RNI : Mansouri menace l’Espagne de riposte
Dimanche, 05 Avril 2009 20:40 Hassan Laghcha
A Tanger, le très modéré président du parti de la colombe n’a pas pu s’empêcher de crier sa rage contre les hostilités en provenance de l’Espagne…
« Nous allons en faire de même et rouvrir les dossiers qui les encombrent », avertit Mustapha Mansouri. Le premier responsable du Rassemblement national des indépendants (RNI) s’exprimait à Tanger, le samedi 28 mars, en marge d’un important meeting de son parti. Le même responsable dit s’insurger contre « les attaques successives en provenance de l’Espagne contre le Maroc ». Il rappelle la visite-provocation du Roi Juan Carlos à Mellilia et Sebta et revient même à l’affaire de l’îlot Leila et s’attarde sur le récent rapport de la commission parlementaire Européenne sur les droits de l’homme au Sahara.
Une commission baptisée « les amis des sahraouis » et qui est composée dans son écrasante majorité par des d’Espagnols, comme le fait remarquer Mustapha Mansouri. Et ce dernier d’ajouter : « la fuite orchestrée de ce rapport alors qu’il était encore dans ses premières formulations et qu’il n’avait pas encore été validé par le conseil des présidents composé par le président du parlement européen et des présidents des groupes parlementaires, avait pour objectif d’imposer un fait accompli ». Poussant encore plus loin son raisonnement, le chef des Rnistes poursuit : « nous avions averti l’Espagne et le Parlement Européen car nous avions constaté que les mouvements au Maroc de membres de cette commission étaient suspects. En témoignent, affirme Mansouri, les communications qu’ils avaient avec des activistes comme Aminatou Haidar, Ali Salem Tamek et bien d’autres les invitant à venir au Sahara…
« Nous nous sommes adressés au Parlement Européen lui rappelant que ces agissements étaient inadmissibles et que si le but était d’élaborer un rapport sur le Sahara, que cela soit effectué avec objectivité », indique le président du Parlement Marocain. Ce dernier estime qu’il s’agit d’une campagne montée contre le Maroc et qui s’est accrue avec la sortie du député espagnol de Isquierda Unida. « Dans le contexte du problème suscité autour des tomates marocaines, ce député avait lancé que le Roi possède 80% du Maroc et s’est attaqué à la famille royale ! Cela veut dire quoi ? », se demande Mansouri, avant de souligner, avec colère : « jamais un marocain n’a dit des choses mauvaises à l’endroit de la famille royale en Espagne ».
Double-jeu espagnol
« Nous estimons que l’Espagne joue double-jeu. D’une part, elle se range du côté de l’orientation européenne en faveur de l’initiative marocaine pour l’autonomie des provinces du Sud. D’autre part, elle succombe aux pressions qu’exerce sur elle l’Algérie vu les intérêts que les deux pays ont en commun, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en Gaz », affirme le président du parlement marocain. Selon ce responsable, « l’Espagne ne peut pas continuer à jouer à ce jeu qui consiste à se mettre tantôt à droite tantôt à gauche ! ».
Et abordant la question des activités des services de renseignements Espagnols dans le Nord du Maroc, Mansouri va droit au but : « les services de renseignements existent dans toutes les ambassades à travers le monde. Ce qui relève de la marche normale des choses, bien entendu. Cependant, dans le Nord du Maroc, les choses ont empiré. Le Maroc a été contraint d’intervenir pour mettre un terme aux ingérences qui portent atteinte à sa souveraineté ». Il poursuit : « nous avons remarqué qu’on avait tendance à se mêler des partis, de la politique… Rappelez-vous le sondage qui donnait le PJD gagnant des élections… C’est un exemple parmi d’autres de cas d’ingérence ». Mustapha Mansouri estime que le temps est venu pour que les Marocains formulent la riposte adéquate pour que cessent ces atteintes à la souveraineté de leur pays.
Pas de leçons à recevoir de l’Espagne !
« L’Espagne ne peut pas nous donner de leçons. Elle a intérêt plutôt à nous respecter, elle qui continue à occuper Sebta, Mellilia et les îles Jaafari. Sinon, nos serons obligés de sortir des dossiers encore plus embarrassants », menace Mansouri. Le président du RNI évoque la guerre du Rif, la qualifiant de guerre d’extermination. Il insiste en soulignant qu’il y a eu « des bombardements des habitants par des armes chimiques ».
Le même responsable a fait part de la disposition de son parti à rouvrir le dossier des victimes des armes chimiques qui ont été utilisées par les forces d'occupation espagnoles contre les habitants de la région du Rif durant la période coloniale. « Lors de la bataille d'Anoual où les résistants avaient infligé de lourdes pertes aux soldats espagnols, les forces espagnoles ont eu recours aux armes chimiques pour anéantir la résistance dans le Rif et dont les traces sont encore visibles sur les habitants de la région, qui enregistre le taux le plus important de victimes du cancer au Maroc », argumente-t-il.
Et Mansouri de poursuivre : « à l’hôpital Moulay Abdellah à Rabat, la plupart des patients atteints de Cancer sont de la ville d’Al-Houceima. Il est donc de notre droit de demander réparation au profit des victimes de la guerre chimique espagnole ». « Nous possédons des dossiers qui prouvent les horreurs perpétrées dans le Rif», insiste-t-il, estimant que ce ne sont plus là des sujets tabous.
M. Mansouri rappelle que Berlusconi est allé présenter les excuses de l'Italie au peuple Libyen, la France a versé des indemnités aux victimes de ses expériences nucléaires...
Dimanche, 05 Avril 2009 20:40 Hassan Laghcha
A Tanger, le très modéré président du parti de la colombe n’a pas pu s’empêcher de crier sa rage contre les hostilités en provenance de l’Espagne…
« Nous allons en faire de même et rouvrir les dossiers qui les encombrent », avertit Mustapha Mansouri. Le premier responsable du Rassemblement national des indépendants (RNI) s’exprimait à Tanger, le samedi 28 mars, en marge d’un important meeting de son parti. Le même responsable dit s’insurger contre « les attaques successives en provenance de l’Espagne contre le Maroc ». Il rappelle la visite-provocation du Roi Juan Carlos à Mellilia et Sebta et revient même à l’affaire de l’îlot Leila et s’attarde sur le récent rapport de la commission parlementaire Européenne sur les droits de l’homme au Sahara.
Une commission baptisée « les amis des sahraouis » et qui est composée dans son écrasante majorité par des d’Espagnols, comme le fait remarquer Mustapha Mansouri. Et ce dernier d’ajouter : « la fuite orchestrée de ce rapport alors qu’il était encore dans ses premières formulations et qu’il n’avait pas encore été validé par le conseil des présidents composé par le président du parlement européen et des présidents des groupes parlementaires, avait pour objectif d’imposer un fait accompli ». Poussant encore plus loin son raisonnement, le chef des Rnistes poursuit : « nous avions averti l’Espagne et le Parlement Européen car nous avions constaté que les mouvements au Maroc de membres de cette commission étaient suspects. En témoignent, affirme Mansouri, les communications qu’ils avaient avec des activistes comme Aminatou Haidar, Ali Salem Tamek et bien d’autres les invitant à venir au Sahara…
« Nous nous sommes adressés au Parlement Européen lui rappelant que ces agissements étaient inadmissibles et que si le but était d’élaborer un rapport sur le Sahara, que cela soit effectué avec objectivité », indique le président du Parlement Marocain. Ce dernier estime qu’il s’agit d’une campagne montée contre le Maroc et qui s’est accrue avec la sortie du député espagnol de Isquierda Unida. « Dans le contexte du problème suscité autour des tomates marocaines, ce député avait lancé que le Roi possède 80% du Maroc et s’est attaqué à la famille royale ! Cela veut dire quoi ? », se demande Mansouri, avant de souligner, avec colère : « jamais un marocain n’a dit des choses mauvaises à l’endroit de la famille royale en Espagne ».
Double-jeu espagnol
« Nous estimons que l’Espagne joue double-jeu. D’une part, elle se range du côté de l’orientation européenne en faveur de l’initiative marocaine pour l’autonomie des provinces du Sud. D’autre part, elle succombe aux pressions qu’exerce sur elle l’Algérie vu les intérêts que les deux pays ont en commun, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en Gaz », affirme le président du parlement marocain. Selon ce responsable, « l’Espagne ne peut pas continuer à jouer à ce jeu qui consiste à se mettre tantôt à droite tantôt à gauche ! ».
Et abordant la question des activités des services de renseignements Espagnols dans le Nord du Maroc, Mansouri va droit au but : « les services de renseignements existent dans toutes les ambassades à travers le monde. Ce qui relève de la marche normale des choses, bien entendu. Cependant, dans le Nord du Maroc, les choses ont empiré. Le Maroc a été contraint d’intervenir pour mettre un terme aux ingérences qui portent atteinte à sa souveraineté ». Il poursuit : « nous avons remarqué qu’on avait tendance à se mêler des partis, de la politique… Rappelez-vous le sondage qui donnait le PJD gagnant des élections… C’est un exemple parmi d’autres de cas d’ingérence ». Mustapha Mansouri estime que le temps est venu pour que les Marocains formulent la riposte adéquate pour que cessent ces atteintes à la souveraineté de leur pays.
Pas de leçons à recevoir de l’Espagne !
« L’Espagne ne peut pas nous donner de leçons. Elle a intérêt plutôt à nous respecter, elle qui continue à occuper Sebta, Mellilia et les îles Jaafari. Sinon, nos serons obligés de sortir des dossiers encore plus embarrassants », menace Mansouri. Le président du RNI évoque la guerre du Rif, la qualifiant de guerre d’extermination. Il insiste en soulignant qu’il y a eu « des bombardements des habitants par des armes chimiques ».
Le même responsable a fait part de la disposition de son parti à rouvrir le dossier des victimes des armes chimiques qui ont été utilisées par les forces d'occupation espagnoles contre les habitants de la région du Rif durant la période coloniale. « Lors de la bataille d'Anoual où les résistants avaient infligé de lourdes pertes aux soldats espagnols, les forces espagnoles ont eu recours aux armes chimiques pour anéantir la résistance dans le Rif et dont les traces sont encore visibles sur les habitants de la région, qui enregistre le taux le plus important de victimes du cancer au Maroc », argumente-t-il.
Et Mansouri de poursuivre : « à l’hôpital Moulay Abdellah à Rabat, la plupart des patients atteints de Cancer sont de la ville d’Al-Houceima. Il est donc de notre droit de demander réparation au profit des victimes de la guerre chimique espagnole ». « Nous possédons des dossiers qui prouvent les horreurs perpétrées dans le Rif», insiste-t-il, estimant que ce ne sont plus là des sujets tabous.
M. Mansouri rappelle que Berlusconi est allé présenter les excuses de l'Italie au peuple Libyen, la France a versé des indemnités aux victimes de ses expériences nucléaires...
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