Les pays d'Afrique australe refusent de reconnaître le nouvel homme fort de Madagascar, Andry Rajoelina, arrivé au pouvoir avec l'appui de l'armée après deux mois de fronde contre le président Marc Ravalomanana.
La Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC), à laquelle appartient la Grande Ile, a demandé à la communauté internationale et à l'Union africaine (UA) de suivre son exemple et de ne pas donner son aval à l'arrivée au pouvoir du jeune maire d'Antananarivo.
A l'issue d'un mini-sommet, le Mozambique, l'Angola et le Swaziland, qui constituent le comité politique, de défense et de sécurité de la SADC, ont exigé jeudi le retour de la démocratie à Madagascar.
"La SADC ne reconnaît pas et ne peut pas reconnaître M. Rajoelina comme président (...) parce que sa nomination viole non seulement la constitution malgache et les principes démocratiques, mais aussi les principes fondamentaux et le traité de la SADC, celui de l'Union africaine et la Charte des Nations unies", précise le groupe dans un communiqué publié après cette réunion au Swaziland.
Quelques heures auparavant, la Norvège avait fait savoir qu'elle maintenait le gel de l'aide à Madagascar imposé cette semaine après l'arrivée au pouvoir de Rajoelina.
La Norvège, qui accorde 90 millions de couronnes (14 millions de dollars) d'aide annuelle, semble être le seul pays à avoir publiquement annoncé de telles sanctions bien que d'autres pays en aient brandi la menace.
Oslo a indiqué que des donateurs non identifiés avaient pris des mesures similaires.
"TOUT EST LÉGAL", AFFIRME RAJOELINA
A Washington, le département d'Etat a jugé "non démocratique" le transfert du pouvoir à Antananarivo.
Le nouveau numéro un malgache, âgé de seulement 34 ans, a présidé jeudi son premier conseil des ministres et a dissous l'Assemblée nationale et le Sénat.
Si la Cour constitutionnelle malgache a entériné la prise de pouvoir, plusieurs organisations internationales, comme l'UA et l'Onu, ont fait part de leurs inquiétudes face à la violation du processus démocratique. La Zambie a demandé que l'île soit suspendue de la SADC et de l'UA.
Rajoelina, qui a six ans de mois que l'âge légal pour être chef de l'Etat, doit prêter serment samedi prochain.
Il dirige un gouvernement de transition et s'est engagé à organiser des élections d'ici deux ans.
"Maintenant tout est légal. Le pouvoir est transmis par un document légal", a-t-il dit tard mercredi soir.
Un porte-parole de la Commission européenne a pourtant estimé que la situation actuelle méritait d'être clarifiée.
L'Union européenne a promis une aide au développement de 588,2 millions d'euros pour l'île entre 2009 et 2013.
Les Etats-Unis ont rappelé une partie du personnel de leur ambassade à Antananarivo mais la situation est calme dans la capitale.
Selon des spécialistes du dossier, Rajoelina bénéficierait du soutien de l'ancien président Didier Ratsiraka, aujourd'hui en exil.
La France a déclaré qu'elle poursuivrait son aide, même si elle a jugé trop long le délai de deux ans pour organiser des élections.
Quant au président démissionnaire, on ignore où il se trouve.
source : Reuters
La Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC), à laquelle appartient la Grande Ile, a demandé à la communauté internationale et à l'Union africaine (UA) de suivre son exemple et de ne pas donner son aval à l'arrivée au pouvoir du jeune maire d'Antananarivo.
A l'issue d'un mini-sommet, le Mozambique, l'Angola et le Swaziland, qui constituent le comité politique, de défense et de sécurité de la SADC, ont exigé jeudi le retour de la démocratie à Madagascar.
"La SADC ne reconnaît pas et ne peut pas reconnaître M. Rajoelina comme président (...) parce que sa nomination viole non seulement la constitution malgache et les principes démocratiques, mais aussi les principes fondamentaux et le traité de la SADC, celui de l'Union africaine et la Charte des Nations unies", précise le groupe dans un communiqué publié après cette réunion au Swaziland.
Quelques heures auparavant, la Norvège avait fait savoir qu'elle maintenait le gel de l'aide à Madagascar imposé cette semaine après l'arrivée au pouvoir de Rajoelina.
La Norvège, qui accorde 90 millions de couronnes (14 millions de dollars) d'aide annuelle, semble être le seul pays à avoir publiquement annoncé de telles sanctions bien que d'autres pays en aient brandi la menace.
Oslo a indiqué que des donateurs non identifiés avaient pris des mesures similaires.
"TOUT EST LÉGAL", AFFIRME RAJOELINA
A Washington, le département d'Etat a jugé "non démocratique" le transfert du pouvoir à Antananarivo.
Le nouveau numéro un malgache, âgé de seulement 34 ans, a présidé jeudi son premier conseil des ministres et a dissous l'Assemblée nationale et le Sénat.
Si la Cour constitutionnelle malgache a entériné la prise de pouvoir, plusieurs organisations internationales, comme l'UA et l'Onu, ont fait part de leurs inquiétudes face à la violation du processus démocratique. La Zambie a demandé que l'île soit suspendue de la SADC et de l'UA.
Rajoelina, qui a six ans de mois que l'âge légal pour être chef de l'Etat, doit prêter serment samedi prochain.
Il dirige un gouvernement de transition et s'est engagé à organiser des élections d'ici deux ans.
"Maintenant tout est légal. Le pouvoir est transmis par un document légal", a-t-il dit tard mercredi soir.
Un porte-parole de la Commission européenne a pourtant estimé que la situation actuelle méritait d'être clarifiée.
L'Union européenne a promis une aide au développement de 588,2 millions d'euros pour l'île entre 2009 et 2013.
Les Etats-Unis ont rappelé une partie du personnel de leur ambassade à Antananarivo mais la situation est calme dans la capitale.
Selon des spécialistes du dossier, Rajoelina bénéficierait du soutien de l'ancien président Didier Ratsiraka, aujourd'hui en exil.
La France a déclaré qu'elle poursuivrait son aide, même si elle a jugé trop long le délai de deux ans pour organiser des élections.
Quant au président démissionnaire, on ignore où il se trouve.
source : Reuters
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