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Areva se renforce dans la production d'uranium

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  • Areva se renforce dans la production d'uranium

    Areva veut accélérer le développement de ses activités d'exploitation d'uranium pour faire face à une demande mondiale en pleine croissance pour ce minerai essentiel à la production d'énergie nucléaire, déclare un responsable du groupe nucléaire public.

    Les nouvelles acquisitions et les efforts en matière d'exploration permettront au numéro deux mondial de l'uranium de doubler sa production de minerai d'ici 2012 et de profiter de la hausse durable du prix de l'uranium, a déclaré à Reuters Sébastien de Montessus, directeur de l'activité minière d'Areva.

    "La mine est l'un des axes stratégiques de développement d'Areva dans le cadre de nos offres intégrées. Le modèle d'Areva c'est Nespresso: on fournit à la fois la machine, les réacteurs, et les capsules, le combustible", a-t-il dit au cours d'un entretien accordé à Reuters dans la tour Areva à La Défense.

    La hausse des prix du pétrole et les inquiétudes concernant les changements climatiques ont incité de nombreux pays à rechercher des alternatives moins polluantes que les ressources énergétiques traditionnelles, y compris l'énergie nucléaire.

    La perspective de la mise en route de dizaines de nouveaux réacteurs au cours des 10 ou 20 prochaines années a dopé les prix de l'uranium, qui sont passés de sept dollars la livre en 2000 à un record de 136 dollars l'an dernier.

    Bien que les cours de l'uranium "spot" soient retombés depuis autour de 60 dollars, Sébastien de Montessus estime qu'ils devraient repartir à la hausse et rester durablement élevés, soutenus par des capacités de production limitées et par les coûts croissants de développement des nouveaux projets.

    "Je pense que l'on rentre dans une phase de prix durablement à la hausse", a-t-il déclaré. "La Chine, les Etats-Unis, la Grande Bretagne, tous ces pays qui relancent leur programme nucléaire, vont avoir besoin de sécuriser sur le long terme des approvisionnements en uranium."

    La hausse des prix rend ce pôle "très rentable" et présente des "perspectives très attractives" pour Areva, qui consacrera en conséquence des ressources financières "extrêmement significatives" pour le développer, a souligné Sébastien de Montessus, sans fournir de chiffres.

    À LA RECHERCHE D'ACQUISITIONS

    Areva est à la recherche d'acquisitions, plus petites ou plus grandes qu'UraMin, rachetée par le groupe l'an dernier pour un montant de 2,5 milliards de dollars et qui lui a permis de mettre la main sur les réserves du groupe canadien en Afrique (Afrique du Sud, Namibie et République centrafricaine).

    "Il n'y a pas de tabous sur le sujet. Le marché de l'uranium est prometteur. Le groupe Areva veut jouer un rôle majeur sur cette partie du cycle et nous restons donc ouverts aujourd'hui à toute opportunité, même significative", a-t-il dit. "Nous regardons à la fois des juniors dont les projets sortiront en 2020 et des sociétés qui sont en production ou qui le seront dans les prochaines années", a-t-il ajouté, précisant que dans cette dernière catégorie, les cibles "se comptent sur les doigts de la main".

    Areva investit également un milliard d'euros pour lancer la production minière sur le site d'Imouraren au Niger et va dépenser encore 1,0 à 1,5 milliard d'euros dans deux autres projets miniers en Namibie et en Afrique du Sud.

    Ces nouveaux projets, avec les sites déjà exploités au Niger, au Canada et au Kazakhstan, permettront à Areva de doubler sa production d'uranium à 12.000 tonnes d'ici 2012, le quart de la production mondiale, contre 6.000 tonnes fin 2007.

    Des projets en République centrafricaine, au Gabon, en Mongolie, en Australie, au Québec et en Jordanie devraient prendre le relais au-delà de 2020, a déclaré Sébastien de Montessus.

    "Géographiquement, on ne peut plus aujourd'hui avoir tous ses oeufs dans le même panier. UraMin est un moyen de se diversifier en Afrique et ne pas être dans un seul pays pour pouvoir assurer à nos clients, quels que soient les événements, qu'ils soient géopolitiques, naturels ou autres, une garantie d'approvisionnement", a-t-il poursuivi.

    Areva cherche également à se diversifier en termes de maturité de ses projets.

    Avant sa nouvelle acquisition, Areva était essentiellement présent au Niger, où ses relations ont été tendues l'an dernier, Niamey ayant accusé le groupe français de soutenir les insurgés.

    Areva, qui a rejeté cette accusation, a finalement renouvelé son accord avec le Niger en janvier dernier, acceptant d'augmenter les prix de 50%.

    Interrogé sur les relations entre Niamey et Areva, Sébastien de Montessus a déclaré: "Je crois qu'elles sont bonnes."

    En ce qui concerne le récent enlèvement de quatre salariés d'Areva par un groupe de rebelles touareg le mois dernier, il a dit qu'il s'agissait d'un des plus gros risques auquel le groupe était confronté dans le développement de ses projets au Niger.

    Les salariés ont été libérés après trois jours de captivité.

    Par Reuters
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