportations. «L’approche économique adoptée par les pouvoirs publics en Algérie s’articule autour de l’opérateur économique comme acteur principal ; le rôle des pouvoirs publics est de prendre en charge ses préoccupations, l’accompagner et à aplanir les difficultés et les obstacles bureaucratiques (….)», a-t-il encore ajouté en assurant que l’Algérie a déjà pris une batterie de mesures de facilitation en faveur des exportateurs, notamment d’ordre fiscal et douanier.
lalgerieaujourdhui.dz/
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