Pour le Prix Nobel de la Paix qui sera décerné vendredi à Oslo, les spéculations vont bon train et l'Energie atomique (AIEA) et son directeur général, Mohamed ElBaradeï sont les deux noms qui sont le plus avancé
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L'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) et son directeur général, l'Egyptien Mohamed ElBaradeï, sont les favoris des parieurs pour le prix Nobel de la paix qui sera décerné vendredi à Oslo.
En 1985 et 1995, les lauréats étaient des militants de la cause antinucléaire et de nombreux observateurs s'attendent à ce qu'il en soit de même en 2005, pour le soixantième anniversaire des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki.
Ils soulignent en outre que la non-prolifération nucléaire est au coeur de l'actualité de l'année écoulée, avec les crises iranienne et nord-coréenne.
Les cinq membres du comité Nobel feront connaître leur choix parmi les 199 candidats vendredi à 09h00 GMT.
Leur secret est traditionnellement bien gardé mais les observateurs s'étonnent de la brusque montée de la cote de l'AIEA à l'approche du verdict.
"Je pense qu'ElBaradeï et l'AIEA seront très probablement vainqueurs", prédit Espen Barth Eide, directeur de l'Institut norvégien des Affaires internationales. La non-prolifération "est une question extrêmement importante et qui sera probablement l'un des thèmes majeurs de la réforme mondiale."
Parmi les lauréats possibles figurent d'autres personnalités ou institutions impliquées dans la lutte contre la prolifération nucléaire: Nihon Hidankyo, organisation japonaise représentant les survivants des bombardements atomiques de 1945, et son chef de file, Senji Yamaguchi, grièvement brûlé à 14 ans par la bombe larguée sur Nagasaki; le sénateur américain Richard Lugar et l'ancien sénateur Sam Nunn, qui oeuvrent au démantèlement de l'arsenal nucléaire vieillissant des anciens alliés de Moscou au sein de la défunte URSS.
ENCORE UNE FEMME ?
Certains observateurs jugent même que ces deux responsables américains feraient de meilleurs lauréats que l'AIEA.
"Ils effectuent un travail concret et orienté vers l'avenir et qui représente un bon moyen de limiter la prolifération des armes nucléaires et de lutter contre le terrorisme", explique Stein Toennesson, chef de l'Institut de recherche pour la paix à Oslo.
Jusque récemment, le favori des bookmakers anglo-saxons était Martti Ahtisaari. L'ancien président finlandais s'est impliqué dans la résolution de nombreux conflits à travers le monde et il a une nouvelle fois servi de médiateur pour l'accord de paix conclu entre le gouvernement indonésien et les rebelles indépendantistes d'Aceh.
Sa candidature au prix Nobel de la paix a été déposée par le parlement finlandais... mais pour 2006. Les candidatures pour 2005 étaient closes le 1er février, or l'accord d'Aceh n'a été conclu qu'en août.
"Quelqu'un m'a-t-il désigné pour cette année ? Toujours est-il qu'on ne m'en a pas informé", a assuré Ahtisaari, cité par le journal finlandais Ilta-Sanomat.
Les noms des chanteurs irlandais Bono et Bob Geldof ont aussi été avancés en raison de leur engagement dans la lutte contre la pauvreté dans le Tiers-Monde. Leur candidature est toutefois critiquée en raison de leur notoriété internationale déjà largement acquise.
"Bono n'a pas besoin d'un prix Nobel de la paix", tranche Bernt Erik Pedersen, journaliste du quotidien norvégien Dagsavisen.
L'année 2005 marque aussi le 100e anniversaire de la première remise du prix Nobel à une femme, la pacifiste autrichienne Bertha von Suttner. Certains pensent que le comité Nobel, qui s'est plu ces dernières années à déjouer tous les pronostics, pourrait être tenté de célébrer ce centenaire à sa manière.
La prestigieuse récompense a déjà été décernée ces deux dernières années à des femmes: l'avocate iranienne Shirin Ebadi en 2003 et la militante écologiste kenyane Wangari Maathai en 2004.
Source: Reuters
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L'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) et son directeur général, l'Egyptien Mohamed ElBaradeï, sont les favoris des parieurs pour le prix Nobel de la paix qui sera décerné vendredi à Oslo.
En 1985 et 1995, les lauréats étaient des militants de la cause antinucléaire et de nombreux observateurs s'attendent à ce qu'il en soit de même en 2005, pour le soixantième anniversaire des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki.
Ils soulignent en outre que la non-prolifération nucléaire est au coeur de l'actualité de l'année écoulée, avec les crises iranienne et nord-coréenne.
Les cinq membres du comité Nobel feront connaître leur choix parmi les 199 candidats vendredi à 09h00 GMT.
Leur secret est traditionnellement bien gardé mais les observateurs s'étonnent de la brusque montée de la cote de l'AIEA à l'approche du verdict.
"Je pense qu'ElBaradeï et l'AIEA seront très probablement vainqueurs", prédit Espen Barth Eide, directeur de l'Institut norvégien des Affaires internationales. La non-prolifération "est une question extrêmement importante et qui sera probablement l'un des thèmes majeurs de la réforme mondiale."
Parmi les lauréats possibles figurent d'autres personnalités ou institutions impliquées dans la lutte contre la prolifération nucléaire: Nihon Hidankyo, organisation japonaise représentant les survivants des bombardements atomiques de 1945, et son chef de file, Senji Yamaguchi, grièvement brûlé à 14 ans par la bombe larguée sur Nagasaki; le sénateur américain Richard Lugar et l'ancien sénateur Sam Nunn, qui oeuvrent au démantèlement de l'arsenal nucléaire vieillissant des anciens alliés de Moscou au sein de la défunte URSS.
ENCORE UNE FEMME ?
Certains observateurs jugent même que ces deux responsables américains feraient de meilleurs lauréats que l'AIEA.
"Ils effectuent un travail concret et orienté vers l'avenir et qui représente un bon moyen de limiter la prolifération des armes nucléaires et de lutter contre le terrorisme", explique Stein Toennesson, chef de l'Institut de recherche pour la paix à Oslo.
Jusque récemment, le favori des bookmakers anglo-saxons était Martti Ahtisaari. L'ancien président finlandais s'est impliqué dans la résolution de nombreux conflits à travers le monde et il a une nouvelle fois servi de médiateur pour l'accord de paix conclu entre le gouvernement indonésien et les rebelles indépendantistes d'Aceh.
Sa candidature au prix Nobel de la paix a été déposée par le parlement finlandais... mais pour 2006. Les candidatures pour 2005 étaient closes le 1er février, or l'accord d'Aceh n'a été conclu qu'en août.
"Quelqu'un m'a-t-il désigné pour cette année ? Toujours est-il qu'on ne m'en a pas informé", a assuré Ahtisaari, cité par le journal finlandais Ilta-Sanomat.
Les noms des chanteurs irlandais Bono et Bob Geldof ont aussi été avancés en raison de leur engagement dans la lutte contre la pauvreté dans le Tiers-Monde. Leur candidature est toutefois critiquée en raison de leur notoriété internationale déjà largement acquise.
"Bono n'a pas besoin d'un prix Nobel de la paix", tranche Bernt Erik Pedersen, journaliste du quotidien norvégien Dagsavisen.
L'année 2005 marque aussi le 100e anniversaire de la première remise du prix Nobel à une femme, la pacifiste autrichienne Bertha von Suttner. Certains pensent que le comité Nobel, qui s'est plu ces dernières années à déjouer tous les pronostics, pourrait être tenté de célébrer ce centenaire à sa manière.
La prestigieuse récompense a déjà été décernée ces deux dernières années à des femmes: l'avocate iranienne Shirin Ebadi en 2003 et la militante écologiste kenyane Wangari Maathai en 2004.
Source: Reuters
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