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Meknès : quand la justice devient la vengeance

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  • Meknès : quand la justice devient la vengeance

    Après 17 mois de détention préventive, la chambre criminelle de la cour d’appel de Meknes (Maroc) a jugé et condamné le 16 octobre 2008, 8 étudiants Amazighs à un an de prison et 2 autres à 12 ans de prison ferme. Ces derniers (Hamid Aatouch et Mustafa Oussaya) ont été reconnus coupables de coups et blessures causant un homicide involontaire.
    Pourtant, depuis le début du procès, les accusés ont toujours nié les faits qui leurs sont reprochés, ils ont déclaré que le jour des faits ils étaient à leur domicile et que la police judiciaire leur a arraché des aveux sous l’effet de la torture. On notera également que les témoins cités à charge se sont tous rétractés, sauf une femme, Mme Amina Sadqi mais dont les antécédents judiciaires et le profil psychosocial entachent sérieusement la crédibilité de ses allégations.
    Bien que les accusés aient été arrêtés à leur domicile, le procureur général a décrété qu’ils ont été pris "en flagrant délit". Au cours des audiences, les plaidoiries de la défense ont insisté sur ces graves "vices de forme" commis aussi bien par la police judiciaire que par le juge d’instruction. Mais la Cour a décidé de ne pas prendre en considération les arguments de la défense. La demande d’irrecevabilité du témoignage de la dénommée Amina Sadqi, a également été rejetée. On est alors en droit de s’interroger sur l’impartialité d’une telle justice.
    En conséquence de quoi, les condamnés ont décidé de faire appel et l’audience était fixée au 18 février 2009 à 9 heures à la Cour d’Appel de Meknes.
    Ponctuels et fidèles au rendez-vous, les membres des comités de soutien aux détenus et les étudiants du mouvement culturel amazigh sont déjà sur la grande place qui fait face à l’imposant édifice de la Cour d’Appel, munis de drapeaux Amazighs et de nombreuses banderoles écrites en Tamazight, arabe et français. Plusieurs manifestants affichaient également les portraits des étudiants Amazighs détenus dans les différentes prisons marocaines. Tous dénoncent le racisme anti-amazigh et réclament une justice équitable ainsi que la libération de leurs camarades. A noter que Belkacem Lounes, président du CMA, Khalid Zerrari, vice-président, Zoubida Fdail et Mohamed Ajghough, membres du CF du CMA, ainsi que plusieurs membres de l’association Asidd de Meknes et de la Coordination Amyafa, étaient également présents au rassemblement.
    Devant le portail du palais de justice, deux agents d’une entreprise de sécurité privée filtrent les entrées, ne laissant passer que les personnes munies d’une convocation. Des membres des familles des accusés ont ainsi été empêchés d’entrer. Pourtant, l’audience était publique ! Et pourquoi des agents d’une entreprise privée pour effectuer le travail habituel de la police et qui plus est, à l’intérieur même d’une institution judiciaire ?
    Malgré cet obstacle, la salle d’audience était pleine. Sur les bancs réservés au public, les hommes et les femmes sont séparés. Les femmes à droite et les hommes à gauche et si l’on se trompe de côté, un policier vous rappelle fermement à l’ordre. Il y avait là aussi, quelques journalistes. Face à la tribune où se trouvent les juges, ont pris place les avocats de la défense et à la barre des accusés, les deux détenus et une quinzaine de témoins tous debout. Juste derrière eux et quasiment collés à eux, une vingtaine de policiers. A noter que parmi les témoins, il n’y avait pas un seul témoin à charge et pas un seul avocat de la partie adverse !
    Les débats avaient lieu évidemment en arabe classique, une langue non comprise même par les arabophones qui n’ont pas connu l’école arabisante.
    A la demande des avocats de la défense, une expertise de l’ADN avait été ordonnée et effectuée à partir du sang trouvé sur le blouson appartenant à l’un des accusés. Dans son rapport rédigé en français, l’expert aurait déclaré que le sang trouvé sur ce blouson était celui du propriétaire du blouson. Mais le juge d’instruction a traduit en arabe que le sang trouvé sur le blouson était le sang de la victime. L’élément qui devait contribuer à innocenter les inculpés devient un élément qui les condamne, par le seul fait de l’incompétence ou du manque de professionnalisme d’un juge ! A moins que ce ne soit pire ! ? Et le pire, serait tout simplement que ce juge d’instruction n’ait aucune considération pour la vie de jeunes citoyens, surtout s’ils sont Amazighs. Dans ce cas, cela serait du racisme.
    Compte tenu de cet élément déterminant et du fait de l’absence des témoins, la Cour a décidé de reporter le procès au 4 avril prochain.
    Les avocats de la défense, les familles des détenus Amazighs, leurs comités de soutien et leurs amis semblaient à la fois soulagés et plus optimistes que jamais. Convaincus de l’innocence des inculpés, leurs avocats ont demandé leur mise en liberté provisoire en attendant leur libération définitive.
    Dehors, la manifestation de soutien aux détenus Amazighs a grossi pour atteindre environ 400 personnes en grande majorité des jeunes hommes et femmes, formant plusieurs rangées parallèles et faisant face au palais de justice. Tantôt en Tamazight, tantôt en arabe et en français, ils criaient avec force leurs slogans : "Libérez les détenus", "Quelle réconciliation? nous n’avons vu que des arrestations", "Le tribunal est là mais la justice est absente", "Matoub, nous avons repris le combat et continuons sur ton chemin", "Nous réclamons la diversité, ils nous imposent l’arabité", etc.

    Le matin même de la manifestation, un chapiteau du Croissant rouge marocain prévu pour être dressé dans un autre lieu de la ville, a été transféré au dernier moment sur la place où devait se dérouler le rassemblement amazigh. Sur le thème de la sécurité routière, les discours et la musique portés par une puissante sonorisation, ont couvert les slogans scandés de vive voix par les manifestants Amazighs. Du coup, il a été demandé aux responsables du Croissant rouge de bien vouloir baisser le volume de leur sonorisation jusqu’à la fin de la manifestation amazighe, ce qu’ils ont bien voulu accepter de faire. Ils ont même diffusé quelques uns de leurs appels à la prudence sur les routes, en Tamazight. Puis, pendant une demi-heure environ, ils ont tout simplement éteint leur sonorisation. Après quoi, un policier est allé vers le chapiteau où il a discuté avec les membres du Croissant rouge et immédiatement après, le volume de la sonorisation a été remonté à un niveau supérieur à ce qu’il était au début. Les Amazighs ont alors protesté contre ce changement et cela a failli créer incident entre les animateurs de la manifestation amazighe et ceux du Croissant rouge marocain.
    Vers midi, le rassemblement de soutien aux détenus Amazighs s’est terminé par un grand cercle et les présents se sont tous donnés rendez-vous au 8 avril prochain.
    Meknes, correspondance CMA.
    Le Tamazgha, c'est la terre des Amazighs.

  • #2
    arréte avec ta rhétorique anti-tout Amazigh , Meknés est une ville majoritairement detenue par les amazigh

    le wali est un Shelh du sahara

    le maire est un Amazigh

    le préfet est amazigh .....

    tous les notables et autres riches personnalités sont amazighs .....


    alors remballe ta victimisation à 3 sous ..... et bienvenu au monde réel , un monde imparfait injuste , dur et ou les faibles qu'ils soient amazigh ou arabes crévent ....
    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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    • #3
      Tu portes bien ton pseudo. Si tu t'es pas appelé Cell, c'est que certainement ton cerveau - avec une clique comme toi- manque de cellules . Est-ce que au moins tu as lu le texte ? Je suis sûr que c'est non.

      Par ailleurs, je sais que le Maroc est amazigh, mais colonisé par une minorité d'Ararabes impérialistes et terroristes. Je ne peux qu'être d'accord avec toi.
      Le Tamazgha, c'est la terre des Amazighs.

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