Nicolas Sarkozy, en particulier depuis son discours l’an dernier à la Knesset, est l’ami d’Israël. On ne s’attendait donc pas à ce qu’il en vienne à comparer Avigdor Lieberman, le très extrémiste et raciste chef de la diplomatie de l’Etat hébreu, à… Jean-Marie Le Pen. C’est ce qui a le plus choqué, du ministère des Affaires étrangères aux médias israéliens, y compris le quotidien de référence Haaretz, qui consacre sa une à l’affaire.
Au départ, il y a une conversation un peu complice, lors d’une rencontre à l’Elysée, le mercredi dernier, entre Sarkozy et Benyamin Nétanyahou, deux hommes qui se connaissent bien et s’apprécient. Et ce conseil sans doute amical, donné devant témoins, du président français à son hôte : «Débarrasse-toi de lui [Lieberman, ndlr] et prends à la place Tzipi Livni [la chef de l’opposition]. Avec elle et Ehud Barak [le ministre travailliste de la Défense], tu pourras faire l’Histoire.» Ces propos ont provoqué la colère dans l’entourage du chef de la diplomatie israélienne. «Si ce qui est attribué au président français est exact, il s’agit d’une immixtion d’un président d’un Etat démocratique respecté dans les affaires d’un autre pays démocratique, une chose grave et inacceptable», a enragé hier, un conseiller de Lieberman. «Nous espérons qu’au-delà des positions politiques de chacun, tous les partis en Israël condamneront une intervention aussi grossière d’un Etat étranger dans nos affaires intérieures.» Tous les partis, non, puisque Ahmed Tibi, un député arabe israélien, membre de la Liste arabe unie, a félicité le président français : «La communauté internationale commence à prendre en compte le danger fasciste»,représenté par Avigdor Lieberman.
Si dans cette histoire, Nétanyahou est aussi frappé, par ricochet, c’est parce qu’il a très mollement défendu son ministre. «En privé, c’est un homme pragmatique», a-t-il répondu à Sarkozy. Acquiescement de ce dernier également : «Jean-Marie Le Pen est sympathique aussi.» D’où ce commentaire du ministre des Infrastructures, Uzi Landau, membre lui aussi comme Lieberman du parti d’extrême droite Israël Beiteinou : «Si c’était moi le Premier ministre, et que tels commentaires aient été faits en ma présence, j’aurais frappé la table et je serais parti.» Depuis, le Benyamin Nétanyahou s’emploie à réparer les dégâts causés à sa coalition par Sarkozy. Son bureau a ainsi assuré le leader d’extrême droite de sa «totale confiance». L’Elysée, de son côté, n’a fait aucun commentaire.
source : Libération
Au départ, il y a une conversation un peu complice, lors d’une rencontre à l’Elysée, le mercredi dernier, entre Sarkozy et Benyamin Nétanyahou, deux hommes qui se connaissent bien et s’apprécient. Et ce conseil sans doute amical, donné devant témoins, du président français à son hôte : «Débarrasse-toi de lui [Lieberman, ndlr] et prends à la place Tzipi Livni [la chef de l’opposition]. Avec elle et Ehud Barak [le ministre travailliste de la Défense], tu pourras faire l’Histoire.» Ces propos ont provoqué la colère dans l’entourage du chef de la diplomatie israélienne. «Si ce qui est attribué au président français est exact, il s’agit d’une immixtion d’un président d’un Etat démocratique respecté dans les affaires d’un autre pays démocratique, une chose grave et inacceptable», a enragé hier, un conseiller de Lieberman. «Nous espérons qu’au-delà des positions politiques de chacun, tous les partis en Israël condamneront une intervention aussi grossière d’un Etat étranger dans nos affaires intérieures.» Tous les partis, non, puisque Ahmed Tibi, un député arabe israélien, membre de la Liste arabe unie, a félicité le président français : «La communauté internationale commence à prendre en compte le danger fasciste»,représenté par Avigdor Lieberman.
Si dans cette histoire, Nétanyahou est aussi frappé, par ricochet, c’est parce qu’il a très mollement défendu son ministre. «En privé, c’est un homme pragmatique», a-t-il répondu à Sarkozy. Acquiescement de ce dernier également : «Jean-Marie Le Pen est sympathique aussi.» D’où ce commentaire du ministre des Infrastructures, Uzi Landau, membre lui aussi comme Lieberman du parti d’extrême droite Israël Beiteinou : «Si c’était moi le Premier ministre, et que tels commentaires aient été faits en ma présence, j’aurais frappé la table et je serais parti.» Depuis, le Benyamin Nétanyahou s’emploie à réparer les dégâts causés à sa coalition par Sarkozy. Son bureau a ainsi assuré le leader d’extrême droite de sa «totale confiance». L’Elysée, de son côté, n’a fait aucun commentaire.
source : Libération
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