Est-ce le secret de la réussite de dubaî?
commentaire perso: trop de cuisiniers tue la cuisine, trop de dubaï tue...
Dubaï est un des rares endroits au monde où il est possible d’acheter cash un appartement ou une villa. Le blanchiment d’argent ne saurait cependant expliquer, à lui seul, le boom phénoménal du secteur. Pas plus, d’ailleurs, que le rapatriement des capitaux arabes investis, aux États-Unis et en Europe avant le 11 septembre 2001. « L’immobilier de standing à Dubaï est tout simplement un fantastique placement, analyse Youssef Chraïbi, un des stratèges de Dubai Holding. Les appartements du Dubai Marina ne sont pas encore habitables, mais chaque bien a déjà changé de mains 5,5 fois en moyenne. Et les vendeurs ont, à chaque fois, réalisé de juteuses plus-values ! »
Les professionnels affichent un optimisme à toute épreuve. À les entendre, il n’y a pas de bulle spéculative, ni de risque d’effondrement du marché. Et la crise américaine des subprimes n’a eu aucun impact à Dubaï. Car les sociétés qui développent les méga-projets s’autofinancent. Pour schématiser, un building ne sort de terre qu’une fois tous ses appartements vendus sur plans. La clientèle est à l’image de la ville : cosmopolite. « Pour la palme de Jumeirah, les Britanniques représentent un quart de nos acheteurs, précise Aaron Richardson, porte-parole de Nakheel, les Émiratis forment un deuxième quart, les ressortissants du Conseil de coopération du Golfe [composé de l’Arabie saoudite, de Barheïn, du Koweït, d’Oman, du Qatar et des Émirats arabes unis, NDLR] un troisième quart, et le dernier quart se compose d’environ soixante-dix nationalités. » L’engouement pour le real estate (« l’immobilier ») est tel que pratiquement chaque famille dubaïote fait désormais construire un ou deux immeubles, destinés à la location. À raison de 90 000 dirhams (17 000 euros) de loyer annuel, l’affaire est rapidement rentable.
Ce « miracle » ne peut cependant pas occulter une réalité dérangeante, sur laquelle les autorités n’aiment guère s’attarder : la situation de la main-d’œuvre étrangère des chantiers. Astreints à des cadences infernales, payés entre 10 et 20 dollars par jour, parqués dans des camps à la périphérie de la ville, dans des baraquements souvent insalubres, privés de leurs passeports, confisqués par les agences de recrutement qui les ont fait venir, ceux que l’on appelle pudiquement les construction workers ressemblent aux esclaves des temps modernes. Ils sont entre 400 000 et 500 000. Fait exceptionnel : un peu plus de 4 000 d’entre eux ont fait grève, trois jours durant, fin octobre, pour réclamer de meilleurs salaires et une amélioration de leurs conditions de travail…
Les professionnels affichent un optimisme à toute épreuve. À les entendre, il n’y a pas de bulle spéculative, ni de risque d’effondrement du marché. Et la crise américaine des subprimes n’a eu aucun impact à Dubaï. Car les sociétés qui développent les méga-projets s’autofinancent. Pour schématiser, un building ne sort de terre qu’une fois tous ses appartements vendus sur plans. La clientèle est à l’image de la ville : cosmopolite. « Pour la palme de Jumeirah, les Britanniques représentent un quart de nos acheteurs, précise Aaron Richardson, porte-parole de Nakheel, les Émiratis forment un deuxième quart, les ressortissants du Conseil de coopération du Golfe [composé de l’Arabie saoudite, de Barheïn, du Koweït, d’Oman, du Qatar et des Émirats arabes unis, NDLR] un troisième quart, et le dernier quart se compose d’environ soixante-dix nationalités. » L’engouement pour le real estate (« l’immobilier ») est tel que pratiquement chaque famille dubaïote fait désormais construire un ou deux immeubles, destinés à la location. À raison de 90 000 dirhams (17 000 euros) de loyer annuel, l’affaire est rapidement rentable.
Ce « miracle » ne peut cependant pas occulter une réalité dérangeante, sur laquelle les autorités n’aiment guère s’attarder : la situation de la main-d’œuvre étrangère des chantiers. Astreints à des cadences infernales, payés entre 10 et 20 dollars par jour, parqués dans des camps à la périphérie de la ville, dans des baraquements souvent insalubres, privés de leurs passeports, confisqués par les agences de recrutement qui les ont fait venir, ceux que l’on appelle pudiquement les construction workers ressemblent aux esclaves des temps modernes. Ils sont entre 400 000 et 500 000. Fait exceptionnel : un peu plus de 4 000 d’entre eux ont fait grève, trois jours durant, fin octobre, pour réclamer de meilleurs salaires et une amélioration de leurs conditions de travail…

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