Le Footsie, également connu par son sigle FTSE, a été créé il y a douze ans par le London Stock Exchange et par le groupe Pearson, éditeur du Financial Times. C’est un groupe indépendant de deux cents employés.
Imogen Dillon Hatcher : « Il faudrait éviter qu’il y ait trop d’entreprises sud-africaines dans cet indice, ce qui ne refléterait pas la réalité africaine. »
Les Afriques : Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le groupe FTSE, quels sont vos objectifs ?
Imogen Dillon Hatcher : Chaque jour, nous créons des indices qui sont utilisés comme outils de mesure pour ceux qui gèrent des fonds de pension, pour les aider à voir comment leurs placements se comportent. Ces indices peuvent également être utilisés par les gérants de fonds privés ou encore servir comme bases de référence pour les fonds structurés.
LA : Quels sont vos principaux indices de référence ?
IDH : Nous travaillons sur 150 000 différents indices. Nous avons commencé avec le FTSE Global Equity Index Serie, GIS, qui couvre 98% de la capitalisation boursière de l’ensemble des places financières. Il y a ensuite toutes sortes d’indices par pays, ou par secteurs d’activités. Nous essayons également de développer des activités qui sont compatibles avec la sharia.
« Il faut que ces bourses aient une vraie vision et une raison d’être qui ne soit uniquement politique. »
LA : Les grands titres de la presse spécialisée annoncent que le FTSE est en chute libre ? Comment expliquez-vous cela ?
IDH : Partout dans le monde, aujourd’hui, il y a un déficit de confiance. C’est vrai qu’il n’y a pas, en ce moment, beaucoup de signaux positifs. Ici, en Grande-Bretagne, les entreprises de construction et les banques sont en perte de vitesse.
LA : Quel impact a le Footsie en Afrique ?
IDH : Nous sommes partenaires de la Bourse de Johannesburg. Nos deux organisations travaillent très étroitement pour créer de nouveaux indices financiers. Nous nous sommes intéressés d’abord à l’indice JSE 40, nous avons ensuite développé des indices sectoriels. Actuellement, je travaille avec des banques du Nigeria. Cette semaine j’étais à Casablanca, où j’ai eu des séances de travail avec la bourse locale. J’ai réalisé une petite consultation du marché local avec certaines banques et directeurs de fonds, en les conseillant sur les actions à entreprendre pour accroître la liquidité de leur marché, en internationalisant le standard professionnel.
LA : Avez-vous un indice financier dédié à l’Afrique ou aux marchés émergents ?
IDH : Nous travaillons en ce moment au lancement d’un indice financier panafricain. Et c’est déjà une initiative très fascinante. Il faut éviter qu’il y ait trop d’entreprises sud-africaines dans cet indice, ce qui ne refléterait pas la réalité africaine. Donc nous aurons des compagnies africaines qui disposent d’un certain niveau de liquidités et de solvabilité, de l’ordre de 500 millions de dollars ou plus. Ces entreprises doivent provenir de pays qui respectent certains critères de convergences financières. Donc l’indice financier panafricain visera au départ sept ou huit pays africains. Il sera ouvert progressivement à toute autre entreprise qui correspondra à ces critères.
LA : De nombreuses bourses existent maintenant sur le continent africain. Est-ce une bonne chose ?
IDH : Oui, mais il faut que ces bourses aient une vraie vision et une raison d’être qui ne soit uniquement politique. Il existe déjà des regroupements de bourses en Afrique, informels ou formels, mais ce n’est pas l’essentiel. Ce qui compte, c’est d’être plus performant et d’harmoniser les technologies existantes.
ENTRETIENS A LONDRES, CHARLES BAMBARA
© Copyright Les Afriques
Imogen Dillon Hatcher : « Il faudrait éviter qu’il y ait trop d’entreprises sud-africaines dans cet indice, ce qui ne refléterait pas la réalité africaine. »
Les Afriques : Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le groupe FTSE, quels sont vos objectifs ?
Imogen Dillon Hatcher : Chaque jour, nous créons des indices qui sont utilisés comme outils de mesure pour ceux qui gèrent des fonds de pension, pour les aider à voir comment leurs placements se comportent. Ces indices peuvent également être utilisés par les gérants de fonds privés ou encore servir comme bases de référence pour les fonds structurés.
LA : Quels sont vos principaux indices de référence ?
IDH : Nous travaillons sur 150 000 différents indices. Nous avons commencé avec le FTSE Global Equity Index Serie, GIS, qui couvre 98% de la capitalisation boursière de l’ensemble des places financières. Il y a ensuite toutes sortes d’indices par pays, ou par secteurs d’activités. Nous essayons également de développer des activités qui sont compatibles avec la sharia.
« Il faut que ces bourses aient une vraie vision et une raison d’être qui ne soit uniquement politique. »
LA : Les grands titres de la presse spécialisée annoncent que le FTSE est en chute libre ? Comment expliquez-vous cela ?
IDH : Partout dans le monde, aujourd’hui, il y a un déficit de confiance. C’est vrai qu’il n’y a pas, en ce moment, beaucoup de signaux positifs. Ici, en Grande-Bretagne, les entreprises de construction et les banques sont en perte de vitesse.
LA : Quel impact a le Footsie en Afrique ?
IDH : Nous sommes partenaires de la Bourse de Johannesburg. Nos deux organisations travaillent très étroitement pour créer de nouveaux indices financiers. Nous nous sommes intéressés d’abord à l’indice JSE 40, nous avons ensuite développé des indices sectoriels. Actuellement, je travaille avec des banques du Nigeria. Cette semaine j’étais à Casablanca, où j’ai eu des séances de travail avec la bourse locale. J’ai réalisé une petite consultation du marché local avec certaines banques et directeurs de fonds, en les conseillant sur les actions à entreprendre pour accroître la liquidité de leur marché, en internationalisant le standard professionnel.
LA : Avez-vous un indice financier dédié à l’Afrique ou aux marchés émergents ?
IDH : Nous travaillons en ce moment au lancement d’un indice financier panafricain. Et c’est déjà une initiative très fascinante. Il faut éviter qu’il y ait trop d’entreprises sud-africaines dans cet indice, ce qui ne refléterait pas la réalité africaine. Donc nous aurons des compagnies africaines qui disposent d’un certain niveau de liquidités et de solvabilité, de l’ordre de 500 millions de dollars ou plus. Ces entreprises doivent provenir de pays qui respectent certains critères de convergences financières. Donc l’indice financier panafricain visera au départ sept ou huit pays africains. Il sera ouvert progressivement à toute autre entreprise qui correspondra à ces critères.
LA : De nombreuses bourses existent maintenant sur le continent africain. Est-ce une bonne chose ?
IDH : Oui, mais il faut que ces bourses aient une vraie vision et une raison d’être qui ne soit uniquement politique. Il existe déjà des regroupements de bourses en Afrique, informels ou formels, mais ce n’est pas l’essentiel. Ce qui compte, c’est d’être plus performant et d’harmoniser les technologies existantes.
ENTRETIENS A LONDRES, CHARLES BAMBARA
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