Reims, ville symbole de la France catholique où eu lieu le sacre de Clovis, le premier roi de France, mais aussi la plupart des sacres des Rois de France, sera prochainement doté de deux Grandes Mosquées: la première sera située dans le quartier sainte Anne et dirigée par l’AMCIR (Association de la Mosquée et du Centre Islamique de Reims), et la seconde sera située dans le quartier nord d’Orgeval et dirigée par l’AICCRR (Association Islamique Cultuelle et Culturelle de Reims). L’islam ne se cache plus et ne s’arrêtera sûrement pas là.
Visite exceptionnelle de l'ambassadeur du Koweït en France. Ali Suleiman Al-Saied est venu avec un chèque de 3 M d'euros pour participer au financement de la future mosquée sud de Reims. Exclusif.
TOUT le monde avait le sourire autour de l'ambassadeur du Koweit en France, hier après-midi. Il faut dire qu'Ali Suleiman Al-Saied a remis un chèque de 3 M€ au président de l'AMCIR, Anouar Alami, et au recteur Lekbir Kotbi, pour aider à la construction de la future mosquée du quartier Sainte-Anne, dont la première pierre a été posée par Adeline Hazan à la fin 2008.
« Les musulmans rémois connaissent depuis longtemps un manque de lieux de culte dignes et adéquats qui répondent à leurs besoins et à leurs aspirations. La construction d'une mosquée à Reims est non seulement une nécessité, mais une priorité urgente », indique le recteur Kotbi.
Le projet de l'AMCIR - environ 5.000 âmes - est un bâtiment de 3.750 m2 construit sur un terrain de 4.600 m2, avec un parking de 2.500 m2. Sont prévus un lieu de culte, avec un minaret de 12 m de hauteur ; un espace socio-culturel ; et un espace vert. Au total, lors des fêtes des grands jours, plus de 2.500 personnes pourront se presser dans la future mosquée.
Le budget total du projet est de 5 M€. Un cinquième de cette somme a été apporté par la communauté musulmane elle-même. Ce million a permis de financer le gros œuvre. Le terrain a été offert par la Ville de Reims.
Restent 4 M€ à financer, dont 3 M seront donc apportés par le Koweit. M. Al-Saeid explique que chaque pays proche des musulmans peut apporter sa contribution. A plusieurs reprises, l'ambassadeur du Koweit a mentionné l'intervention personnelle de… l'ancien député Renaud Dutreil, qui a favorisé l'implication du Koweit.
Les députés Catherine Vautrin et Arnaud Robinet, mais aussi le président de la Région, Jean-Paul Bachy, ont accompagné les représentants de l'AMCIR dans l'accueil de l'ambassadeur du Koweit à Reims.
Pour assurer ce financement, le premier ministre du Koweit a rencontré le gouvernement français. Le Koweit a donné son feu vert en octobre 2008, « compte tenu des bonnes relations entre nos deux pays et de l'importance du projet pour les musulmans », a indiqué M. Al-SaIed.
Lequel affirme que son pays accepte de financer de tels projets « sans attendre de contrepartie ». En revanche, il semble important aux yeux de l'ambassadeur d'entretenir « de bonnes relations entre la France et le Koweit ».
À Paris, le ministère de l'Intérieur et des Cultes ne voit pas d'un mauvais œil ce type de contribution étrangère pour la construction des mosquées. Car depuis 1905 et sa fameuse loi sur la séparation des églises et de l'État, ce dernier ne peut financer la construction d'édifices nouveaux, quelle que soit la religion.
D'où l'autorisation implicite accordée aux « privés » d' investir dans les projets cultuels tels que celui de l'AMCIR. Seule compte pour le ministère la « traçabilité » des fonds investis par les pays étrangers.
Sur un plan politique, le ministère indique que la France accepte ce genre de soutien pour une religion née hors des frontières de la France.
Enfin, le ministère annonce la création en 2009 d'une « fondation » spécifique, qui permettra à l'argent étranger de transiter avant d'être investi dans des projets locaux.
La communauté de l'AMCIR doit encore trouver 1 M€ pour boucler le financement définitif de sa mosquée.
J.-F. Scherpereel
lunion.presse
Visite exceptionnelle de l'ambassadeur du Koweït en France. Ali Suleiman Al-Saied est venu avec un chèque de 3 M d'euros pour participer au financement de la future mosquée sud de Reims. Exclusif.
TOUT le monde avait le sourire autour de l'ambassadeur du Koweit en France, hier après-midi. Il faut dire qu'Ali Suleiman Al-Saied a remis un chèque de 3 M€ au président de l'AMCIR, Anouar Alami, et au recteur Lekbir Kotbi, pour aider à la construction de la future mosquée du quartier Sainte-Anne, dont la première pierre a été posée par Adeline Hazan à la fin 2008.
« Les musulmans rémois connaissent depuis longtemps un manque de lieux de culte dignes et adéquats qui répondent à leurs besoins et à leurs aspirations. La construction d'une mosquée à Reims est non seulement une nécessité, mais une priorité urgente », indique le recteur Kotbi.
Le projet de l'AMCIR - environ 5.000 âmes - est un bâtiment de 3.750 m2 construit sur un terrain de 4.600 m2, avec un parking de 2.500 m2. Sont prévus un lieu de culte, avec un minaret de 12 m de hauteur ; un espace socio-culturel ; et un espace vert. Au total, lors des fêtes des grands jours, plus de 2.500 personnes pourront se presser dans la future mosquée.
Le budget total du projet est de 5 M€. Un cinquième de cette somme a été apporté par la communauté musulmane elle-même. Ce million a permis de financer le gros œuvre. Le terrain a été offert par la Ville de Reims.
Restent 4 M€ à financer, dont 3 M seront donc apportés par le Koweit. M. Al-Saeid explique que chaque pays proche des musulmans peut apporter sa contribution. A plusieurs reprises, l'ambassadeur du Koweit a mentionné l'intervention personnelle de… l'ancien député Renaud Dutreil, qui a favorisé l'implication du Koweit.
Les députés Catherine Vautrin et Arnaud Robinet, mais aussi le président de la Région, Jean-Paul Bachy, ont accompagné les représentants de l'AMCIR dans l'accueil de l'ambassadeur du Koweit à Reims.
Pour assurer ce financement, le premier ministre du Koweit a rencontré le gouvernement français. Le Koweit a donné son feu vert en octobre 2008, « compte tenu des bonnes relations entre nos deux pays et de l'importance du projet pour les musulmans », a indiqué M. Al-SaIed.
Lequel affirme que son pays accepte de financer de tels projets « sans attendre de contrepartie ». En revanche, il semble important aux yeux de l'ambassadeur d'entretenir « de bonnes relations entre la France et le Koweit ».
À Paris, le ministère de l'Intérieur et des Cultes ne voit pas d'un mauvais œil ce type de contribution étrangère pour la construction des mosquées. Car depuis 1905 et sa fameuse loi sur la séparation des églises et de l'État, ce dernier ne peut financer la construction d'édifices nouveaux, quelle que soit la religion.
D'où l'autorisation implicite accordée aux « privés » d' investir dans les projets cultuels tels que celui de l'AMCIR. Seule compte pour le ministère la « traçabilité » des fonds investis par les pays étrangers.
Sur un plan politique, le ministère indique que la France accepte ce genre de soutien pour une religion née hors des frontières de la France.
Enfin, le ministère annonce la création en 2009 d'une « fondation » spécifique, qui permettra à l'argent étranger de transiter avant d'être investi dans des projets locaux.
La communauté de l'AMCIR doit encore trouver 1 M€ pour boucler le financement définitif de sa mosquée.
J.-F. Scherpereel
lunion.presse
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