Longtemps bannie par l'administration de George W. Bush et d'autres gouvernements occidentaux, la Syrie fait son retour sur la scène internationale.
Pour preuve, le président syrien Bachar Al-Assad est allé jusqu'à lancer publiquement une invitation au président américain Barack Obama à se rendre à Damas. Chose impensable durant le règne de M. Bush.
Le président syrien avait déjà réussi à se réintroduire sur la scène internationale en se faisant inviter par le président français Nicolas Sarkozy lors des festivités du 14 juillet 2008.
Bien qu'informelle, puisque lancée publiquement lors d'une entrevue à la chaîne de télévision britannique Sky News, l'invitation a force de symbole.
« Nous aimerions accueillir [M. Obama] en Syrie », a-t-il dit au journaliste, précisant par la suite qu'un « sommet entre deux présidents est quelque chose de positif », même si « cela ne signifie pas qu'il faut être d'accord sur tout. Mais quand on discute, il est possible de combler le fossé qui vous sépare », a-t-il souligné.
La Syrie est un acteur incontournable au Moyen-Orient et détient ainsi les clés de plusieurs questions que Washington veut régler dans la région.
Sur la question irakienne, par exemple, Damas est très impliquée, ne serait-ce que par la proximité géographique. Environ 1,2 million de réfugiés irakiens ont été accueillis par la Syrie.
Dans le dossier palestinien, le gouvernement syrien peut également jouer un rôle central. Le chef politique du Hamas, Khaled Mechaal, qui vit en Syrie, se trouve, de fait, protégé par les Syriens, et pourrait donc être sensible à leurs doléances en cas de négociations.
Par ailleurs, Damas est un allié de la République islamique d'Iran, avec laquelle le président Obama veut entamer un dialogue sur plusieurs questions, notamment celle du nucléaire.
Par ailleurs, bien qu'ayant quitté le Liban, Damas maintient son influence dans ce pays à travers notamment le Hezbollah.
Par ailleurs, l'invitation lancée par le président Al-Assad survient quelques jours après la décision de Washington d'envoyer à nouveau un ambassadeur à Damas. Une décision interprétée comme un signe d'assouplissement de la part des États-Unis.
Washington n'avait plus d'ambassadeur en Syrie depuis 2005, après l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri. Damas était fortement soupçonnée d'être derrière l'assassinat.
L'autre signe de détente est venu de la part de l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell. Après s'être rendu à Damas le 14 juin, il a qualifié ses entretiens avec le président Bachar Al-Assad de « sérieux et productifs », rappelant que « l'objectif du président (Obama) a toujours été, depuis le début, une paix globale dans la région ».
Vraisemblablement, le message a été entendu par Damas.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse
Pour preuve, le président syrien Bachar Al-Assad est allé jusqu'à lancer publiquement une invitation au président américain Barack Obama à se rendre à Damas. Chose impensable durant le règne de M. Bush.
Le président syrien avait déjà réussi à se réintroduire sur la scène internationale en se faisant inviter par le président français Nicolas Sarkozy lors des festivités du 14 juillet 2008.
Bien qu'informelle, puisque lancée publiquement lors d'une entrevue à la chaîne de télévision britannique Sky News, l'invitation a force de symbole.
« Nous aimerions accueillir [M. Obama] en Syrie », a-t-il dit au journaliste, précisant par la suite qu'un « sommet entre deux présidents est quelque chose de positif », même si « cela ne signifie pas qu'il faut être d'accord sur tout. Mais quand on discute, il est possible de combler le fossé qui vous sépare », a-t-il souligné.
La Syrie est un acteur incontournable au Moyen-Orient et détient ainsi les clés de plusieurs questions que Washington veut régler dans la région.
Sur la question irakienne, par exemple, Damas est très impliquée, ne serait-ce que par la proximité géographique. Environ 1,2 million de réfugiés irakiens ont été accueillis par la Syrie.
Dans le dossier palestinien, le gouvernement syrien peut également jouer un rôle central. Le chef politique du Hamas, Khaled Mechaal, qui vit en Syrie, se trouve, de fait, protégé par les Syriens, et pourrait donc être sensible à leurs doléances en cas de négociations.
Par ailleurs, Damas est un allié de la République islamique d'Iran, avec laquelle le président Obama veut entamer un dialogue sur plusieurs questions, notamment celle du nucléaire.
Par ailleurs, bien qu'ayant quitté le Liban, Damas maintient son influence dans ce pays à travers notamment le Hezbollah.
Par ailleurs, l'invitation lancée par le président Al-Assad survient quelques jours après la décision de Washington d'envoyer à nouveau un ambassadeur à Damas. Une décision interprétée comme un signe d'assouplissement de la part des États-Unis.
Washington n'avait plus d'ambassadeur en Syrie depuis 2005, après l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri. Damas était fortement soupçonnée d'être derrière l'assassinat.
L'autre signe de détente est venu de la part de l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell. Après s'être rendu à Damas le 14 juin, il a qualifié ses entretiens avec le président Bachar Al-Assad de « sérieux et productifs », rappelant que « l'objectif du président (Obama) a toujours été, depuis le début, une paix globale dans la région ».
Vraisemblablement, le message a été entendu par Damas.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse
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