Le Front Polisario répond à l’Espagnol Zapatero : «nous n’avons pas lutté pendant 33 ans pour être des Marocains»
Par yasmine djaber , le 17/12/2008 |
Le représentant du Front Polisario en Espagne, Bouchraya Hamoudi Beyoun, a déploré la position pro-marocaine, exprimée mardi 16 décembre, par président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero. Ce dernier a affiché son soutien au plan d'autonomie du Sahara occidental qui exclut le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.
Dans une déclaration à l'agence EFE, le responsable sahraoui a réagi aux propos tenus par Zapatero au cours d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre marocain, Abbas El Fassi, à l'issue de la 9ème réunion de haut niveau hispano-marocaine. Le chef de l'exécutif espagnol avait appelé les deux parties en conflit à avoir la « capacité de faire des concessions et d'assouplir leur position ». Il a également qualifié l'autonomie appliquée en Espagne de « modèle qui pourrait être une bonne expérience pour le Maroc dans son projet de régionalisation ».
Le représentant du Polisario a estimé que l'appui total à cette thèse s'éloigne de « la solution pacifique » du conflit. M. Bouchraya a affirmé, en outre, que la solution d'autonomie que veut imposer le Maroc « contredit totalement » les résolutions des Nations unies. « Nous n'avons pas lutté pendant 33 ans pour être des Marocains », a-t-il souligné.
Les propos de Zapatero ont également fait réagir la Coordination espagnole des associations de soutien au peuple sahraoui (CEAS), rapporte pour sa part l'agence sahraouie SPS. Dans une lettre ouverte, la Coordination exhorte le président du gouvernement espagnol à jouer un « rôle prépondérant » dans le règlement du conflit du Sahara Occidental et de soutenir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. « Devant la société espagnole et devant l'histoire, je vous exhorte à assumer un rôle de plus grand protagoniste et de prendre une initiative dans la résolution de ce sanglant conflit (...) et ce, sur la base de la responsabilité (de l'Espagne) en tant que puissance colonisatrice de ce territoire et comme un des Etats responsables du drame que continuent de vivre les citoyens sahraouis », écrit le président de la CEAS, José Manuel Taboada.
Par yasmine djaber , le 17/12/2008 |
Le représentant du Front Polisario en Espagne, Bouchraya Hamoudi Beyoun, a déploré la position pro-marocaine, exprimée mardi 16 décembre, par président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero. Ce dernier a affiché son soutien au plan d'autonomie du Sahara occidental qui exclut le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.
Dans une déclaration à l'agence EFE, le responsable sahraoui a réagi aux propos tenus par Zapatero au cours d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre marocain, Abbas El Fassi, à l'issue de la 9ème réunion de haut niveau hispano-marocaine. Le chef de l'exécutif espagnol avait appelé les deux parties en conflit à avoir la « capacité de faire des concessions et d'assouplir leur position ». Il a également qualifié l'autonomie appliquée en Espagne de « modèle qui pourrait être une bonne expérience pour le Maroc dans son projet de régionalisation ».
Le représentant du Polisario a estimé que l'appui total à cette thèse s'éloigne de « la solution pacifique » du conflit. M. Bouchraya a affirmé, en outre, que la solution d'autonomie que veut imposer le Maroc « contredit totalement » les résolutions des Nations unies. « Nous n'avons pas lutté pendant 33 ans pour être des Marocains », a-t-il souligné.
Les propos de Zapatero ont également fait réagir la Coordination espagnole des associations de soutien au peuple sahraoui (CEAS), rapporte pour sa part l'agence sahraouie SPS. Dans une lettre ouverte, la Coordination exhorte le président du gouvernement espagnol à jouer un « rôle prépondérant » dans le règlement du conflit du Sahara Occidental et de soutenir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. « Devant la société espagnole et devant l'histoire, je vous exhorte à assumer un rôle de plus grand protagoniste et de prendre une initiative dans la résolution de ce sanglant conflit (...) et ce, sur la base de la responsabilité (de l'Espagne) en tant que puissance colonisatrice de ce territoire et comme un des Etats responsables du drame que continuent de vivre les citoyens sahraouis », écrit le président de la CEAS, José Manuel Taboada.
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