L'ancien PDG d'Air Lib, Jean-Charles Corbet, a vu vendredi 27 février confirmée en appel sa condamnation à 18 mois de prison ferme pour avoir détourné 15 millions d'euros et provoqué la faillite de la compagnie en 2003, une décision qu'il entend contester devant la Cour de cassation.
Le 27 juillet 2001, Jean-Charles Corbet et sa holding personnelle Holco avaient été désignés par le tribunal de commerce de Créteil pour reprendre les rênes d'Air Lib, alors la deuxième compagnie aérienne française. Dix-huit mois plus tard, la compagnie avait été placée en liquidation, provoquant le licenciement collectif des 3 200 salariés.
Le 25 septembre 2007, le tribunal correctionnel de Paris avait reconnu l'ancien pilote d'Air France coupable d'abus de confiance et d'abus de biens sociaux. Il avait fait sienne la thèse de l'accusation, selon laquelle Jean-Charles Corbet, loin d'être "l'homme providentiel" attendu par les salariés, avait en fait détourné 15 millions d'euros sur les 150 millions versés par Swissair, l'ancienne maison-mère d'AOM-Air Liberté, qui devaient être consacrés au redressement d'Air Lib.
La 12e chambre avait condamné M. Corbet à 4 ans d'emprisonnement dont 18 mois fermes, 300 000 euros d'amende et une interdiction de gérer une entreprise durant 5 ans. La cour a confirmé cette condamnation ainsi que le montant des dommages et intérêts : M. Corbet devra verser aux mandataires-liquidateurs d'AOM-Air Liberté, l'ancien nom d'Air Lib, 3 millions d'euros, solidairement avec l'avocat de sa holding Holco, Yves Leonzi, ainsi que 950 000 euros, individuellement.
Par Le Monde
Le 27 juillet 2001, Jean-Charles Corbet et sa holding personnelle Holco avaient été désignés par le tribunal de commerce de Créteil pour reprendre les rênes d'Air Lib, alors la deuxième compagnie aérienne française. Dix-huit mois plus tard, la compagnie avait été placée en liquidation, provoquant le licenciement collectif des 3 200 salariés.
Le 25 septembre 2007, le tribunal correctionnel de Paris avait reconnu l'ancien pilote d'Air France coupable d'abus de confiance et d'abus de biens sociaux. Il avait fait sienne la thèse de l'accusation, selon laquelle Jean-Charles Corbet, loin d'être "l'homme providentiel" attendu par les salariés, avait en fait détourné 15 millions d'euros sur les 150 millions versés par Swissair, l'ancienne maison-mère d'AOM-Air Liberté, qui devaient être consacrés au redressement d'Air Lib.
La 12e chambre avait condamné M. Corbet à 4 ans d'emprisonnement dont 18 mois fermes, 300 000 euros d'amende et une interdiction de gérer une entreprise durant 5 ans. La cour a confirmé cette condamnation ainsi que le montant des dommages et intérêts : M. Corbet devra verser aux mandataires-liquidateurs d'AOM-Air Liberté, l'ancien nom d'Air Lib, 3 millions d'euros, solidairement avec l'avocat de sa holding Holco, Yves Leonzi, ainsi que 950 000 euros, individuellement.
Par Le Monde
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