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BNP engloutit FORTIS

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  • BNP engloutit FORTIS

    L'une des plus grandes banques d'Europe va prendre le contrôle du bancassureur en difficulté en Belgique et au Luxembourg pour environ 16,8 milliards d'euros, et verra en échange l'Etat belge devenir son principal actionnaire avec 11,7% du capital.


    Et de un

    Pour 16,8 milliards d'euros, le géant bancaire français BNP-Paribas va prendre le contrôle majoritaire, à hauteur de 75% de Fortis, premier établissement bancaire et principal employeur privé de Belgique, en grandes difficultés à cause de la crise financière, a annoncé dimanche 5 octobre au soir le Premier ministre belge Yves Leterme.
    BNP Paribas reprendra toutes les activités de Fortis en Belgique et au Luxembourg, dont ses activités d'assurance et d'investissement.
    Toutefois, les gouvernements belge et luxembourgeois détiendront à terme une minorité de blocage, a précisé Yves Leterme à l'issue d'un week-end de négociations à huis clos entre BNP, Fortis et les pouvoirs publics belges et luxembourgeois.

    Comme une assurance

    L'Etat belge va racheter toutes les actions restantes de Fortis Belgique pour 4,7 milliards d'euros, avant d'en revendre, à terme, 75% à la banque française, pour 8,25 milliards d'euros. A terme, il détiendra une minorité de 11,7% chez BNP Paribas, qui devrait jouer comme une assurance pour les 25.000 employés de Fortis en Belgique, a expliqué Yves Leterme. Le Luxembourg détiendra 1,4%.
    L'objectif de ces tractations marathon était de parvenir à un plan de sauvetage de la banque belge avant la réouverture des marchés boursiers lundi matin. Menacée d'insolvabilité en raison d'une crise de confiance de ses déposants, Fortis a vu son action chuter d'environ 70% depuis le début de l'année.

    Deux entités nationales distinctes

    Vendredi, la banque belgo-néerlandaise Fortis avait été scindée en deux entités nationales distinctes, l'Etat néerlandais prenant le contrôle des opérations néerlandaises de l'établissement pour un montant de 16,8 milliards d'euros.
    Fortis a connu des difficultés croissantes après avoir participé l'an dernier au rachat de la banque néerlandaise ABN Amro pour un montant global de 24 milliards d'euros au terme de la plus importante acquisition de l'histoire bancaire. (AP)
    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

  • #2
    BNP Paribas devient la première banque de dépôts de la zone euro

    BNP Paribas va désormais générer 57 % de ses revenus dans la banque de détail, dont 42 % à l'international : le modèle dont rêvent les marchés en ce moment.

    Un coup de maître. En pleine crise financière, BNP Paribas offre près de 15 milliards d'euros pour acquérir deux nouveaux réseaux, ceux de Fortis en Belgique et au Luxembourg. La banque de la rue d'Antin a bouclé dimanche soir le rachat des activités belges, luxembourgeoises et internationales de l'ex-banque belgo-néerlandaise, pour 14,7 milliards d'euros, devenant numéro un dans les deux pays. Elle reprend un réseau de 1.064 agences en Belgique et de 37 au Luxembourg, et un peu plus de 3,2 millions de clients, dans deux marchés certes matures mais où le patrimoine des particuliers est plus élevé qu'ailleurs. Comme elle l'a souligné hier, son modèle génère désormais 57 % de ses revenus dans la banque de détail, dont 42 % à l'international. Le modèle dont rêvent les marchés en ce moment.

    L'opération a, du coup, été plutôt bien accueillie hier matin, dans des marchés difficiles. Elle renforce la position de la banque sur l'un des enjeux clef de la crise : la liquidité. L'opération fait d'elle la première banque de la zone euro par les dépôts, puisqu'elle met la main sur 239 milliards d'euros de dépôts, portant le total des deux établissements combinés à 600 milliards d'euros. Une manne par les temps qui courent. Dans le montage, BNP Paribas accueille en outre les Etats belge et luxembourgeois à son capital, à hauteur de 12,7 %, ce qui devrait fluidifier son accès aux marchés de refinancement, très tendus pour les banques en ce moment. BNP Paribas améliore au passage ses fonds propres, et son ratio de solvabilité de 35 points de base.
    Opération peu risquée

    Techniquement, Fortis Banque Belgique va d'abord être nationalisé puis BNP Paribas prendra 75 % du réseau de détail belge, 67 % du réseau luxembourgeois, et 100 % des activités d'assurance, existantes pour l'essentiel en Belgique. L'acquisition des deux activités de banque de détail sera financée en titres BNP Paribas à hauteur de 9 milliards d'euros, et l'assurance en numéraire pour 5,7 milliards d'euros. Les Etats belge et luxembourgeois, actionnaires de Fortis depuis la semaine dernière, prennent donc respectivement 11,6 et 1,1 % du capital, avec des « lock-up » respectifs de deux et un ans. La Belgique sera représentée par deux administrateurs au conseil de la banque de la rue d'Antin.

    En termes d'exposition à la crise, l'opération est relativement peu risquée, puisque BNP Paribas ne conserve que 10 % des actifs de crédit les plus risqués de Fortis. Ceux-ci s'élèvent à 10,4 milliards d'euros et seront logés dans une structure de défaisance. Restent 23,4 milliards d'euros d'actifs bénéficiant d'« un profil de risque bas », selon la banque, qui les conserve.

    BNP Paribas acquiert, en revanche, un réseau de détail en Belgique et au Luxembourg, et grossit dans l'assurance. Dans ce métier, il devient numéro un en Belgique avec 29 % de part de marché dans l'assurance-vie. Il prend aussi du poids dans la banque privée hors du Benelux. Fortis Private Bank gérait en effet 60 milliards d'actifs au premier semestre 2008. Côté international, BNP Paribas récupère pour l'essentiel de la banque d'investissement et un réseau en Turquie, qui sera rapproché de sa propre banque TEB, ainsi que quelques agences, dont une centaine en France (2.800 collaborateurs). Les activités héritées d'ABN AMRO ne sont pas concernées par l'opération, à l'exception de la gestion d'actifs, qui vient accroître ses actifs sous gestion de 209 milliards d'euros.
    500 millions de synergies par an

    La banque espère dégager 500 millions d'euros de synergies annuelles, qui seront pleinement dégagées d'ici à 2011, mais l'opération sera relutive dès cette année. Son « track record » en matière d'intégration a d'ailleurs été mis en avant pour emporter la partie hier soir, même si, de l'aveu même des dirigeants de la banque, « il n'y avait pas beaucoup de banques ayant la solidité et les moyens de racheter Fortis au milieu de la tempête ». La marque Fortis devrait persister, mais le nom de BNP Paribas lui sera adjoint.

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    • #3
      Au passage le premier actionnaire de la BNP devient l'état Belge. Ces salops de la BNP vont pouvoir se reposer sur deux états pour garantir leur plan d'extension
      La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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      • #4
        tiens tiens
        Envoyé par geass

        Fortis est solide, les gens s'affolent trop comme à l'habitude en temps de crise.
        A la rigueur Dexia oui il y a raison de s'en faire. Mais Fortis, elle c'est une valeur sûre.
        « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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        • #5
          Ben j'avais raison BNP a fini par acheté FORTIS car c'est un investissement solide!
          Ils l'ont acheté pour trois fois rien, vu que les européens n'ont pas de quoi renflouer eux mêmes leurs banques, c'est le privé qui vient à la rescousse, créant une concentration d'actifs jamais vu auparavant.
          La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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          • #6
            Ben j'avais raison BNP a fini par acheté FORTIS car c'est un investissement solide!
            Ils l'ont acheté pour trois fois rien, vu que les européens n'ont pas de quoi renflouer eux mêmes leurs banques, c'est le privé qui vient à la rescousse, créant une concentration d'actifs jamais vu auparavant.
            hihihihhiihhihihi

            Les actionnaires dépourvus face à la fin du rêve de Fortis

            Lundi 6 octobre 2008 / 16h13AMSTERDAM (Dow Jones)--Les actionnaires de Fortis NV (30086.AE) ne possèdent plus qu'une fraction de ce qui fut un ambitieux groupe de services financiers aspirant à devenir un leader mondial de la banque et de l'assurance.
            Les analystes estiment aujourd'hui que les actifs restants du groupe valent environ 3,50 euros par action.
            A l'issue d'un deuxième week-end de négociations de crise, la banque belgo-néerlandaise a annoncé lundi qu'elle serait désormais constituée de certaines activités internationales d'assurance et d'une participation de 66% dans une structure ad hoc regroupant des actifs de son portefeuille de crédits structurés, et qu'elle recevrait le produit en numéraire des cessions conclues entre le gouvernement belge et la banque française BNP Paribas SA (13110.FR), soit un montant d'environ 100 millions d'euros.
            L'action Fortis a clôturé vendredi à 5,41 euros, avant d'être suspendue lundi. Sur la base du cours de clôture de vendredi, la capitalisation boursière s'élève à environ 12 milliards d'euros. L'action a perdu près de 70% de sa valeur depuis le début de l'année.
            Les activités d'assurance à l'international que conserve Fortis ont généré un bénéfice net de 102 millions d'euros au premier semestre de 2008. La banque détiendra une participation de 66% dans une structure regroupant les actifs les plus risqués - estimés à 10,4 milliards d'euros - de son portefeuille de crédits structurés. L'Etat belge détiendra 24% de cette structure, et BNP Paribas, les 10% restants.
            Ce qu'il reste de Fortis pour ses actionnaires représente une valeur raisonnable de 6,8 milliards d'euros pour le portefeuille de crédits structurés, et de 1,5 milliard d'euros pour les activités d'assurance à l'international, estime Cor Kluis, analyste chez Rabo Securities. On ne sait pas si des impôts devront être payés, précise-t-il, ajoutant que ce qu'il reste vaut 3,5 euros par action.
            Fortis Group recevra en outre les produits de cession en numéraire des activités qu'il a vendues, notamment 4 milliards d'euros pour ses activités néerlandaises d'assurance, 4,7 milliards d'euros pour la vente de la participation de 50% plus une action qu'il lui restait dans Fortis Banque et 5,7 milliards d'euros pour la cession de 100% de Fortis Assurance Belgique à BNP Paribas.
            Selon les termes de la transaction, Fortis Bank va acquérir une participation dans le portefeuille de crédits structurés, qui sera transférée de Fortis Bank à une entité gérée séparément et détenue conjointement par Fortis Group, l'Etat belge et BNP Paribas.
            A l'issue de l'acquisition de cette participation et du remboursement de la dette, seuls 100 millions d'euros environ seront conservés sous forme de trésorerie, a déclaré le directeur général de Fortis, Filip Dierckx, lors d'une conférence téléphonique.
            Ton Gietman, analyste chez Petercam, estime qu'il est difficile de déterminer si de nouvelles dépréciations sur le portefeuille de crédits structurés seront nécessaires. Il suppose néanmoins que tel sera le cas et que 3,50 euros par action "est le maximum que l'on puisse espérer".
            Filip Dierckx a indiqué que Fortis ne comptait vendre aucun des actifs qu'il lui reste. Il a ajouté qu'il souhaitait désormais voir ce que pouvaient dégager les activités résiduelles du groupe en termes de trésorerie, et a précisé que Fortis resterait coté en Bourse.
            Lundi, BNP Paribas a confirmé la prise de contrôle des branches belge et luxembourgeoise de Fortis ainsi que de ses activités bancaires à l'international, pour un montant total de 14,5 milliards d'euros.
            Vendredi, les Pays-Bas avaient décidé de nationaliser la branche néerlandaise de Fortis, y compris les actifs de ABN Amro Holding NV acquis par Fortis l'an dernier, citant les circonstances exceptionnelles actuelles et l'impact potentiel sur l'économie réelle.
            -Robin van Daalen, Dow Jones Newswires
            Dernière modification par bledard_for_ever, 07 octobre 2008, 08h10.
            « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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            • #7
              Boh jeu de mot. Les actifs eux sont solides. Le reste c'est du blabla.
              La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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              • #8
                Envoyé par Geass
                j'avais raison BNP a fini par acheté FORTIS car c'est un investissement solide!
                Ils l'ont acheté pour trois fois rien, vu que les européens n'ont pas de quoi renflouer eux mêmes leurs banques, c'est le privé qui vient à la rescousse, créant une concentration d'actifs jamais vu auparavant.
                Au passage l'État Belge à pris son bénéfice, 3.55 milliards d'euro, plus 25% d'action Fortis restante, pas comme sous le règne Mittérand ou le Crédit Lyonnais a été renfloué de 20 milliards de francs avec l'argent des pauvres smicards français. C'est là qu'on voit l'intelligence et la bonne gouvernance chez les Belges.

                L'Etat belge va racheter toutes les actions restantes de Fortis Belgique pour 4,7 milliards d'euros, avant d'en revendre, à terme, 75% à la banque française, pour 8,25 milliards d'euros. A terme, il détiendra une minorité de 11,7% chez BNP Paribas, qui devrait jouer comme une assurance pour les 25.000 employés de Fortis en Belgique, a expliqué Yves Leterme. Le Luxembourg détiendra 1,4%.
                Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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                • #9
                  Je partage ton avis Zek, mais reste que FORTIS aurait pu être valorisé à beaucoup plus. La chute des cours a beaucoup aidé BNP, et là ils récupèrent un joli bijou. Faisant du groupe la première bande de dépôt et de crédit en Europe.
                  La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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