Production et ventes de voitures en France 2025
La voiture est au cœur de nos vies grâce à la mobilité qu’elle permet, et l’industrie automobile est longtemps restée une des pépites industrielles de l’économie française. Hélas, le libre-échange et l’élargissement de l’Union européenne ont largement affaibli ce fleuron national, condamnant la France à subir de graves problèmes d’emploi, de souveraineté et de sécurité. Quelle est la situation du marché automobile en France en 2025 ? Que représentent la voiture et son industrie pour la France et ses citoyens, à l'heure où ce secteur centenaire entame une véritable « révolution » vers l'électrique ? On vous explique tout !
La voiture a longtemps été le symbole de la puissance industrielle des pays occidentaux, qui ont bâti une partie de leur succès économique sur elle. La massification de son usage a alors fait rentrer ces sociétés dans ce qu'on nomme la « la civilisation de l’automobile ».
La Renault Clio, star des ventes en France
Inventée à la fin du XIXe siècle en France et en Allemagne, la voiture prend son essor au début du XXe siècle, et particulièrement dans les années 1920. Le parc de voitures en circulation en France atteint 10 000 automobiles en 1905, 100 000 en 1919, 1 million dès 1930 et 10 millions en 1968. Il s’élève actuellement à environ 39 millions, auxquels s’ajoutent 6,4 millions de camionnettes et 600 000 camions, soit 41 millions de véhicules en circulation sur nos routes.

Pour plus d'informations sur l'histoire de l'automobile, cliquez ICI
En ce qui concerne le palmarès des modèles de voitures neuves les plus vendus en 2023, la première place reste trustée par une habituée du podium : la Renault Clio, avec près de 100 000 ventes, suivie de la Peugeot 208 (86 000 ventes) et de la Dacia Sandero (69 000 ventes).

Près de 1,8 million d'automobiles neuves ont été achetées en 2024. La Renault Clio, modèle le plus vendu, a donc représenté environ 6 % du total du marché. Pour bien percevoir l’évolution dans le temps, la voiture star de 1947 était la Traction avant de Citroën, qui représentait alors 20 % des ventes, mais seules 13 000 voitures neuves ont été produites cette année-là, soit 140 fois moins qu’en 2024.
Comme la voiture la plus vendue a tendance à marquer son époque, l’ancienne régie Renault a très souvent pris la tête du peloton des constructeurs français depuis 75 ans, avec de nombreuses voitures emblématiques, de la 4L à la Clio en passant par la Supercinq.

40 % du marché national pour les marques françaises
Les marques de nationalité française se partagent près de 40 % du marché hexagonal (dont 52 % pour les deux grands groupes français Renault et Stellantis ex-Peugeot) et les allemandes près de 19 %. Plus largement, les marques européennes représentent plus de 75 % du total des voitures, et les asiatiques occupent plus de 15 % du marché. Les marques chinoises restent insignifiantes, mais sans doute plus pour longtemps au vu de leur fort positionnement sur le créneau de la voiture électrique « pas chère ». Les États-Unis n’occupent qu’un peu plus de 5 % du marché, preuve de leur forte désindustrialisation.

Au niveau historique, la part de marché des marques européennes a peu évolué depuis un demi-siècle. En revanche, la part des marques françaises n’est plus que la moitié de ce qu’elle était dans les années 1970, une conséquence évidente de la mondialisation.

Cette situation ne devrait pas s’améliorer, car les constructeurs européens ont manqué la transition technologique vers l’électrique, dont les leaders sont l’américain Tesla et le chinois BYD. Ce dernier s’apprête d’ailleurs à faire son entrée en Europe avec des voitures électriques à bas prix. Cependant, les Européens travaillent à rattraper leur retard, mais la compétition va donc être rude dans les 10 ans qui viennent, car ils restent loin derrière en termes de technologie et de stratégie.

1 voiture neuve sur 2 est achetée par une entreprise
Avec 1,8 million de ventes, le marché automobile s’est légèrement contracté en 2024, et il reste 20 % inférieur au niveau de 2019. Le record de ventes, à 2,3 millions, date de 1990. Depuis lors, le marché est globalement orienté à la baisse. Actuellement, ce marché tient essentiellement par les achats de voitures neuves par les entreprises, qui représentent 55 % des achats, contre une valeur historique d’environ 25 %. Les achats de voitures par les particuliers ont été divisés par 2 depuis 1990, et ne représentent plus que 800 000 ventes.

Cette situation est évidemment due à la hausse du prix des voitures. Comme nous l’avons vu dans notre article « L’Union européenne et la voiture électrique : un échec industriel ET écologique ! », en raison de l’augmentation de la puissance, de la masse et des différents équipements mécaniques comme électroniques des voitures, le prix moyen d'un véhicule neuf, corrigé de l’inflation, a doublé depuis 1970.

Et logiquement, avec des prix en hausse, les Français ont changé moins fréquemment leur voiture. En conséquence, l’âge moyen du parc n’a fait qu’augmenter depuis 30 ans, passant de 6 à 10 ans.

Cependant, il est vrai que le pouvoir d’achat a également fortement augmenté depuis 1970, et donc le prix moyen d’une voiture en proportion des revenus a en réalité globalement peu augmenté depuis les années 1960. Il représente environ un an de salaire médian, soit environ 30 000 € actuels, heureusement bien loin des 10 ans de salaire en 1900.
C’est bien sûr la question du prix qui explique pourquoi la voiture, dont les premières ventes remontent aux années 1895, a dû attendre 70 ans pour commencer à se répandre largement dans la population – induisant logiquement de nouveaux problèmes (partage de l’espace public, pollution, etc.).

La voiture représente 12 % des dépenses des ménages
Comme d’autres besoins importants ont également augmenté durant la période (logement, énergie, communication, loisirs), les ménages ont arbitré en défaveur du poste « voiture », passé de 14 % à 12 % de leurs dépenses entre 1990 et 2022, et surtout en défaveur de l’achat de voitures neuves, qui est passé de 4 % à 1,5 %. La voiture reste cependant un poste de dépense majeur des ménages.

Comme le prix joue évidemment un rôle crucial dans les ventes, sans grande surprise, on constate une nette corrélation entre les ventes de voitures neuves par département et le revenu moyen par département.

Par ailleurs, en parallèle du recul des ventes de voitures neuves depuis 30 ans, les ventes de voitures d’occasion ont eu tendance à augmenter. Près de 7 millions de voitures ont ainsi été achetées l’année dernière, dont 75 % d’occasion. Il se vend donc 3 voitures d’occasion pour 1 voiture neuve.

Au niveau des gammes, la moitié des voitures vendues en 2023 était d’une catégorie économique ou inférieure, conséquence évidente de la hausse des prix. La part des voitures de catégorie supérieure ne cesse de diminuer, essentiellement car les entreprises en achètent de moins en moins.

La modification des carrosseries a, elle, joué dans la hausse du prix moyen. Si les années 1990 ont vu le développement des monospaces, les années 2010 leur ont été fatales. Ils ont été remplacés par les SUV de petite ou grande taille, qui représentent désormais près de la moitié des ventes. C’est un mouvement en totale opposition avec le problème de la transition énergétique.

Le diesel est en train de disparaître, l’électrique a fini par décoller
Au niveau des véhicules mêmes, environ 30 % des ventes en 2024 correspondent à des modèles uniquement essence et 30 % à des hybrides à essence (dont la pollution n’est en réalité que légèrement inférieure aux précédentes). Avec 7 % des ventes, les modèles diesel sont en disparition. La nouveauté est la part des ventes des voitures hybrides rechargeables (9 %) et surtout celle des voitures totalement électriques (17 %). Nous vous renvoyons vers notre article consacré à l'impact écologique de la voiture électrique afin de comprendre tous les enjeux sur ce sujet.
La voiture est au cœur de nos vies grâce à la mobilité qu’elle permet, et l’industrie automobile est longtemps restée une des pépites industrielles de l’économie française. Hélas, le libre-échange et l’élargissement de l’Union européenne ont largement affaibli ce fleuron national, condamnant la France à subir de graves problèmes d’emploi, de souveraineté et de sécurité. Quelle est la situation du marché automobile en France en 2025 ? Que représentent la voiture et son industrie pour la France et ses citoyens, à l'heure où ce secteur centenaire entame une véritable « révolution » vers l'électrique ? On vous explique tout !
1- La Renault Clio, star des ventes en France
2- 40% du marché pour les marques françaises
3- 1 voiture neuve sur 2 achetée par une entreprise
4- La voiture représente 12% des dépenses des ménages
5- Le diesel disparaît et l'électrique a fini par décoller
6- Le terrible déclin de l'industrie automobile en France
Ce qu'il faut retenir
2- 40% du marché pour les marques françaises
3- 1 voiture neuve sur 2 achetée par une entreprise
4- La voiture représente 12% des dépenses des ménages
5- Le diesel disparaît et l'électrique a fini par décoller
6- Le terrible déclin de l'industrie automobile en France
Ce qu'il faut retenir
La voiture a longtemps été le symbole de la puissance industrielle des pays occidentaux, qui ont bâti une partie de leur succès économique sur elle. La massification de son usage a alors fait rentrer ces sociétés dans ce qu'on nomme la « la civilisation de l’automobile ».
La Renault Clio, star des ventes en France
Inventée à la fin du XIXe siècle en France et en Allemagne, la voiture prend son essor au début du XXe siècle, et particulièrement dans les années 1920. Le parc de voitures en circulation en France atteint 10 000 automobiles en 1905, 100 000 en 1919, 1 million dès 1930 et 10 millions en 1968. Il s’élève actuellement à environ 39 millions, auxquels s’ajoutent 6,4 millions de camionnettes et 600 000 camions, soit 41 millions de véhicules en circulation sur nos routes.

Pour plus d'informations sur l'histoire de l'automobile, cliquez ICI
En ce qui concerne le palmarès des modèles de voitures neuves les plus vendus en 2023, la première place reste trustée par une habituée du podium : la Renault Clio, avec près de 100 000 ventes, suivie de la Peugeot 208 (86 000 ventes) et de la Dacia Sandero (69 000 ventes).

Près de 1,8 million d'automobiles neuves ont été achetées en 2024. La Renault Clio, modèle le plus vendu, a donc représenté environ 6 % du total du marché. Pour bien percevoir l’évolution dans le temps, la voiture star de 1947 était la Traction avant de Citroën, qui représentait alors 20 % des ventes, mais seules 13 000 voitures neuves ont été produites cette année-là, soit 140 fois moins qu’en 2024.
Comme la voiture la plus vendue a tendance à marquer son époque, l’ancienne régie Renault a très souvent pris la tête du peloton des constructeurs français depuis 75 ans, avec de nombreuses voitures emblématiques, de la 4L à la Clio en passant par la Supercinq.

40 % du marché national pour les marques françaises
Les marques de nationalité française se partagent près de 40 % du marché hexagonal (dont 52 % pour les deux grands groupes français Renault et Stellantis ex-Peugeot) et les allemandes près de 19 %. Plus largement, les marques européennes représentent plus de 75 % du total des voitures, et les asiatiques occupent plus de 15 % du marché. Les marques chinoises restent insignifiantes, mais sans doute plus pour longtemps au vu de leur fort positionnement sur le créneau de la voiture électrique « pas chère ». Les États-Unis n’occupent qu’un peu plus de 5 % du marché, preuve de leur forte désindustrialisation.

Au niveau historique, la part de marché des marques européennes a peu évolué depuis un demi-siècle. En revanche, la part des marques françaises n’est plus que la moitié de ce qu’elle était dans les années 1970, une conséquence évidente de la mondialisation.

Cette situation ne devrait pas s’améliorer, car les constructeurs européens ont manqué la transition technologique vers l’électrique, dont les leaders sont l’américain Tesla et le chinois BYD. Ce dernier s’apprête d’ailleurs à faire son entrée en Europe avec des voitures électriques à bas prix. Cependant, les Européens travaillent à rattraper leur retard, mais la compétition va donc être rude dans les 10 ans qui viennent, car ils restent loin derrière en termes de technologie et de stratégie.

1 voiture neuve sur 2 est achetée par une entreprise
Avec 1,8 million de ventes, le marché automobile s’est légèrement contracté en 2024, et il reste 20 % inférieur au niveau de 2019. Le record de ventes, à 2,3 millions, date de 1990. Depuis lors, le marché est globalement orienté à la baisse. Actuellement, ce marché tient essentiellement par les achats de voitures neuves par les entreprises, qui représentent 55 % des achats, contre une valeur historique d’environ 25 %. Les achats de voitures par les particuliers ont été divisés par 2 depuis 1990, et ne représentent plus que 800 000 ventes.

Cette situation est évidemment due à la hausse du prix des voitures. Comme nous l’avons vu dans notre article « L’Union européenne et la voiture électrique : un échec industriel ET écologique ! », en raison de l’augmentation de la puissance, de la masse et des différents équipements mécaniques comme électroniques des voitures, le prix moyen d'un véhicule neuf, corrigé de l’inflation, a doublé depuis 1970.

Et logiquement, avec des prix en hausse, les Français ont changé moins fréquemment leur voiture. En conséquence, l’âge moyen du parc n’a fait qu’augmenter depuis 30 ans, passant de 6 à 10 ans.

Cependant, il est vrai que le pouvoir d’achat a également fortement augmenté depuis 1970, et donc le prix moyen d’une voiture en proportion des revenus a en réalité globalement peu augmenté depuis les années 1960. Il représente environ un an de salaire médian, soit environ 30 000 € actuels, heureusement bien loin des 10 ans de salaire en 1900.
C’est bien sûr la question du prix qui explique pourquoi la voiture, dont les premières ventes remontent aux années 1895, a dû attendre 70 ans pour commencer à se répandre largement dans la population – induisant logiquement de nouveaux problèmes (partage de l’espace public, pollution, etc.).

La voiture représente 12 % des dépenses des ménages
Comme d’autres besoins importants ont également augmenté durant la période (logement, énergie, communication, loisirs), les ménages ont arbitré en défaveur du poste « voiture », passé de 14 % à 12 % de leurs dépenses entre 1990 et 2022, et surtout en défaveur de l’achat de voitures neuves, qui est passé de 4 % à 1,5 %. La voiture reste cependant un poste de dépense majeur des ménages.

Comme le prix joue évidemment un rôle crucial dans les ventes, sans grande surprise, on constate une nette corrélation entre les ventes de voitures neuves par département et le revenu moyen par département.

Par ailleurs, en parallèle du recul des ventes de voitures neuves depuis 30 ans, les ventes de voitures d’occasion ont eu tendance à augmenter. Près de 7 millions de voitures ont ainsi été achetées l’année dernière, dont 75 % d’occasion. Il se vend donc 3 voitures d’occasion pour 1 voiture neuve.

Au niveau des gammes, la moitié des voitures vendues en 2023 était d’une catégorie économique ou inférieure, conséquence évidente de la hausse des prix. La part des voitures de catégorie supérieure ne cesse de diminuer, essentiellement car les entreprises en achètent de moins en moins.

La modification des carrosseries a, elle, joué dans la hausse du prix moyen. Si les années 1990 ont vu le développement des monospaces, les années 2010 leur ont été fatales. Ils ont été remplacés par les SUV de petite ou grande taille, qui représentent désormais près de la moitié des ventes. C’est un mouvement en totale opposition avec le problème de la transition énergétique.

Le diesel est en train de disparaître, l’électrique a fini par décoller
Au niveau des véhicules mêmes, environ 30 % des ventes en 2024 correspondent à des modèles uniquement essence et 30 % à des hybrides à essence (dont la pollution n’est en réalité que légèrement inférieure aux précédentes). Avec 7 % des ventes, les modèles diesel sont en disparition. La nouveauté est la part des ventes des voitures hybrides rechargeables (9 %) et surtout celle des voitures totalement électriques (17 %). Nous vous renvoyons vers notre article consacré à l'impact écologique de la voiture électrique afin de comprendre tous les enjeux sur ce sujet.
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