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Maroc: flexibilisation du dirham dès 2026

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  • Maroc: flexibilisation du dirham dès 2026

    Le Maroc envisage d’assouplir l’arrimage du dirham à l’euro et au dollar en 2026, ouvrant ainsi une nouvelle étape dans la réforme de son régime de change. Cette information a été révélée par le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, lors d’un entretien avec Bloomberg.

    Le Maroc prévoit de franchir une nouvelle étape dans la réforme de son régime de change. Le Royaume envisage d’assouplir l’arrimage du dirham à l’euro et au dollar en 2026, révèle le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, dans un entretien avec Bloomberg, en marge des dernières réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale qui se sont tenues du 21 au 26 octobre à Washington.

    Selon le wali de la banque centrale, il s’agira de reprendre le processus de réforme progressif interrompu pendant la Covid-1.


    Le but de cette réforme est d’aboutir, à terme, à un mécanisme de flottement du dirham. Autrement dit, la valeur du dirham face à celle des autres devises (dollar US, euro, yen...) ne sera plus maintenue artificiellement stable par les autorités monétaires, mais sera déterminée par le marché, soit par l’offre et la demande de ce même dirham. La monnaie serait-elle ainsi une marchandise comme une autre? Comme une autre, pas vraiment, mais une marchandise quand même, puisqu’on peut la stocker, la vendre et l’acheter.



    Pour clarifier ce mécanisme, prenons des exemples très simples. Quand un investisseur étranger investit 1 milliard de dollars au Maroc, il doit impérativement convertir ce milliard de dollars en dirhams pour pouvoir les dépenser et les utiliser au Maroc. Donc, il achète des dirhams avec des dollars, créant ainsi une demande de dirhams. De la même façon, un touriste qui vient d’Allemagne devra convertir ses euros en dirhams pour pouvoir les dépenser au Maroc, créant ainsi une demande de dirhams.

    Ainsi, tous les flux entrants de devises créent une demande de dirhams, qui sera de nature à accroître la valeur du dirham, si l’offre de ce dernier reste stable.

    Parlons maintenant de l’offre et citons quelques exemples. Quand une multinationale installée au Maroc veut rapatrier ses bénéfices, elle se doit d’abord de convertir ses dirhams en dollars ou en euros, créant ainsi une demande de devises étrangères et à l’opposé une offre de dirhams. Autre exemple, quand un importateur veut payer son fournisseur européen par exemple, il doit acheter des euros contre des dirhams, créant là encore une offre de dirhams.

    Et comme dans tout marché, quand la demande de dirhams sera supérieure à l’offre, le dirham va s’apprécier, autrement dit, sa valeur relative va augmenter. Inversement, quand c’est l’offre qui dépassera la demande, le dirham se dépréciera et sa valeur diminuera.

    Que se passera-t-il quand le dirham se dépréciera fortement ? Dans ce cas, le coût en dirhams de toutes nos importations augmentera, contribuant ainsi à la flambée des prix en interne.

    Et quand le dirham s’apprécie? La logique s’inverse tout simplement. Le coût des importations diminue en dirhams au profit du pouvoir d’achat, mais le secteur de l’export subit cette appréciation et gagne moins, voire perd de l’argent dans certains cas.


    Alors, pourquoi cette réforme ? Pourquoi mettre son doigt dans cet ancrage et faire subir à l’économie marocaine une telle instabilité?

    Contrairement à ce que beaucoup croient, la fixité du taux de change du dirham face à l’euro et au dollar ne se fait pas avec une baguette magique et ne se décrète pas politiquement. Cela a un coût, et risque à terme de nous mettre dans une situation très délicate.

    Car si la valeur du dirham reste à peu près fixe face aux principales devises, c’est parce que Bank Al-Maghrib intervient systématiquement pour entretenir cette stabilité en achetant des dirhams contre des devises ou, inversement, en achetant des devises avec des dirhams.

    Or, nos réserves de change ne sont pas inépuisables, en raison notamment du déficit chronique de notre balance commerciale, puisqu’on importe plus que ce qu’on exporte. Ces réserves oscillent souvent entre 4 et 6 mois de couvertures des importations. C’est-à-dire que si demain, on arrête d’exporter, mais qu’on continue d’importer, on aura suffisamment de devises pour payer ce qu’on importe pendant 4, 5 ou 6 mois.

    Mais dans un environnement géopolitique et géo-économique de plus en plus incertain, où les cours des matières premières peuvent littéralement exploser à n’importe quel moment, on pourra aisément se retrouver avec une baisse rapide de nos réserves de change et de notre capacité à couvrir les importations, nous rapprochant dangereusement d’une situation d’insolvabilité.

    Ainsi, entre la peste et le choléra, que faut-il choisir?

    On ne choisit pas la peste, car nous avons déjà le choléra. Reste désormais à lui trouver un remède. Et comme on dit souvent, la politique est l’art de choisir entre le pire et le moins pire.

    360.ma

  • #2
    Le FMI actuellement au maroc dicte ses desirata pour accorder les 5 milliards de crédits

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    • #3
      "Contrairement à ce que beaucoup croient, la fixité du taux de change du dirham face à l’euro et au dollar ne se fait pas avec une baguette magique et ne se décrète pas politiquement. Cela a un coût, et risque à terme de nous mettre dans une situation très délicate."

      Ça sent la faillite.... évidemment que le déficit commercial ne pouvait pas durer éternellement et que tôt ou tard il fallait cesser cela et surtout le faire payer à la population en important puisque les prix vont exploser avec la baisse du dirham!

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      • #4
        Ça sent la faillite....
        Sauf que le processus de la libéralisation progressive du dirham ne date pas d'aujourd'hui mais de 2018. Ce processus a été stoppé lors de la pandémie du Covid-19 et il reprend aujourd'hui.

        Ce processus a donc commencé il y a 7 ans et si cela sentait la faillite, on devrait y être déjà. Or ce n'est pas le cas.

        On se permet même le luxe d'organiser une CAN, qui, de par son organisation totalement inédite, fera date dans l'histoire de la Coupe d'Afrique des Nations et on se permet aussi le luxe d'organiser une Coupe du Monde.

        Au Maroc, on bouge, on fait des choses. On ne se contente pas de blablater comme le fait votre président.

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        • #5
          "Au Maroc, on bouge, on fait des choses. On ne se contente pas de blablater comme le fait votre président"

          Tout ce que vous faites est très bien retranscrit dans votre IDH, votre déficit commercial abyssal et votre énorme dette extérieure!

          Ensuite le processus de libéralisation est progressif donc à terme il va produire des effets terribles sur la population en renchérissant les importations ! Le peuple sera la variable d'ajustement de ce royaume enchanté et archaïque dans le processus de faillite qui ne va pas tarder! Le FMI est à votre porte !

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          • #6
            Sauf que le processus de la libéralisation progressive du dirham ne date pas d'aujourd'hui mais de 2018
            ça date des premières Lignes de crédit du FMI qui s'accompagnent de conditionnalités sur la monnaie, la fiscalité et la contractualisation de tous les travailleurs.

            Le maroc marche au pas imposés par le FMI

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            • #7
              Ensuite le processus de libéralisation est progressif donc à terme il va produire des effets terribles sur la population en renchérissant les importations ! Le peuple sera la variable d'ajustement de ce royaume enchanté et archaïque dans le processus de faillite qui ne va pas tarder! Le FMI est à votre porte !
              Et comme l'Algerie n'a pas de dettes, elle en profitera pour racheter a bon compte le Maroc
              "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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              • #8
                L'Algérie a une dette intérieure très substantielle et imprime de l'argent à tout va. Attention à la casse...

                En ce moment, elle ne peut meme pas fianancer l'import des voitures a ses propres citoyens, pendant que le Maroc en exporte.

                il faut sortir de l'autre monde cher voisin

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                • #9
                  "L'Algérie a une dette intérieure très substantielle et imprime de l'argent à tout va. Attention à la casse..."

                  Encore un bac-8 en économie une dette interne auprès de banques, qui sont la propriété de l'état algérien, n'est absolument pas un problème en soi c'est comme se devoir de l'argent à soi-même

                  "En ce moment, elle ne peut meme pas fianancer l'import des voitures a ses propres citoyens, pendant que le Maroc en exporte."
                  On appelle ça rationaliser les importations pour créer une véritable industrie de l'automobile qui est en cours comme tout à un tas de projets... dessalement d'eau de mer, Ghar Djebilet dont la moitié est à vousetc...

                  Sinon parle nous de l'IDH du pays exportateur de voitures et bientôt de batteries de vaccins et tout le reste ..

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                  • #10
                    Encore un bac-8 en économie, une dette interne auprès de banques, qui sont la propriété de l'état algérien,

                    c'est comme se devoir de l'argent à soi-même
                    Ya Hasra 3la les Bac+80...

                    Relis toi, et tu comprendras tout seul pourquoi c'est dangereux...


                    Les banques sont des entités légales distinctes, avec des obligations financières propres. l'État est tenu de rembourser ces dettes avec des intérêts, comme s'il prenait des crédits auprès d'autres créanciers privés. ou internationaux. S'il ne le fait pas, c'est la faillite de ces banques et de tout le système financier et monétaire du pays.

                    Le risque c'est l'inflation et la dépréciation du dinar, qui est déjà là parce qu'El Mouradia crée de la masse monétaire fictive pour se financer.​

                    Théoriquement donc, oui l'état algérien peut se financer sans limites auprès des banques, mais plus il le fait, plus il met de la pression sur le dinar, surtout sans equivalent en production économique.... Attention donc à la faillite de ces banques.

                    Dès que la première tombera, ce sera l'effet domino.


                    Voir Vénézuela ya le Bac+80
                    Dernière modification par ayoub7, 24 février 2025, 18h17.

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                    • #11
                      une dette interne auprès de banques, qui sont la propriété de l'état algérien, n'est absolument pas un problème en soi.
                      Mort de rire !

                      Les banques appartiennent à l'état, mais l'argent de ces banques et que l'état algérien emprunte ne lui appartient pas !!

                      Pour rembourser l'argent emprunté, l'état algérien a recours à la planche à billets.

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                      • #12
                        ça date des premières Lignes de crédit du FMI
                        oui, ce sont des conditions du FMI: laisser flotter le dirham. Les Marocains préfèrent parler de flexibilisation.
                        J'espère qu'ils vont pouvoir mettre des limites à la flexibilisation car si le dirham plonge, ca fera très mal.
                        ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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                        • #13
                          "Mort de rire !
                          Les banques appartiennent à l'état, mais l'argent de ces banques et que l'état algérien emprunte ne lui appartient pas !! "

                          ​​​​​Connaissance très limitée du système bancaire algérien... normal pour un bac-8
                          Dernière modification par Prince, 25 février 2025, 05h43.

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                          • #14
                            "Selon le ministre, le stock de la dette publique devrait atteindre 16.879 milliard de DA d'ici fin 2024, soit 49,61% du PIB. Ce niveau, composé de 99% de dette intérieure, "reste inférieur à l'indice de référence des marchés émergents situé entre 60% et 70%"


                            Aucun risque les bac-8 !

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