Publié le janvier 7, 2009 par ibnkafka
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Al Jazeera montre le film d’une ambulance palestinienne, accompagnée de deux militants espagnol et canadien des droits de l’homme qui ont filmé la scène. Ils se rendent à un endroit où se trouve un blessé, qui est mort entretemps. Alors que deux infirmiers se dirigent vers le cadavre pour le ramener à la morgue, une dizaine de coups de feu claquent, venant de soldats israëliens. Une balle, atteignant le crâne du mort, ricochète et blesse un infirmier à la jambe - le tout filmé par les deux militants étrangers et retransmis sur Al Jazeera.
Selon un médecin gaziote, ving-cinq infirmiers, ambulanciers et para-médicaux ont été tués depuis le début de la guerre. Les bombardements reprennent après la “trève” de trois heures qu’Israël a annoncé pour la première fois en douze jours - en fait, cette trève ne vaut que pour Gaza City et pas pour le reste de a bande de Gaza, qui a continué à être bombardé. Il n’y a plus d’eau courante dans la majeure partie de Gaza. Les habitants boivent l’eau du bain. Des queues immenses se déroulent devant les boulangeries, exceptionnellement ouvertes durant ces derniers douze jours. Les boulangeries desservent des quartiers entiers, des habitants n’ont pu s’y rendre que chaque trois jours en raison de la distance et des bombardements.
Un autre exemple du traitement infligé aux équipes médicales palestiniennes, rapporté toujours sur Al Jazeera. Des immeubles au nord de la bande de Gaza, touchés par des bombardements israëliens il y a quatre jours, recueillaient sous leurs décombres morts et blessés. Des ambulances ont enfin pu s’y rendre aujourd’hui, à la faveur de la trève de trois heures, après autorisation finalement donnée (après quatre jours) par l’armée israëlienne. L’armée israëlienne refusé de laisser les ambulances parvenir jusqu’aux décombres. Elles ont dû s’arrêter à deux kilomètres. Morts et survivants ont du être portés à pied par les ambulanciers. Les Palestiniens meurent sous les décombres, et les sauveteurs sont empêchés de les aider.
Au Caire, un concert fût annulé le réveillon en solidarité avec Gaza. Au Maroc, «S.M. le Roi suit de très prés l’évolution dramatique dans la Bande de Gaza depuis le déclenchement par Israël des opérations militaires». Le grand mufti d’Arabie séoudite a déclaré que les manifestations en faveur de la Palestine détournaient les musulmans de l’accomplissement du rite.
Pendant ce temps, le Vénezuela de Hugo Chavez (ne dites pas du mal de lui en ma présence) a déclaré l’ambassadeur israëlien à Caracas, Shlomo Cohen, persona non grata et lui a donné 72 heures pour fermer l’ambassade israëlienne au Vénézuela - Hugo Chavez a qualifié la guerre contre Gaza d’holocauste (si c’est pour sous-entendre un génocide, il a tort, car ce qui se passe à Gaza, si ça constitue sans aucun doute des crimes de guerre et peut-être dans certains des crimes contre l’humanité, ne constitue pas un génocide selon la définition juridique en vigueur), demandant que Shimon Peres, idole des lecteurs du Nouvel Observateur et des éditorialistes de la presse officieuse marocaine et accessoirement président israëlien, soit traduit devant la Cour pénale internationale à La Haye (ce n’est hélas pas possible - Israël n’est pas partie au statut de Rome ayant fondé la CPI et l’autre alternative, la saisine de la CPI par le Conseil de sécurité de l’ONU, n’est évidemment pas réaliste). Nicolas Maduro, ministre des affaires étrangères vénézuélien, dit que les dirigeants israëliens, par respect pour ce qu’on vécu leurs ancêtres, devraient s’abstenir de commettre un nouvel “holocauste” à Gaza.
L’Equateur accuse quant à lui Israël de crimes contre l’humanité, par le biais de la commission des lois de son Parlement qui a adopté une résolution demandant une commission d’enquête internationale sur les crimes israëliens à Gaza et parlant de “terrorisme d’Etat“.
Sur Al Jazeera, le premier ministre malaisien, Abdallah Badawi, parle de crimes de guerre israëliens. Si le Conseil de sécurité est incapable de mettre fin au massacre, dit-il, il faudra que l’Assemblée générale de l’ONU se saisisse de l’affaire conformément à la résolution n° 377 “Unis pour la paix” de l’Assemblée générale, adoptée en 1950 à l’instigation des Etats-Unis pour permettre de donner un mandat onusien à l’intervention militaire étatsunienne en Corée cette année-là (rappelez-vous, l’URSS existait encore à l’époque, soutenait la Corée du Nord et son veto empêchait toute résolution du Conseil de sécurité telle que la souhaitait les Etats-Unis - cette résolution de l’Assemblée générale servait donc à contourner la paralysie du Conseil de sécurité).
La Turquie, dont l’armée a une relation stratégique avec Israël, n’est pas en reste. Des milliers de spectateurs chantant des slogans anti-israëliens - “Israël assassin“, “nous soutenons Gaza” - ont réussi à interrompre un match de basket entre une équipe turque et une équipe israëlienne - un spectateur a lancé une chaussure sur le terrain, en hommage au geste de Mountadher Zaïdi. De manière moins anecdotique, le premier ministre turc et homme fort du parti post-islamiste AKP, Reccep Tayyep Erdogan a déclaré qu’”Allah punira tôt ou tard ceux qui transgressent les droits des innocents“. Voici ce qu’en rapporte Al Jazeera:
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Al Jazeera montre le film d’une ambulance palestinienne, accompagnée de deux militants espagnol et canadien des droits de l’homme qui ont filmé la scène. Ils se rendent à un endroit où se trouve un blessé, qui est mort entretemps. Alors que deux infirmiers se dirigent vers le cadavre pour le ramener à la morgue, une dizaine de coups de feu claquent, venant de soldats israëliens. Une balle, atteignant le crâne du mort, ricochète et blesse un infirmier à la jambe - le tout filmé par les deux militants étrangers et retransmis sur Al Jazeera.
Selon un médecin gaziote, ving-cinq infirmiers, ambulanciers et para-médicaux ont été tués depuis le début de la guerre. Les bombardements reprennent après la “trève” de trois heures qu’Israël a annoncé pour la première fois en douze jours - en fait, cette trève ne vaut que pour Gaza City et pas pour le reste de a bande de Gaza, qui a continué à être bombardé. Il n’y a plus d’eau courante dans la majeure partie de Gaza. Les habitants boivent l’eau du bain. Des queues immenses se déroulent devant les boulangeries, exceptionnellement ouvertes durant ces derniers douze jours. Les boulangeries desservent des quartiers entiers, des habitants n’ont pu s’y rendre que chaque trois jours en raison de la distance et des bombardements.
Un autre exemple du traitement infligé aux équipes médicales palestiniennes, rapporté toujours sur Al Jazeera. Des immeubles au nord de la bande de Gaza, touchés par des bombardements israëliens il y a quatre jours, recueillaient sous leurs décombres morts et blessés. Des ambulances ont enfin pu s’y rendre aujourd’hui, à la faveur de la trève de trois heures, après autorisation finalement donnée (après quatre jours) par l’armée israëlienne. L’armée israëlienne refusé de laisser les ambulances parvenir jusqu’aux décombres. Elles ont dû s’arrêter à deux kilomètres. Morts et survivants ont du être portés à pied par les ambulanciers. Les Palestiniens meurent sous les décombres, et les sauveteurs sont empêchés de les aider.
Au Caire, un concert fût annulé le réveillon en solidarité avec Gaza. Au Maroc, «S.M. le Roi suit de très prés l’évolution dramatique dans la Bande de Gaza depuis le déclenchement par Israël des opérations militaires». Le grand mufti d’Arabie séoudite a déclaré que les manifestations en faveur de la Palestine détournaient les musulmans de l’accomplissement du rite.
Pendant ce temps, le Vénezuela de Hugo Chavez (ne dites pas du mal de lui en ma présence) a déclaré l’ambassadeur israëlien à Caracas, Shlomo Cohen, persona non grata et lui a donné 72 heures pour fermer l’ambassade israëlienne au Vénézuela - Hugo Chavez a qualifié la guerre contre Gaza d’holocauste (si c’est pour sous-entendre un génocide, il a tort, car ce qui se passe à Gaza, si ça constitue sans aucun doute des crimes de guerre et peut-être dans certains des crimes contre l’humanité, ne constitue pas un génocide selon la définition juridique en vigueur), demandant que Shimon Peres, idole des lecteurs du Nouvel Observateur et des éditorialistes de la presse officieuse marocaine et accessoirement président israëlien, soit traduit devant la Cour pénale internationale à La Haye (ce n’est hélas pas possible - Israël n’est pas partie au statut de Rome ayant fondé la CPI et l’autre alternative, la saisine de la CPI par le Conseil de sécurité de l’ONU, n’est évidemment pas réaliste). Nicolas Maduro, ministre des affaires étrangères vénézuélien, dit que les dirigeants israëliens, par respect pour ce qu’on vécu leurs ancêtres, devraient s’abstenir de commettre un nouvel “holocauste” à Gaza.
L’Equateur accuse quant à lui Israël de crimes contre l’humanité, par le biais de la commission des lois de son Parlement qui a adopté une résolution demandant une commission d’enquête internationale sur les crimes israëliens à Gaza et parlant de “terrorisme d’Etat“.
Sur Al Jazeera, le premier ministre malaisien, Abdallah Badawi, parle de crimes de guerre israëliens. Si le Conseil de sécurité est incapable de mettre fin au massacre, dit-il, il faudra que l’Assemblée générale de l’ONU se saisisse de l’affaire conformément à la résolution n° 377 “Unis pour la paix” de l’Assemblée générale, adoptée en 1950 à l’instigation des Etats-Unis pour permettre de donner un mandat onusien à l’intervention militaire étatsunienne en Corée cette année-là (rappelez-vous, l’URSS existait encore à l’époque, soutenait la Corée du Nord et son veto empêchait toute résolution du Conseil de sécurité telle que la souhaitait les Etats-Unis - cette résolution de l’Assemblée générale servait donc à contourner la paralysie du Conseil de sécurité).
La Turquie, dont l’armée a une relation stratégique avec Israël, n’est pas en reste. Des milliers de spectateurs chantant des slogans anti-israëliens - “Israël assassin“, “nous soutenons Gaza” - ont réussi à interrompre un match de basket entre une équipe turque et une équipe israëlienne - un spectateur a lancé une chaussure sur le terrain, en hommage au geste de Mountadher Zaïdi. De manière moins anecdotique, le premier ministre turc et homme fort du parti post-islamiste AKP, Reccep Tayyep Erdogan a déclaré qu’”Allah punira tôt ou tard ceux qui transgressent les droits des innocents“. Voici ce qu’en rapporte Al Jazeera:
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