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Commémoration et polémique autour d'Atatürk

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  • Commémoration et polémique autour d'Atatürk

    A 9 h 05 précises, comme chaque 10 novembre, la Turquie se fige. Les conversations s'interrompent, la circulation s'arrête net. Les sirènes des bateaux sur le Bosphore et les klaxons des voitures retentissent pendant deux minutes. Tout le pays a commémoré, lundi matin 10 novembre, la mort de Mustafa Kemal, le fondateur de la République turque et héros national. Au palais de Dolmabahçe, à Istanbul, une foule compacte était venue se recueillir, là où, en 1938, "Atatürk", le père des Turcs, s'est éteint, rongé par une cirrhose du foie.

    Soixante-dix ans après sa mort, Mustafa Kemal reste l'objet d'une vénération qui ne faiblit pas. Les caméras de télévision se sont attardées sur les larmes des soldats ou sur les sanglots de citoyens turcs émus, défilant dans le mausolée d'Anitkabir, à Ankara, un monument dédié au leader, où se déroulaient des cérémonies officielles.

    UN FILM CONTESTÉ

    L'anniversaire coïncide cette année avec la sortie, dans les salles de cinéma, d'un documentaire événement consacré à Atatürk. Réalisé par le journaliste Can Dündar, Mustafa a attiré plus de 500 000 spectateurs dès la première semaine, mais il a aussi soulevé son lot de polémiques. Le sponsor du film et principal opérateur de téléphonie mobile du pays s'est retiré au dernier moment, par crainte de perdre des clients.

    Dresser le portrait d'une icône nationale dont le portrait trône dans les salles de classe et dans les boutiques est un exercice périlleux en Turquie. Sans véritablement écorner le mythe, le film présente un Atatürk humain, tourmenté et alcoolique, qui ne laisse personne indifférent. Le président du Parlement, Köksal Toptan, trouve qu'il est trop souvent montré en train de fumer. D'autres regrettent qu'on le voie s'isoler, douter, pleurer, ou encore qu'un Grec ait été choisi pour l'interpréter dans sa jeunesse.

    "J'ai voulu montrer un Atatürk plus humain que celui que l'on nous enseigne à l'école ou au service militaire, s'est justifié Can Dündar. Il a été transformé en dogme, statufié par certains de ses partisans, et je voulais montrer un Atatürk réaliste, avec des soucis, qui aimait les femmes, qui a fait des erreurs, qui avait parfois peur et qui a réalisé des choses." Un quasi-blasphème pour les "laïcs" qui y perçoivent une tentative d'affaiblissement de l'Etat. Le président du Parti républicain du peuple (kémaliste), Deniz Baykal, estime cette vision "tout simplement fausse".

    Un éditorialiste du quotidien Vatan a appelé au boycottage du film : "Tenez vos enfants éloignés pour éviter de leur instiller les germes de l'humiliation d'Atatürk." La très kémaliste Association pour la pensée d'Atatürk n'a pas aimé non plus : "Depuis des années, les valets de l'impérialisme, les opposants à l'Etat-nation, les supporteurs de la charia (loi islamique) et les faux républicains essayent d'insulter Atatürk et de détruire sa révolution. Ils ne réussiront pas", indique son communiqué.

    Dans un article publié, lundi, dans Milliyet, Can Dündar rejette ces critiques, estimant qu'"il est temps pour nous de laïciser notre manière de considérer le leader qui a apporté la laïcité à la Turquie". L'image d'Atatürk est protégée par la Constitution de 1982, et toute atteinte est sévèrement punie par la loi. Plusieurs sites Internet et hébergeurs de blogs en ont récemment fait les frais. Le populaire YouTube, notamment, est censuré depuis six mois pour avoir diffusé une vidéo mettant en doute l'orientation sexuelle du père des Turcs.

    Par le Monde



  • #2
    L'absurdité du système laïc Turc, c'est qu'ils se disent farouchement laïc, et en même temps ils sacralisent comme un prophète un homme mort il y a 70 ans, certains le déifient même.

    de nos jour c'est unique dans le monde, des athées adorateur d'un ivrogne mort d'une cirrhose du foie il y a plus de 70 ans !

    et quand je dis adorateur c'est au sens religieux du terme,
    avec des gens en larme implorant je ne sais qui et des militaires tombant dans les pommes dans les casernes turques lors de ces commémorations.

    et n'allez pas critiquer atta turc comme je l'ai fait devant un nationaliste turc, quel sacrilège !

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    • #3
      Attaturk a sorti la Turquie de la décadence ottomane. Il a évité à l'Etat turque une partition de ses terres, et a crée un Etat moderne et une économie moderne. Il eue une pensée sur l'Islam qui été liée au contexte de son époque, celle d'un islam incapable tel qu'il était de s'allier à la modernité. la était son erreur; une erreur que la Turquie a du mal à dépasser comme celle du renvoir du Calif, grosse erreure aussi.

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