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Crise: pour une action immédiate et concertée de l'Europe

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  • Crise: pour une action immédiate et concertée de l'Europe

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    Le Temps I Article


    Plusieurs économistes, professeurs et conseillers européens réputés adressent une lettre ouverte aux dirigeants du continent en leur enjoignant d'agir ensemble face à la crise.


    Premiers signataires de l'appel: Alberto Alesina, Richard Baldwin, Tito Boeri, Willem Buiter, Francesco Giavazzi, Daniel Gros, Stefano Micossi, Guido Tabellini, Charles Wyplosz, Klaus F. Zimmermann, Traduction: Pilar Salgado
    Vendredi 3 octobre 2008



    L'Europe vit une crise hors du commun. Tout Européen sait ce qu'il est advenu lorsque les marchés financiers se sont effondrés dans les noires années 1930. Il n'est pas exagéré de dire que cela pourrait se reproduire si les gouvernements n'agissent pas. Nous n'affirmons pas que cela arrivera, mais il est crucial d'avoir conscience que tel est l'enjeu.

    Les institutions financières ne se font plus confiance et la peur risque de se propager. Il faut mettre fin aux bouleversements des marchés boursiers avant qu'ils ne causent des dégâts plus importants à l'économie réelle. Les économies de centaines de millions d'Européens sont directement menacées. Si ces bouleversements conduisent à la paralysie des marchés du crédit, des emplois et des entreprises seront détruits par milliers. Un affaiblissement plus grave de l'économie réelle mettrait en péril davantage de prêts et créerait un cycle vicieux: baisse des valeurs des actifs, dégradation de la capacité à rembourser les emprunts et réduction du flux de crédit.

    Les mesures prises par les responsables politiques américains sont bienvenues, mais elles ne sont pas suffisantes. L'Europe a également besoin d'une intervention politique décisive.

    Les autorités américaines ont pu constater la semaine dernière que sauver une seule banque à la fois ne fonctionne pas: une crise systémique requiert une solution systémique.

    En Europe, sauver une banque à la fois suppose soit une opération de sauvetage montée par un seul pays malgré d'importantes retombées pour les pays voisins, soit une coordination improvisée de dernière minute et un accord sur le partage de la charge fiscale. Les mesures nationales et les efforts de coopération appropriés mis en œuvre à ce jour se sont avérés utiles. Néanmoins l'interdépendance des banques européennes est trop importante pour que cela suffise. Chaque intervention nationale et chaque intervention conjointe d'un petit nombre de pays peuvent avoir des implications imprévisibles pour les autres nations européennes. Il est déterminant que les autorités nationales se réunissent pour coordonner leurs actions et élaborer, lorsque c'est nécessaire, des solutions à l'échelle de toute l'Europe.

    Il faut agir maintenant, tant que la situation semble encore gérable. Ce qui s'est passé aux Etats-Unis la semaine dernière prouve que les crises financières n'évoluent pas en douceur et de façon prévisible. Un seul événement inattendu peut déclencher une cascade de faillites et des mouvements de panique de plus en plus difficiles à contrôler.

    Les solutions sont multiples. Aux Etats-Unis il faut faire face à la crise immédiate en remettant des liquidités sur les marchés monétaires et du crédit et en créant les conditions d'une reprise de la titrisation des prêts hypothécaires de qualité supérieure et d'autres actifs immobilisés mais suffisamment homogènes et transparents.

    En Europe, le problème clé est le fort taux d'endettement des grandes banques actives sur le plan international. C'est pourquoi la contribution de l'Union européenne doit se focaliser sur la recapitalisation du secteur bancaire, par injection de capital investissement ou par conversions obligatoires de la dette en capital. Cette action doit être menée au niveau de l'Union européenne (c'est-à-dire par la Banque européenne d'investissement).

    L'approche actuelle qui consiste à venir à la rescousse d'une institution après l'autre avec des fonds publics provoquera une balkanisation du secteur bancaire européen. Il serait également essentiel de trouver un accord sur un niveau harmonisé de garantie par l'Etat des dépôts à terme.

    Pour prévenir de futures crises de cette nature, la régulation des institutions et des marchés financiers européens au niveau de toute l'Europe est indispensable. Le problème n'est pas un déficit de compréhension sur la manière d'endiguer les crises financières. Le problème est un manque de volonté politique.

    Si les dirigeants européens ne s'unissent pas immédiatement pour résoudre cette crise avant qu'elle ne s'aggrave jusqu'à devenir incontrôlable, ils pourraient bien finir par se battre sur la meilleure façon d'en gérer les conséquences.

    Premiers signataires de l'appel: Alberto Alesina, Richard Baldwin, Tito Boeri, Willem Buiter, Francesco Giavazzi, Daniel Gros, Stefano Micossi, Guido Tabellini, Charles Wyplosz, Klaus F. Zimmermann
    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

  • #2
    Envoyé par Geass
    Il est déterminant que les autorités nationales se réunissent pour coordonner leurs actions et élaborer, lorsque c'est nécessaire, des solutions à l'échelle de toute l'Europe.
    La pire bétise qu'ont fait les Européens c'est l'union monétaire et économique.

    Car la base meme d'une économie saine est la concurrence, donc plus il y a union moins ça génère une économie forte et prospère.

    Et je vais meme m'aventurer à dire que l'une des conséquences de cette crise sera l'échec de l'union européenne.

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    • #3
      Je ne suis pas du tout d'accord. C'est à travers l'union qu'on peut trouver des solutions et resister aux crises.
      Si chaque pays n'en faisait qu'à sa tête, ils ne pourraient pas mobiliser assez de fonds pour résister aux crises. S'il n'y avait pas eu l'Euro, la montée des prix du pétrole aurait fini par achever l'UE bien avant la crise financière actuelle.
      Là au moins ils ont un filet de sécurité! Encore faut-il qu'ils l'utilisent de la bonne manière!
      La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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      • #4
        Envoyé par Mendz
        La pire bétise qu'ont fait les Européens c'est l'union monétaire et économique.
        Je ne suis pas tout a fait sur, une union monétaire et économique entre plusieurs pays offre beaucoup d'avantages. Nombreux pays ont trouvé le chemin du developpement grace a leur intrégation dans l'UE, il n'y a qu'a citer l'exemple de l'Espagne.

        Quoique ce genre d'union crée une interconnexion et une interdépendance économique entre les pays ce qui peut causer, en cas de crise, de graves problèmes a ces pays, beaucoup plus grave que cela ne reprèsente a un qui n'est pas membre d'une union.

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        • #5
          Envoyé par Geass
          Je ne suis pas du tout d'accord. C'est à travers l'union qu'on peut trouver des solutions et resister aux crises.
          Si chaque pays n'en faisait qu'à sa tête, ils ne pourraient pas mobiliser assez de fonds pour résister aux crises. S'il n'y avait pas eu l'Euro, la montée des prix du pétrole aurait fini par achever l'UE bien avant la crise financière actuelle.
          Tu sais, le problème de l'union en économie comme l'ont si bien dis les Allemands c'est que ça permet de certains de profiter des richesses des autres.

          D'ailleurs en cas de crise majeur qui touche tout le monde, tout pays cherche à sauver son système financier en priorité donc la coordination sera difficile à obtenir, et le temps des négociations sera un temps perdu pour agir alors qu'il y a urgence.

          On peut faire une union sociale, une concertation économique pour gagner plus, mais sceller son sort avec la meme monnaie ça diminue les marges de manoeuvre, et ça implique que le bloc entier pourrait couler en cas d'échec majeur.


          Envoyé par T-Hamza
          Je ne suis pas tout a fait sur, une union monétaire et économique entre plusieurs pays offre beaucoup d'avantages. Nombreux pays ont trouvé le chemin du developpement grace a leur intrégation dans l'UE, il n'y a qu'a citer l'exemple de l'Espagne.
          Et justement c'est là ou réside le problème.

          C'est une forme de système socialiste, qui est préjudiciable à la libre concurrence

          Les pays devraient se développer seuls et pas à coups de subventions.

          D'ailleurs on remarque bien que les économies européenes les plus fragilisés actuellement sont celles qui ont profité de ces suventions comme l'Irlande ou l'Espagne par exemple.

          Franchement une monnaie unique pour l'Europe est une abérration monumentale.

          J'en suis sur si chaque pays avait sa propre monnaie, il aurait ajusté son taux d'intéret plus finement suivant les besoins de sa propre économie et pas comme maintenant ou tout le monde vit sous la coupe de la BCE.

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          • #6
            http://www.algerie-dz.com/forums/images/editor/smilie.gif

            Tu sais, le problème de l'union en économie comme l'ont si bien dis les Allemands c'est que ça permet de certains de profiter des richesses des autres.

            D'ailleurs en cas de crise majeur qui touche tout le monde, tout pays cherche à sauver son système financier en priorité donc la coordination sera difficile à obtenir, et le temps des négociations sera un temps perdu pour agir alors qu'il y a urgence.

            On peut faire une union sociale, une concertation économique pour gagner plus, mais sceller son sort avec la meme monnaie ça diminue les marges de manoeuvre, et ça implique que le bloc entier pourrait couler en cas d'échec majeur.

            Ca implique surtout que le bloc entier doit agir comme un seul homme pour rétablir l'équilibre, et mobiliser ensemble un maximum de moyens, que seuls ils ne pourraient prendre.
            Ca implique aussi qu'ils aient plus de poids économiquement en cas de crise, et de créer des centrales d'achats pour éviter la spéculation, et l'inflation des prix.
            Ca implique aussi une réglementation interne pour éviter qu'un des élément ne s'effondre sur lui même, et ça implique que l'union lui évite de couler comme une pierre.
            Car union ou pas, quand ton voisin s'écroule, il emmène une bonne partie de ton économie dans son sillage.
            Tout ça fait qu'une Union a plus de points positifs que de points négatifs, et que c'est la seule parade dans un monde agressif, où c'est la loi du plus fort qui prime.
            C'est dans l'union qu'on fait des économies et pas le contraire.
            La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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            • #7
              Envoyé par Geass
              Ca implique surtout que le bloc entier doit agir comme un seul homme pour rétablir l'équilibre, et mobiliser ensemble un maximum de moyens, que seuls ils ne pourraient prendre.
              Agir en un seul homme dans le domaine économique est impossible.

              Car l'économie est basée sur la concurrence.

              D'ailleurs pour mesurer l'empleur de la bétise de l'union européenne il faut juste constater que le bloc qui enregistre le taux de croissance le plus faible au monde c'est bien le bloc européen.

              Et meme plus précisément, parmi les pays de l'Europe qui enregistrent le plus faible taux c'est justement le moteur de l'union européenne qui sont le couple franco-allemand.

              Donc on vois bien qu'il y a un déséquilibre quelque part, et trop d'union donne l'éffet inverse aussi.

              Surtout intégrer les ex-pays de l'est en union européenne n'avait vraiment aucun sens.

              L'Europe aurait été meilleur si elle était divisé en deux bloc, l'Europe de l'ouest d'un coté et l'Europe de l'est de l'autre.

              Et puis on s'unit plus dans la misère que dans la richesse donc l'union est surtout indiquée pour les pays qui sont pauvres mais une union entre pays pauvres et pays riches, va affaiblir le riche et enrichir d'une manière fragile le pauvre, et c'est là l'un des vices du socialisme.

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              • #8
                Désolé mais agir de concert est possible. Encore faut-il vouloir faire des sacrifices, et mettre cette concurrence en veilleuse, en pensant que si les autres tombent on tombe avec.

                Si vraiment l'Europe ne se met pas d'accord sur un plan commun, c'est qu'elle aura signer son arrêt de mort définitif et ce de manière irrémédiable.

                Et là ça n'augurera que d'une catastrophe d'échelle, car les deux principaux marchés mondiaux auront imploser. Et on pourra tout faire pour ramasser les miettes, on n'arrivera qu'à se donner bonne conscience au mieux, et au pire on participera à une nouvelle guerre mondiale, que dis-je une guerre d'extinction.
                La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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