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Les services en hausse au Maroc

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  • Les services en hausse au Maroc

    Le Maroc ne serait pas un pays agricole, mais plutôt un pays des services! Une image totalement opposée à l’idée que l’on se fait d’habitude de l’économie marocaine.
    La photographie dressée par le Haut Commissariat au plan (HCP) sur la composition sectorielle du PIB entre 2003 et 2007, et reprise par la Banque centrale dans son dernier bulletin trimestriel publié le 20 novembre, fait ressortir une prépondérance de la contribution des activités tertiaires. Leur part dans le produit intérieur brut est passée de 49% en 2003 à plus de 52% en 2007. D’une valeur de 234 milliards de DH en 2003, la richesse créée par le secteur des services s’établit à près de 322 milliards de DH en 2007, en évolution de 37%. Un dynamisme vigoureux auquel tous les segments du secteur tertiaire contribuent.
    C’est incontestablement les activités touristiques qui affichent les plus belles performances. Plus de 64% de croissance entre 2003 et 2007! L’effet plan Azur est ici clairement visible. Lancé en juillet 2001, l’effet d’entraînement qu’il a induit sera enregistré tout au long de la période 2003-2007 avec des paliers franchis d’une année à l’autre. De près de 10 milliards pour les hôtels et restaurants en 2003, on passe à 11 milliards en 2004 puis à 13 milliards en 2005 et 2006. L’année 2007 est celle du boom avec plus de 16 milliards de DH de richesse créée par les opérateurs de tourisme.
    Le bloc «Autres services» est, quant à lui, la partie la plus importante dans l’ensemble des activités tertiaires avec une part de 45% à 145,3 milliards de DH. Hétérogène, ce bloc contient les activités financières et assurances ainsi que les services rendus aux entreprises et aux personnes et ceux de l’éducation et de la santé.
    La dynamique de cet ensemble est conforme à son importance dans le bloc tertiaire. Entre 2003 et 2007, la croissance des Autres services est, en effet, de près de 45% (exactement 44,72%). Une dynamique tirée principalement par l’embellie des dernières années du secteur bancaire.

    Les télécoms continuent eux aussi sur leur lancée avec une croissance de 44% sur la période de référence et un pic de près de 20 milliards de DH en 2007.
    Les transports et le commerce affichent des performances moins brillantes bien que significatives. Entre 2003 et 2007, la première branche a crû de près de 35% pour s’établir à 23,3 milliards de DH. Quant au commerce, la richesse créée a augmenté de plus de 23% à 65 milliards de DH en 2007 contre 52 milliards en 2003.
    L’industrie vient deuxième sur la liste des contributeurs à la richesse de la nation avec un total de 149 milliards de DH en 2007. Ce chiffre s’inscrit en croissance de près de 25% sur la période de référence. Le secteur secondaire pèse ainsi pour plus de 24% dans le camembert du PIB. Deux branches se distinguent dans cet ensemble: l’industrie extractive et le BTP. Pour l’industrie extractive, elle enregistre une explosion de plus que 68% sur la période de référence passant ainsi de seulement 7,8 milliards de DH en 2003 à plus de 13 milliards en 2007. Une performance boostée notamment par l’embellie historique de l’activité du groupe OCP.
    Le BTP a lui aussi profité du boom de l’immobilier de ces dernières années. En témoigne la croissance de près de 53% de son chiffre d’affaires enregistré entre 2003 et 2007. La richesse créée pour ce secteur s’établit à 37,23 milliards de DH à fin 2007 contre 24,38 milliards en 2003. Si l’effet plan Azur est indéniable sur le tourisme, celui du plan Emergence sur l’industrie est moins prononcé.
    En effet, la branche industrielle hors activités d’extraction (agroalimentaire, textile, électronique, automobile, chimie, etc.) enregistre un petit bond de 11,6% entre 2003 et 2007 s’établissant à 82 milliards pour cette année-là.
    Et de trois pour le secteur primaire. L’activité qui occupe 50% des Marocains ne contribue qu’à hauteur de 12% au PIB, loin derrière l’industrie et très loin derrière les services. La richesse générée par le secteur s’élève à près de 75 milliards de DH en 2007 contre 73 milliards en 2003 en quasi-stagnation. Si l’on ne retient que l’agriculture, la stagnation est parfaite.
    Le secteur a créé pour 68,71 milliards de DH en 2007. C’est pratiquement le même chiffre qu’en 2003: 68,76 milliards de DH. Le manque de productivité du secteur est ainsi très manifeste. Mis à part les exploitations tournées vers l’export, l’agriculture souffre de son caractère artisanal: morcellement des terrains et dépendance du bon vouloir des précipitations.
    En revanche, le segment pêche connaît une dynamique qui contraste radicalement avec le comportement de l’agriculture. La branche enregistre ainsi une croissance de l’ordre de 20% entre 2003 et 2007. Mais sa part reste insignifiante par rapport au poids écrasant des activités agricoles. Avec une richesse créée de plus de 6 milliards de DH en 2007, la pêche ne pèse que pour 8% dans l’ensemble du secteur primaire contre 92% pour la branche agricole.
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